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La Réforme Grégorienne

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nisées en faveur de l’unité des chrétiens selon les nécessités variées de l’Eglise et selon les circonstances »[2]. De plus, il y a lieu de spécifier que ce mouvement est un mouvement où ne « prennent part que ceux qui invoquent le Dieu trinité et confessent Jésus pour Seigneur et Sauveur »[3]. Le Saint Concile ajoute en disant qu’ « il ne s’agit pas seulement des chrétiens pris un à un, il s’agit encore des chrétiens réunis en communautés dans lesquelles ils ont entendu l’Evangile et qu’ils appellent leur Eglise et l’Eglise de Dieu »[4]. Toutes ces idées se trouvent donc développées d’une manière sérieuse dans « Unitatis Redintegratio », décret que nous sommes permis d’analyser.

De ce fait, notre analyse va s’articuler autour de deux parties inégalement reparties : dans la première, il s’agira de la Présentation brève du document, et dans la deuxième partie nous donnerons le contenu de chaque chapitre du document.

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION BREVE DU DOCUMENT.

Ici comme vous le constaterez, trois petits points seront développés parmi lesquels : la date de la promulgation du décret, la visée du document et les destinataires.

1- Date de promulgation du décret.

Tous les seize (16) documents du concile n’ont pas été promulgués ou écrits la même année. Chaque document a son année de rédaction et de promulgation. Pour ce qui est de ce décret « Unitatis Redintegratio », il fut promulgué officiellement le 21 novembre 1964.

2- La visée du document.

Tout document magistériel ou conciliaire soit-il vise toujours un certain but. Celui-ci (« Unitatis Redintegratio ») rédigé dans les circonstances où l’Eglise du Christ s’est trouvée divisée et déchirée, vise l’unité des chrétiens. C’est ce qui illustre plus ou moins cette phrase : « Promouvoir la restauration de l’unité entre tous les chrétiens, c’est l’un des buts principaux du Saint Concile Œcuménique de Vatican II »[5].

3- Les destinataires.

Il ne s’agit pas de chercher si loin les destinataires d’un tel document. Ils sont nombreux, mais ils ne pourront être que les chrétiens qui confessent le Dieu Père, Créateur du monde ; le Dieu Fils, Sauveur du monde et le Saint-Esprit, Sanctificateur. En un mot tous ceux qui confessent avec foi la Trinité.

DEUXIEME PARTIE : CONTENU DE CHAQUE CHAPITRE DU DOCUMENT.

Le décret « Unitatis Redintegratio » compte vraisemblablement trois chapitres, en dehors bien sûr de l’introduction et de la conclusion qu’il contient. Notre noble tâche en cette partie est de dire tant que faire se peut le contenu de chaque chapitre.

1- Du chapitre I.

Dans ce chapitre, le Saint Concile expose ou met en évidence les principes qui doivent régir tout mouvement œcuménique. Parmi ces principes fondamentaux, le Saint Concile a cité l’unité. En effet, l’unité demeure le but premier même de ce concile. L’Eglise, marchant sur les traces de son Maitre le Christ qui a toujours voulu l’unité de ses disciples et de son Eglise : « Que tous soient Un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi (…) » (Jn 17, 21) veut rassembler en un seul corps tous les frères séparés. Cela pour que le Christ qui est la Tête de l’Eglise (Col 1, 18) ne soit pas divisé comme allaient le faire les chrétiens de Corinthe (1Cor 1, 13). L’unité est un principe fondamental qui ne s’exprime et se réalise que l’Eucharistie comme sacrement par excellence. C’est pourquoi, conscient de ce fait, le Pape Jean Paul II n’a cessé d’encourager durant son pontificat l’unité entre les chrétiens en vue de confirmer l’appartenance au Christ[6]. C’est cette même unité qui caractérisait les premières communautés chrétiennes que Luc rapporte ici en ces termes : « tous ceux qui étaient devenus croyants, vivaient ensemble, et ils mettaient tout en commun ; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, pour en partager le prix entre tous selon les besoins de chacun » (Ac 2, 44-45). En réalité, l’unité était un moyen pour eux de consolider leurs liens fraternels, malgré leur différence.

De plus, l’unité a été voulue par Dieu. C’est pourquoi Jean Paul II dans son encyclique « Ut unum sint » insiste pour que se maintienne jusqu’à la consommation des siècles cette unité et que ce qui était divisé ne fasse désormais qu’un (Ep 2, 14-16)[7].

Par ailleurs, l’unité seule ne suffit pas pour confirmer l’appartenance au Christ. Elle doit être suivie par la charité. Voilà un autre principe capital doit régir l’œcuménisme. L’amour est le commandement précieux que le Christ a recommandé à ses disciples avant de mourir : « Aimez-vous les uns, les autres » (Jn 15, 12). Sans l’amour, l’unité s’avère impossible. Les deux doivent aller de paire. Dans son encyclique « Deus caritas est », le Pape Benoit XVI écrivit : « L’amour du prochain, enraciné dans l’amour de Dieu, est avant tout une tâche pour chaque fidèle, mais il est aussi tâche pour la communauté ecclésiale entière, et cela à tous les niveaux (…) »[8]. En clair le chrétien doit mettre par-dessus tout la charité. Le Christ notre a manifesté cet amour d’une manière praxique, déjà en lavant les pieds de ses apôtres et en s’offrant totalement pour nous sur la croix. Tout ce la pour montrer combien de fois il nous aime et veut à tout prix que nous fassions de même pour nos frères : « aimez-vous les uns, les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12).

A ces deux principes, s’ajoute un autre qui est aussi fondamental. Il s’agit de la tolérance ou de l’acceptation de l’autre. Le Saint Concile ne recommande pas d’autres attitudes à adopter à l’égard de nos frères séparés que de les tolérer ou de les accepter comme tels. Malgré ce qu’il y a eu dès l’origine comme divisions, l’Eglise catholique certifie le Saint Concile ne peut pas accuser de péché de division ceux qui naissent aujourd’hui dans de telles communautés. Au contraire, elle « les entoure de respect fraternel et de charité »[9]. Il leur faut donc, malgré les divergences entre eux et l’Eglise catholique sur des questions doctrinales, parfois disciplinaires, ou sur la structure de l’Eglise, et malgré tout ce qu’ils font, et puisque justifiés par la foi reçue au baptême qui les incorpore au Christ, « porter à juste titre le nom de chrétiens et les fils de l’Eglise catholique doivent les reconnaitre à bon droit comme des frères dans le Seigneur »[10].

En tout cas, pour une meilleure collaboration avec ces frères séparés, l’unité que le Christ a voulu, l’amour qu’il recommande à ses disciples et la tolérance ou l’acceptation que le Saint Concile souhaite, doivent être des priorités à tous points de vue et vécus d’une manière authentique.

2- Du chapitre II.

Le deuxième chapitre de ce décret est un chapitre très dense. Ici, le Saint Concile a voulu montrer comment doit dorénavant se pratiquer le mouvement œcuménique. En effet, contrairement à la pratique théorique de l’œcuménisme des années avant le concile, le Concile de Vatican II, dans ce décret souhaite et propose les moyens concrets et tangibles sur le comment doit se pratiquer à l’heure actuelle l’œcuménisme. Il souhaite entre autres que soient mis en place les moyens et structures (écoles, hôpitaux) d’apostolats efficaces pour que progresse favorablement le mouvement œcuménique[11]. Il faut aussi dans la mesure du possible que les chrétiens qui sont restés en accord avec le Siège de Rome et ceux qui s’en sont écartés se convertissent totalement. La conversion du cœur est fondamentale ; c’est d’ailleurs ce que Jésus recommande aux foules au début de son ministère pastoral : « les temps sont accomplis et le royaume de Dieu est tout proche : repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle » (Mc 1, 15).

Et pour que cette conversion soit totale, elle doit être accompagnée des prières non pas individuelles, mais communes avec les frères séparés pour que le Christ y soit présent effectivement : « Là en effet où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20).

De même, il faut créer des occasions pour pouvoir se réunir avec les frères séparés, non seulement pour prier, mais aussi et surtout pour traiter des questions théologiques afin de mieux se connaitre mutuellement[12]. Voilà succinctement exprimé le souhait du Saint Concile sur la pratique concrète de l’œcuménisme.

3- Du chapitre III.

Ce chapitre rappelle ce qui s’est passé à l’origine de l’Eglise et le saint Concile explicite mieux comment s’est produite la séparation dans l’Eglise. En effet, à l’origine les deux Eglises (d’Orient et d’Occident) étaient des Eglises qui dépendaient entièrement du Saint Siège, c’est-à-dire de Rome. Mais plus tard les deux Eglises vont se séparer. Et deux problèmes sont à l’origine de cette scission. En Orient, la séparation est due par la contestation des formules

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