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La politique monétaire

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au compatible avec la sauvegarde des équilibres internes et externes. Il s'agit, en clair, d'adapter le niveau de la masse monétaire aux besoins réels de l'économie car une expansion excessive des moyens de paiement par rapport à l'offre de biens et services, engendre l'inflation alors qu'une émission trop faible provoque un ralentissement de la croissance économique.

Comme la politique économique dont elle est une des composantes, la politique monétaire participe à la réalisation d'objectifs finals que ceux-ci soient d'ordre interne ou externe. Pour y parvenir, la politique monétaire recourt à des moyens spécifiques, qualifiés d'intermédiaires.

Il s'agit de variables monétaires dont les autorités publiques surveillent l'évolution et sur lesquelles elles peuvent agir directement : agrégats monétaires, taux d'intervention de la banque centrale, taux de change.

Section II : les objectifs finals de la politique monétaire.

a : Les objectifs du carré magique

La politique monétaire poursuit quatre objectifs finaux qui sont la croissance économique, le plein-emploi, la stabilité des prix et l'équilibre de la balance des paiements.

La politique monétaire conjoncturelle a longtemps été utilisée pour opérer un arbitrage entre inflation et emploi : en période de crise, une politique monétaire expansive permettait une reprise de l'activité au risque de voir augmenter l'inflation, tandis qu'en période de surchauffe, une politique monétaire restrictive permettait de réduire les tensions inflationnistes au risque d'inhiber quelque peu la croissance. Depuis le milieu des années 1970, les pays de l'OCDE ont opté pour la lutte contre l'inflation. C'est le cas de la France en particulier.

b : pour atteindre ces objectifs finaux, les autorité cherchent à atteindre des objectifs intermédiaires.

Il faut retenir quelques uns de ces objectifs intermédiaires en matière de politique monétaire :

- La maîtrise de la croissance de la masse monétaire constitue l'un des objectifs privilégiés des monétaristes. Il faut que la croissance de la masse monétaire soit égale au taux de croissance de l'économie réelle pour éviter toute tension inflationniste. C'est l'objectif poursuivi par la Banque centrale française dès 1976.

- Le niveau des taux d'intérêt nominaux est l'instrument privilégiés des keynésiens : l'idée est qu'une baisse des taux d'intérêt doit conduire à une reprise de l'activité économique. Même si les banques centrales ne poursuivent pas prioritairement cet objectif de croissance économique, elles prennent néanmoins en considération le niveau des taux d'intérêt qui a une incidence sur le niveau des investissements des entreprises et sur le volume des mouvements de capitaux à court terme.

- Dans des économies ouvertes comme aujourd'hui, la stabilité des taux de change est devenu un objectif intermédiaire fondamental. Il s'agit de trouver le taux de change d'équilibre, ce qui n'est jamais aisé : 1) un taux de change faible favorise les exportations mais est source de tensions inflationnistes et n'incite pas à l'amélioration des gains de productivité des entreprises nationales, protégées de la concurrence internationale. 2) un taux de change trop élevé, renchérit les exportations et risque de conduire les entreprises le moins concurrentielles à la faillite. Mais une relative surévaluation de la monnaie ralentit les risques inflationnistes.

Conclusion :

Enfin, le problème est de savoir quel objectif on assigne à la politique monétaire, parmi les deux cités auparavant.

Section 2 : Les instruments de la politique monétaire:

Introduction:

Les différents instruments de la politique monétaire permettent de remplir les objectifs intermédiaires (croissance de la masse monétaire, niveau des taux d'intérêt, stabilité du change), eux-mêmes moyens d'atteindre les objectifs finaux de la politique monétaire que sont la stabilité des prix, le plein-emploi, la croissance économique et l'équilibre de la balance commerciale.

L'encadrement du crédit:

L'encadrement du crédit vise à limiter la progression des crédits distribués par les banques à l'économie. Institué en France depuis 1958, l'encadrement de crédits a été mise en œuvre dans la période de l'inflation grave (Salles, 1979). A travers cette politique, la banque centrale impose aux banques le taux maximum de leurs encours de crédits, ce qui limite les concours distribués par les banques. Par exemple, les crédits consentis par une banque ne doivent pas dépasser à la fin de chaque mois un montant calculé en multipliant l'encours de base par un coefficient variable.

L'encadrement du crédit est un instrument radical dont la manipulation révèle d'une grande méfiance vis-à-vis des mécanismes de marché. Ce dispositif contraignant alloue à chaque banque de second rang une enveloppe de crédit à octroyer. Tout dépassement de la dite enveloppe fait l'objet de sanctions. Cet instrument réduit le caractère concurrentiel du marché du crédit, les parts de marché des banques ne peuvent que faiblement évoluer et dans cette logique de rationnement, les banques ont tendance à jouer la sécurité et à privilégier leurs clients traditionnels (Bassoni et Beitone, 1997). Dans le même esprit interventionniste, l'Etat contrôle l'évolution de la masse globale des crédits et influence également la répartition des crédits entre les agents économiques.

Cet instrument peut toutefois être utile pour combattre l'inflation dans le pays qui ne souffre pas de fort déséquilibre des paiements extérieurs. Le plafonnement général du crédit a peu de chance de diminuer sensiblement l'inflation, si les pouvoirs publics ne prennent pas des mesures parallèles pour réduire les déficits budgétaires, qui sont classiquement les causes premières de l'inflation chronique, aiguë et surtout galopante. Le plus souvent on ajoute au plafonnement du crédit, des plafonds spécifiques limitant les prêts à des secteurs donnés de l'économie. Cet instrument complexe et contraignant n'est pas sans effet sur son orientation.

Les réserves obligatoires :

Le système des réserves obligatoires consiste à obliger les banques de second rang à déposer à la Banque centrale des réserves en monnaie banque centrale, non rémunérées, en fonction des dépôts. Il s'agit de créer artificiellement une fuite en monnaie Banque centrale pour limiter les possibilités de création monétaire. En jouant sur le coefficient de réserves obligatoires ou l'assiette sur laquelle porte ces réserves, la Banque centrale peut encadrer le crédit.

Le calcul des réserves obligatoires:

a. L'assiette des réserves obligatoires:

L'assiette des réserves obligatoires minimales comprend : les dépôts à vue, à savoir les soldes créditeurs des comptes créditeurs à vue (résidents et non-résidents) et les dépôts à terme et d'épargne, à savoir :

- les comptes de dépôts à régime spécial ;

- les comptes de dépôts à terme (résidents et non-résidents).

Les chiffres des dépôts à prendre en compte pour le calcul du niveau réglementaire des réserves obligatoires sont ceux relatifs aux encours des dépôts aux dates des 10, 20 et 30 (ou 31) du mois de référence.

b. Le coefficient des réserves obligatoires:

Les coefficients des réserves obligatoires sont fixés et modifiés par le Gouverneur dans les mêmes conditions que les taux d'intervention de l'Institut d'Emission, en fonction de l'évolution de la conjoncture économique interne et externe. Les coefficients des réserves obligatoires diffèrent en fonction de la situation de la liquidité du pays où se trouvent les banques.

Appels d’offre et prise en pension:

Sur le marché interbancaire .la banque centrale intervient par des opérations de prises en pension : un établissement financier cède à la banque un titre, en s’engageant à le racheter dans un délai très court .comme le soulignent, David et Jaffré « ce faisant, la banque des banques procure de la monnaie banque centrale aux banques .lorsque la pension s’achève, les banques lui restituent la monnaie banques centrale précédemment créée. En dosant habilement le nombre, la durée et le montant de ses prises en pension la banque centrale peut ainsi régler le niveau de la liquidité bancaire ».

_les opérations de pension sur appels d’offre : périodiquement, la banque centrale annonce aux acteurs du marché les catégories de titres qu’elle est disposée à prendre à prendre en pension ; les acteurs du marché indiquent alors que le montant et le taux qu’ils acceptent de payer pour leurs emprunts .En fonction des réponses .la banque centrale détermine alors le taux et les montants refinancés.

On voit ici

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