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La dépense publique

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Par   •  7 Mars 2017  •  Cours  •  1 411 Mots (6 Pages)  •  1 018 Vues

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Economie :La dépense publique

Introduction : Pour R. Musgrave, la dépense publique a 3 grandes fonctions,

• La production de biens collectifs nécessaire à la cohésion sociale du pays (sécurité, protection de l’environnement …)

• La redistribution des richesses pour corriger les inégalités économiques et assurer contre un risque social (chômage, maladie, vieillesse …)

• La régulation de l’activité économique en la relançant en cas de ralentissement ; en la freinant en cas de surchauffe.

A propos de cette dernière fonction, les économistes sont en désaccord sur l’efficacité et l’opportunité de la régulation de la conjoncture. Les néoclassiques considèrent que la dépense publique est inefficace pour soutenir l’activité et lutter contre le chômage. A l’inverse, les keynésiens préconisent une intervention forte de l’Etat par le biais de son budget pour combattre le sous-emploi.

I- Quelques ordres de grandeurs sur la dépense publique en France

La totalité des dépenses publiques représentées en 2013, 56, 6 % du PIB français ; elle représentait moins de 10 % du PIB au début du 20ème. La principale raison de cette augmentation est la montée des dépenses de protection sociale, ainsi que les dépenses d’éducation.

Le poids des dépenses publiques s’explique ainsi par le choix français de mutualiser les dépenses de retraite et de santé. Les organismes de protection sociale représentent près de la moitié de la totalité des dépenses. Celle de l’Etat et des collectivités territoriales représentent environ chacune 25 %.

En 2013 :

 Protection sociale : 520 milliards d’euros

 Etat : 294 milliards d’euros

 Collectivités territoriales : 229 milliards d’euros

Les principales dépenses de l’Etat à travers ses missions :

 Education / Recherche : 72 milliards d’euros

 Emploi : 32 milliards d’euros

 Sécurité : 51 milliards d’euros

 Ecologie : 15 milliards d’euros

II- L’approche néoclassique de la régulation économique par la dépense publique

Lorsque l’Etat cherche à réguler l’activité économique, on dit qu’il met en place une politique économique conjoncturelle. La politique conjoncturelle représente l’ensemble des moyens mis en œuvre pour atteindre 4 objectifs principaux : favoriser la croissance, lutter contre le chômage, lutter contre l’inflation, rétablir l’équilibre extérieur (balance commerciale).

Parmi ces moyens mis en œuvre, on compte la politique budgétaire, la politique monétaire, ou encore la politique de revenu. On étudiera ici, la politique budgétaire.

L’Etat peut être amené à augmenter ses dépenses pour favoriser la croissance et l’emploi. Il existe 3 moyens de financements de la dépense publique :

 L’emprunt sur les marchés financiers

 L’impôt

 Les crédits de la banque centrale

D’après les néo-classiques, la dépense publique ne peut qu’échouer à réguler la conjoncture quelques soit son mode de financement.

a) Le financement par emprunt sur les marchés financiers

Pour les néo-classiques, le marché financier est le lieu de confrontation d’une fonction d’offre d’épargne et d’une fonction de demande d’épargne. L’offre d’épargne est le fait des ménages qui recherchent un placement rémunérateur pour leurs épargnes. La demande d’épargne émane des entreprises et de l’Etat qui cherche à emprunter pour financer leurs investissements. L’offre d’épargne est une fonction croissante du taux d’intérêt (plus le taux d’intérêt est élevé, plus les placements sont attractifs pour le ménage). La demande d’épargne est une fonction décroissante du taux d’intérêt (plus le taux est élevé, moins les entreprises sont incitées à investir).

C’est la flexibilité du taux d’intérêt qui permet d’équilibrer l’offre et la demande d’épargne.

Supposons que l’Etat décide d’augmenter sa dépense publique en empruntant sur le marché financier pour augmenter le PIB et l’emploi. (Courbe I + G où G représente la dépense publique).

L’augmentation de cette dépense publique par emprunt entraine une augmentation du taux d’intérêt d’équilibre. Cette augmentation du taux d’intérêt à deux conséquences : elle décourage l’investissement privé des entreprises et elle insiste les ménages à épargner plutôt qu’à consommer.

Par conséquent, si la dépense publique augmente d’un côté, la consommation et l’investissement diminue de l’autre.

 Effet d’éviction.

b) Le financement par l’impôt

Il a été étudié par des néoclassiques appartenant au courant de «l’économie de l’offre ». Le représentant le plus connu de l’économie de l’offre se nomme Arthur LAffer. L’impôt décourage à la fois l’offre de travail et l’offre d’épargne.

Lorsque la dépense publique augmente grâce à une hausse des impôts, deux effets peuvent se produire sur l’offre de travail du ménage ; le premier effet s’appelle l’effet revenu : comme le revenu du ménage diminue et bien celui-ci augmente son offre de travail pour maintenir son niveau de vie / le deuxième se nomme l’effet substitution : le travail devenant moins rémunérateur le ménage préfère remplacer des heures de travail par des heures de loisirs = l’offre de travail diminue.

D’après les néoclassiques, c’est l’effet substitution qui l’emporte sur l’effet revenu. ils affirment donc que l’augmentation des impôts fait baisser l’offre de travail. Quelles sont les conséquences de cette baisse de l’offre de travail ? Le volume d’emploi va diminuer et donc le niveau de production va également diminuer.

Il en va de même pour l’offre d’épargne. L’augmentation de la fiscalité fait diminuer l’épargne disponible dans l’économie. Hors l’épargne est dans la vision néoclassique le moyen de financer des investissements ; donc si l’épargne diminue l’investissement diminue.

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