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La pauvreté en France

Étude de cas : La pauvreté en France. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  11 Mars 2018  •  Étude de cas  •  1 910 Mots (8 Pages)  •  781 Vues

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D.M ECONOMIE :

LA PAUVRETE

En 2002, Lionel Jospin, candidat à l’élection présidentielle, dit de la France que c’est « un pays riche avec trop de pauvres ». Depuis, les inégalités n’ont cessé de se creuser entre les plus riches et les plus pauvres mais également entre les groupes sociaux intermédiaires. La pauvreté s’est accrue pour atteindre le chiffre de 4.8 millions de personnes vivants sous le seuil de pauvreté, à 50 % du revenu médian, soit une hausse de 20 % entre 2002 et 2009.

Après avoir définit la pauvreté et identifié les pauvres en France, nous expliquerons comment se constitue la richesse d’un pays, puis celle d’un ménage. Enfin, nous verrons comment se caractérise la répartition de la richesse en France.

  1. Qu’est-ce  qu’un pauvre et qui sont-ils en France ?

On qualifie de pauvre une personne dont les revenus sont inférieurs à un certain pourcentage du revenu médian, c’est-à-dire le revenu qui partage la population en deux. En France, ce pourcentage est appelé « seuil de pauvreté ». Jusqu’en 2008, le seuil de pauvreté à 50 % du revenu médian était le plus utilisé mais, depuis, c’est celui à 60 % qui tend à être l’indicateur de référence.

En 2011, les 10 % de la population la plus modeste avaient un niveau de vie inférieur à 10 530 euros annuels, contre 37 450 euros pour les 10 % les plus aisés. Le niveau de vie est une mesure quantitative de la richesse matérielle : il correspond à l’ensemble des biens et services qu’un individu peut se procurer avec les revenus dont il dispose. Il est calculé à partir du revenu brut d’un ménage, c’est-à-dire la somme des revenus primaires (salaires), des primes et pensions, des prestations sociales et des revenus du patrimoine, perçus par le ménage.

Depuis le début de la crise en 2008, l’économie française s’est dégradée, générant ainsi une hausse du taux de chômage et, par conséquent, une augmentation du nombre de pauvres. En effet, la pauvreté va souvent de paire avec le chômage. On constate que se sont les jeunes de 18 à 25 ans qui sont le plus touchés et ce, quel que soit leur niveau d’étude. Selon le Secours Populaire, en 2011, ils représentaient 12 % des bénéficiaires alors qu’ils ne représentent que 10 % de la population totale. Mais les jeunes chômeurs ne sont pas les seuls à être touchés par la pauvreté. Avec seulement un salaire pour le foyer ou, parfois, uniquement les prestations sociales, une autre catégorie  est extrêmement touchée : les familles monoparentales. En effet, 68 % de ces familles, avec mères inactives et 23.1 % avec pères inactifs vivaient en-dessous du seuil de pauvreté en 2011. Enfin, on remarque depuis quelques années, une augmentation de la pauvreté chez les personnes de plus de 65 ans. En effet, en 2014, selon l’INSEE, plus d’un million de retraités vivaient sous le seuil de pauvreté, soit près d’un retraité sur dix.

La France,  pays développé, riche, voit une partie de sa population appauvrie, dont la proportion a augmentée ces dernières années.

  1. Comment se constitue la richesse d’un pays et celle d’un ménage ?

La richesse d’un pays se mesure par sa production intérieure brute, le PIB, c'est-à-dire la somme des valeurs ajoutées de chaque unité de production résidente, des droits de douane et de la TVA perçue lors de l’entrée de marchandises étrangères. C’est ce qui définit la richesse matérielle d’un pays et détermine le niveau de vie de ses habitants. L’augmentation du PIB et, par conséquent, du niveau de vie, dépend de la croissance économique. Il est donc répandu de croire que plus la croissance économique est forte plus le niveau de vie, c'est-à-dire le bien-être collectif et individuel de la population, augmente lui aussi. Pourtant, la hausse de la croissance peut entrainer de graves déséquilibres économiques et sociaux.

Selon l’INSEE, le PIB de la France en 2011 était de près de 2000 milliards d’euros, soit un PIB par habitant  d’environ 31 500 euros. Cependant, nous l’avons vu précédemment, les 10 % des personnes les plus modestes avaient un niveau de vie inférieur à 10 530 euros tandis que pour les 10 % les plus aisés le niveau de vie était de 37 450 euros. Mais c’est surtout le niveau de vie des super-riches, c’est-à-dire les 6000 personnes qui touchent plus de 730 000 euros par an, qui a explosé avec un gain minimum de 180 000 euros par an entre 2004 et 2008, illustrant ainsi les inégalités en France.

Le niveau de vie d’un individu dépend du niveau de revenu du ménage, c'est-à-dire de sa richesse. Les revenus d’un ménage sont composés : des revenus du travail (qui comprennent tous les versements directs ou indirects aux salariés), des revenus de la propriété et des revenus de transfert (prestations sociales, prime pour l’emploi).

En 2008, pour les 10 % de la population les plus modestes, le revenu du ménage était composé essentiellement des revenus du travail (42.3 %) et des prestations sociales (36.3 %). On constate que, selon les tranches de populations, les déciles, la part des salaires augmente tandis que celle des prestations sociales diminue. Quant aux ménages les plus aisés, ils se distinguent nettement des autres. En effet, on constate que, pour cette catégorie de la population, les revenus d’activité sont, pour 21 % d’entre eux, des revenus indépendants et ce sont eux qui génèrent le plus de revenus du patrimoine, soit 30 %. Ce fait est tout à fait cohérent : ce sont les ménages qui génèrent le plus de revenus du travail ou de revenus mixtes (des professions libérales et des entrepreneurs individuels) qui peuvent financièrement acquérir des biens, immobiliers ou non, et des actifs financiers.

Les inégalités de revenus engendrent inévitablement des inégalités de patrimoine.

  1. Comment caractériser la répartition de la richesse en France ?

Comme nous venons de le voir, en France, les inégalités de revenus sont très marquées et induisent inévitablement des inégalités de patrimoine. En France, en 2007, 67 % de la valeur ajoutée totale représentaient l’ensemble de la rémunération du travail, pour les sociétés non financières, ce qui démontre le lien entre la production intérieure brute et le niveau de revenus des français

Le revenu direct d’un ménage inclus les salaires, qui rémunèrent le facteur travail, à hauteur de 70 %. Or, il existe de grandes disparités dans la répartition des salaires versés par les employeurs. Ces écarts sont dus à différents facteurs.

Tout d’abord, des facteurs économiques : la productivité, la rareté du capital humain de haut niveau, la concurrence des pays en voie de développement, la taille de l’entreprise, le secteur d’activité, et la politique de rémunération de l’entreprise. Puis, des facteurs sociaux : le niveau de capital humain, l’âge et l’ancienneté, le sexe, l’influence syndicale, la politique contractuelle et les contraintes légales.

Pour mesurer et étudier la répartition des revenus en France, on découpe la population  en dix déciles, le premier étant composé des 10 % les plus modestes et le dixième des 10 % les plus riches. Le calcul des écarts entre le premier et le dixième décile permet de déterminer deux coefficients, instruments de mesure des inégalités :

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