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La Modernité

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de Janeiro (Brésil)

2006 : Musée d'art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand

2009 : Musée National du Mali à Bamako

2010 : Centre d'Accueil et d'Animation Corbie (Somme)

Ses œuvres et ses techniques de travail.

Lié au mouvement Support/Surfaces, il en intègre vite les principes. Le support traditionnel est remis en question. En effet, Claude Viallat emploie des matériaux de récupération, toiles de bâche, parasols, tissus divers, corde nouée ou tressée, des tissus d'ameublements...

Peintures sur bâche (1978)

Manille et corde teintée (1975)

Toiles peintes et découpées (1992)

Ses œuvres sont constituées de pièces de tissus de différentes textures aboutées et cousues, traitées en éléments à la fois autonomes et constitutifs d'un ensemble : un espace bocager.

Selon lui, c’est la matière du support imprégné qui donne à la forme, en fonction de son tissage et de sa texture, un contour plus ou moins net, une intensité de ton plus ou moins forte. L’art de Claude Viallat se caractérise par la somptuosité de la couleur qui l’impose comme l’un des grands coloristes de l’histoire de la peinture occidentale. En 1966, il commence à travailler avec une seule forme qu’il répète systématiquement. Ressemblant à des osselets ou des éponges, cette forme se veut être ni organique, ni figurative, ni géométrique, ni symbolique. Elle lui a été inspirée en réalité par l’observation de mailles de filets et leurs empreintes. « Je fais un travail spiralé qui reprend toujours les mêmes idées comme Matisse qui disait avoir peint le même tableau toute sa vie », fasciné par la force des œuvres primitives, influencé par Matisse et la lumière particulière du sud de la France, il utilise les couleurs pures et les accords violents.

Claude Viallat répète cette forme inlassablement depuis plus de trente ans. Elle court d'une surface à l'autre.

En 1960, l'œuvre du peintre Claude Viallat appartient à une esthétique pour laquelle la question du renouvellement total des formes n'est pas pertinente. « J’invente ma propre forme et je la décline: changer tous les paramètres de ma forme sauf la forme de ma forme (matière, taille, couleurs » . Partir d'une forme première, la développer et la différencier, la faire évoluer dans le temps et l'espace sans abandonner la configuration d'origine, telle fut dès 1966, la problématique de Viallat. Dans un ouvrage publié en 1976, Fragments, l'artiste écrit à ce propos : « La notion de redites, de séries ou de répétitions, devient une nécessité de fait ».

Selon lui, il dessine une forme qui sera :

-soit découpée dans du carton épais pour pouvoir la peindre et l’utiliser comme tampon.

-soit creusée dans un support approprié type polystyrène qui servira lui aussi de tampon.

-soit découpée dans du carton, mais c’est la partie creuse qui fera office de pochoir.

Les formes animent littéralement l'espace où elles se déploient et dont elles manifestent la matérialité. Elles vivent de la couleur et la qualifient, lui donnent chair et corps. C'est donc l'association des formes et de la couleur qui dote chaque œuvre de Viallat d'une puissance décorative efficace. Cette efficacité va jusqu'à la violence, une violence lyrique, plus marquée dans les œuvres récentes que dans celles des années Supports/Surfaces.

D’après l’artiste, reprendre le même travail en utilisant d’autres couleurs puis chercher à présenter ces différentes productions :

-soit en les disposant les unes à côté des autres

-soit en les découpant et en les associant pour former un grand panneau.

Depuis, il est devenu le marqueur de son identité, sur des supports divers et avec des techniques d'imprégnation de la couleur sans cesse renouvelées comme la teinture à l’éponge ou au pochoir.

Son support favori est la toile libre, flottante, qui peut être pliée, roulée, posée par terre, accrochée directement au mur ou au plafond. Il explore toutes les possibilités de la récupération: vieilles couvertures, rideaux, nappes, revêtement de chaises, bâches de bateaux, tentes militaires, vêtements, parasols.

Le support est important, mais le lieu l’est également pour lui. Son œuvre, ses formes doivent être omniprésentes, vues de partout par le spéctateur. Il faut reproduire et répéter la même forme sur les supports les plus variés et les installer dans un endroit où les spectateurs pourront partir à leur recherche (préau, cour de l’école, parc…).

Dans ses œuvres récentes, Claude Viallat est revenu à des surfaces planes rectangulaires ou carrées, privilégiant un déchaînement des éléments constitutifs internes, mettant toujours plus l'accent sur les rapports de densité, d'intensité, de brillance entre les surfaces colorées. Désormais à la retraite, il continue ses recherches exploratoires.

En analysant son travail, on découvre les rapports avec le primitivisme, dans une vision artistique globale, non seulement au niveau des avant-gardes occidentales mais aussi des pratiques autres au niveau planétaire.

Pourquoi utiliser ces supports et comment l’artiste s’y prend ?

« Pour moi, au départ, je considère le tissu comme

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