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La Réligion

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formisme.

Lamarck et Darwin ont, malgré les lacunes, donné une démonstration irréfutable de ce transformisme. Désormais, il devient impossible de nier que la vie, tout comme l'Univers, est une évolution permanente et non une entité immuable créée par Dieu dès la Genèse.

L'Histoire paléontologique montre rigoureusement que l'homme et le singe ont eu, au cours des âges, un ancêtre commun. Il n'est certes pas question d'affirmer sous une forme trop simpliste que « l'homme descend du singe » et qu'il est, anatomiquement parlant, semblable à lui. Mais, en dépit des différences que l'on a pu relever, il n'en reste pas moins que les orangs et les gorilles s'apparentent énormément à l'homme et tout porte à croire que les premiers anthropoïdes du milieu du tertiaire sont les ancêtres communs à l'homme et du singe.

Dans son ouvrage « Biologie et Marxisme » (Editions Sociales Internationales), le Professeur Marcel Prenant a résumé de façon rapide et nette les étapes successives qui attestent l'origine animale de l'homme et la naissance progressive de son génie.

Ce génie, il est sans doute excessif d'en faire une exclusivité humaine, car il ne fait pas de doute que la cellule elle-même a la compréhension de ses besoins et que les sociétés animales d'insectes, de castors ou de singes donnent des preuves irréfutables de l'intelligence des bêtes.

Mais, quoi qu'il en soit, l'homme a sur l'animal l'avantage d'avoir réalisé un outillage magnifique, robuste, subtil et souple dont la perfection semble lui assurer vis à vis de la Nature une manière d'indépendance.

La science, aspect magistral de la technique, a-telle donné à l'homme une plus grande sécurité ?

Dans une certaine mesure, il ne faut point nier que la science moderne et ses applications pratiques ont modifié le monde au profit de l'homme :

La lutte biologique pour la vie a disparu ; l'agriculture a fertilisé les zones désertiques ; des essences nouvelles sont créées ; l'industrie alimentaire stocke des produits innombrables pour les périodes de disette. Les distances sont abolies, les régions polaires conquises et sous les doigts du nouveau Dieu, la Nature, docile semble vouloir livrer ses secrets.

A la réflexion cependant, des ombres marquent le tableau. L'on s'aperçoit, en effet, que, jusqu'ici, la science, pour si désintéressée qu'elle soit, n'a été entre les mains du capitalisme qu'une arme dangereuse au service de la plus-value. La physique, la chimie industrielles, l'industrie alimentaire ont pris dans la civilisation actuelle des proportions inquiétantes parce qu'elles sont à l'origine de bénéfices scandaleux. La science qui doit libérer l'homme, l'affame en réalité, l'abâtardit, l'assassine. Si les sciences chimiques ont, en matière d'explosifs, fait des découvertes les plus grandioses pour des oeuvres de mort, la, biologie n'en est qu'aux tout premiers balbutiements de l’œuvre de vie.

On ne manque pas de faire valoir que la physiologie, la chirurgie, l'hygiène et la médecine ont fait, ces dernières années, des progrès remarquables, mais il ne fait aucun doute que ces améliorations sont fonction d'un mercantilisme qui, d'avance, en fausse les données.

La science capitaliste est revisible en sa totalité, car elle n'est point l'aboutissant loyal du génie de l'homme ; le génie de l'homme travaillant pour le bien de l'homme n'engendrerait pas à grande échelle la misère, la maladie et la mort.

Il est à peu près certain qu'une organisation plus rationnelle de la production et des richesses pourrait éviter la misère et la guerre, mais il n'est pas très sûr que l'on puisse, jusqu'ici, entrevoir la fin de la maladie.

Malgré les hôpitaux, les cliniques particulières les facultés de plus en plus renommées, la maladie persiste et revêt des formes de plus en plus inquiétantes.

La maladie caractérise l'homme tout comme l'intelligence. Certes, il arrive bien que les animaux domestiques asservis, dénaturés, soient soumis à des épidémies caractérisées, mais de tels accidents semblent être plus imputables au chef d'écurie qu'aux pauvres bêtes qui ne sont entre ses mains qu'un instrument de profit. Suralimentés, castrés, immobilisés, les animaux de la ferme sont les victimes innocentes d'une production intensive, dont le gros porc de 200 kgs, obèse et rhumatisant, est le chef d’œuvre.

Mais, même victime d'erreurs imposées, l'animal domestique reste peu sujet à la maladie, parce qu'il a le, grand avantage de garder presque intacts ses instincts alimentaires. Certes, l'on peut bien forcer l'animal à la suralimentation en lui faisant avaler de fortes doses d'aliments cuits et concentrés, mais l'on sait qu'à l'exception du porc, les animaux de ferme sont très exigeants sur la qualité des aliments qu'on leur propose. La vache peut bien avaler du tourteau dilué dans son breuvage, mais elle exige en réparation de ce mauvais tour, l'herbe tendre du pré ou le bon foin de montagne. Quant à la chèvre, presque toujours exempte de maladie, elle ne doit son élégance et sa souplesse nerveuse qu'aux pousses tendres qu'elle recherche infatigablement aux heures de pâture.

Bien qu'il soit difficile de vérifier expérimentalement si les animaux sauvages sont atteints eux aussi de malaises épidémiques, il n'apparaît pas que les chasseurs, pourtant si avisés, aient pu jamais rencontrer un chamois atteint de fièvre aphteuse ou un coq de bruyère rhumatisant.

Pourquoi est-on malade ?

Une question vient à l'esprit le plus simple. Pourquoi l'humanité est-elle de plus en plus ravagée par des calamités désespérantes dont la syphilis, la tuberculose et le cancer sont les formes les plus tragiques ?

Il ne fait pas de doute que la maladie, quelle qu'elle soit, est conséquence d'erreurs d'hygiène alimentaire, corporelle, mentale, quand elle n'est pas le résultat conjugué de toutes ces erreurs. On incrimine très souvent le manque de propreté, on incrimine le froid le chaud mais, très certainement, on ne donne jamais au facteur alimentaire le quotient déterminant qui lui revient dans la maladie.

Seul de tous les animaux, l'homme n'a point d'instinct alimentaire caractérisé. L'une de ses gloires est de pouvoir manger de tout, même sans faim et sans appétit.

Il semble normal en zoologie de faire remarquer combien chaque espèce possède une morphologie conditionnant son genre de vie alimentaire. Il est courant de démontrer que les carnivores ont des griffes et des crocs pour dépecer leur proie, un intestin très court pour éviter la fermentation putride, un foie trois fois plus irrigué que le foie humain pour faire la synthèse de l'urée.

On remarque de même que la dentition, l'estomac, l'intestin des ruminants les prédisposent à manger les celluloses végétales ; que les gallinacés ont un bec pour picorer les graines et un gésier pour les triturer; mais l'on ne découvre aucune caractéristique qui puisse de quelque façon rétrécir le champ des goinfreries de l'homme et l'on a décrété sans ambages qu'il était né omnivore tout comme son frère inférieur le porc, que l'on a la sagesse de tuer avant l'échéance fatale de l'apoplexie.

La physiologie de l'homme correspond-elle à un régime carnivore ?

Sans nul doute non.

Notre dentition n'est point faite pour dépecer les proies ; notre faiblesse à la course nous rend impropres à la poursuite et à la chasse. Nos mains sans griffes ne nous prédestinent pas à la tuerie. Il nous est impossible d'avaler par quartiers, sans véritable mastication, des matières animales avec poils, plumes et écailles comme le font les carnivores nés. Nos sucs digestifs sont d'ailleurs très différents des sécrétions des carnivores qui ont la possibilité de réduire l'acide urique en produits ammoniacaux éliminables par les reins.

Notre intestin n'est point fait pour recevoir les fermentations putrides des viandes qui dégénèrent en produits excessivement toxiques (leucomaïnes et ptomaïnes), que notre intestin trop long doit conserver

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