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u moins le résultat de nos actions. Par contre, il retient de Moore que la fin est tout aussi importante que les moyens et que cette fin n'est pas exclusivement matérielle d'où comme chez Moore, une opposition à l'utilitarisme de Bentham et à la « réduction ad absurdum du benthamisme » qu'est pour Keynes le marxisme.

Les probabilités comme branche de la logique

Keynes commence à s'intéresser aux probabilités en 1904. Il rédige alors un article qu'il lit aux Cambridge Apostles, puis il revient sur le sujet vers 1907 en écrivant un document pour l'obtention de la fonction de Fellow du King's. Il échouera en 1907 et devra produire en 1908 un document révisé pour obtenir ce poste. Finalement ce n'est qu'en 1921 qu'il terminera son projet avec le Treatise on probability.

À travers ces écrits, son but est de montrer que, contrairement à ce que pense Moore, les individus ont une plus grande prise sur leur destinée et n'ont pas à s'en remettre entièrement aux coutumesS 18. Pour ce faire, il s'oppose aux probabilités entendues comme fréquences. À la manière de Wilhem Leibnitz, il les voit comme une branche de la logiqueD 7. Cette vision des choses influencera Bertrand Russell et Alfred North Whitehead, un de ses examinateurs qui a été au premier abord choqué par l'approche de KeynesD 6. En effet, pour Keynes, une probabilité n'est pas comme dans l'analyse fréquentielle un fait de nature, mais exprime un degré de croyance raisonnable. Pour lui, nous percevons intuitivement certaines relations de causalité dont celle qui aura le plus de poids et donc de possibilité d'être vraie, la meilleure probabilité sera donc celle « fondée sur un grand nombre de preuves pertinentes ». Comme pour Russell qui a vu dans Keynes un puissant allié de l'empirisme logique, la logique n'est chez lui ni empirique ni analytique.

Pour Robert Skidelsky la vision probabiliste de Keynes a deux conséquences sur sa pensée économique : d'une part, l'hypothèse qu'il y ait une connaissance certaine n'est pas possible en économie - sur ce point il n'est pas si loin d'Alfred Marshall pour qui les lois économiques étaient de simples tendances ; et d'autre part, il est opposé à un formalisme excessif qui tend à faire apparaître pour certain ce qui est seulement probable.

La réception du traité par les jeunes philosophes et mathématiciens des années 1920 — Frank Ramsey et Ludwig Wittgenstein — sera fraîche. En effet, ils appartiennent à une autre école philosophique plus technicienne, « le monde de Ramsey est fait de préférences et de paris... Les humains chez Keynes sont des penseurs qu'il dote de l'outil de la pensée : la logique. Les humains chez Ramsey sont des acteurs qu'il dote des outils de l'action, la capacité de calculer ».

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