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Le Deuil

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l y a eu une

ré-introduction de la possibilité de mourir à domicile (Sida).

Aujourd’hui, la mort est cachée car elle est teintée de tristesse, coté sombre, du malheur.

Effectivement, il y a eu une perte du savoir ancestral.

Veiller les morts, ça revient.

Mise à distance de la Mort : souffrance inutile : aller vite, raccourcir ce processus est illusoire.

Le processus de deuil est long.

Le deuil c’est comme une blessure par exemple au bras. Notre corps va mettre en route un système de cicatrisation de la plaie. Le deuil est une cicatrise à tout jamais. La sagesse du corps vise à préserver. La blessure psychique est extrêmement profond. C’est un processus indispensable sinon on meurt psychiquement.

Le travail de deuil est un accompagnement du processus de cicatrisation.

Il ne faut pas confondre, le processus de deuil qui est universel et le travail de deuil qui est une action volontaire pour accompagner cette souffrance

Accompagner une personne ayant perdu un proche malade ou un enfant qui s’est sucidé est identique avec les mêmes étapes.

Le processus de deuil est identique mais les modalités sont uniques selon chaque personne

Parcours de Christophe FAURE :

A travaillé en soins palliatifs Hopital Pasteur – Association Aides « Sida »

Il y avait beaucoup de décès au début des années 1980 liés au Sida. En soins palliatifs à Villejuif, il a accompagné les personnes en fin de vie. C’était une reconnaissance dans notre société.

Puis s’est spécialisé dans le deuil traumatique : suicide – homicide. Dans ce type de deuil, ily a une composante post-traumatique.

Les 4 étapes du deuil :

Phase choc : coup de fil qui annonce le décès, ou être présent lors du dernier souffle d’un proche. Il y a une protection du psychisme. En effet il y a une mise à distance de la souffrance pendant quelques heures, quelques jours. On fonctionne comme un robot. C’est une anesthésie. Il peut y avoir de la fébrilité aussi et du stress

Phase Fuite/recherche : durée : 6-12 mois.

Après l’enterrement, commence cette phase, on se retrouve seul. Qu’est que je vis, et comment je ça ? C’est un tsunami de souffrance. On court suffisamment vite, on va pas être rattrapé.

On est dans une phase d’hyper-activité professionnelle, ou dans les loisirs. Cette activité fébrile est là pour ne pas rentrer dans la souffrance.

Dans cette phase de recherche : on va toucher les vêtements, des objets qui appartenaient au défunt. On cherche des sensations tactiles, les odeurs comme l’eau de toilette, les draps. On écoute les messages sur le répondeur téléphonique de la personne décédée.

On met des photos partout dans la maison. On a besoin de re-créer le lien, c'est-à-dire passer d’une relation extérieure à une relation intérieure.

Etre en lien avec quelque chose extérieure (photos, vêtements…) Au fil du temps, il y a moins besoin d’un soutien extérieur social. La société veut passer à autre chose.

Les proches, les amis appellent moins souvent, il y a moins de support tangible. Il y a pas assez d’éléments intérieurs. On en l’impression de perdre la personne une 2eme fois.

Ça commence à aller moins bien alors qu’on pensait que ça allait se stabiliser

« Je fais tous les efforts pour aller mieux, ça se dégrade »

Phase Vécu de l’absence – le manque, un an après la décès

Plus la connaissance du processus est présente, mieux on sait ce qui se passe. On peut être rassuré. Cette 3eme phase correspond à la destructuration. Il y a progressivement perte des repères construits auparavant.

Après la mort on continue à fonctionner comme avant. A partir de la 3eme étape, il y a une prise de conscience que la personne ne reviendra pas.

Il n’y a pas plus de support. Il y a une tonalité dépressive, c’est la biologie du deuil. Les choses perdent leur sens. Progressivement on va dans un espace-temps de profonde solitude. Ca dure longtemps. On a la certitude que maintenant ce sera comme ça tout le temps. On oublie que c’est un processus. Ca travaille lentement et de façon douloureuse. C’est une forme de désespérance qui domine.

Renouveau par petites touches : c’est la dernière phase caractérisée par 3 niveaux

-rapport aux autres : on est moins en colère, on change d’amis.

- rapport à soi : perte identité. Il y a un travail de ré-ajustement qui s’opère

Re-définition de la personne perdue, il y a l’expérience de présence intérieure

- re-définition de soi, reconstruction de soi, ouverture de cœur, dimension spirituelle.

Expression : faire son deuil, c’est absurde. Ca n’existe pas. On ne pourra jamais terminer son deuil.

Le travail de deuil est de passer d’une relation extérieure à une relation intérieure.. On a la confiance intrinsèque que ça se fait. On a les capacités de mobiliser ses ressources intérieures et extérieures, mais la cicatrice est toujours là. Ca se fait avec des conditions

Durant cette période correspondant 10 à 12 mois après le décès, les proches commettent des maladresses. « Tu es encore jeune, tu trouveras un compagnon » « Secoue toi, je veux pas te laisser morfondre ».

Non, il faut laisser du temps. Le 1er anniversaire du décès, hyper-fragilité. Ca se ré-active.

Si par exemple à Noel ou lors d’une fête un proche lève un verre au nom du défunt, c’est apaisant pour celui qui est touché par la perte d’un proche (enfant, epoux, parents…) car on constate qu’on est pas la seule personne qui pense au disparu.

Le deuil est un processus de solitude ultime. Ca nous ramène au cœur de nous-même.

Il s’agit de la même solitude à la naissance et lors du décès

On est seul, même si on est entouré par les soignants, la famille.

Le deuil est une solitude profonde. Il y a une terreur qui distille dans le lien au niveau du vécu du deuil.

Etre en lien avec les autres, se ménager du temps où on est seul. Il y a un lien de la spiritualité qui se crée à ce moment là, où émerge une ébauche de sens.

A lire : « Un lien qui ne meurt jamais » Lytta Basset

7 mai 2001, Lytta Basset, pasteure et théologienne protestante, vient d'apprendre que son fils de 24 ans s'est suicidé. Un drame qui clôt des années d'errance et d'enfer. Tout s'effondre : "Qu'est-ce que Dieu quand tout a explosé ?" Comment vivre, survivre quand un tel drame meurtri un cœur de mère ? Puis, petit à petit, c'est le refus de la culpabilité facile, c'est l'acceptation du mal-être de son fils dans notre société. Enfin c'est un travail sur elle-même, une lente reconstruction. Elle aborde ces mots tabous : la mort, le suicide, l'au-delà. L'Évangile ? Elle y puise des "clins Dieu". Et une découverte : "Consentir, c'est être sauvé." Une Présence aussi, qui la porte à bout de bras, dans ses bras. "Aucun livre ne m'a autant coûté", nous confie-elle. Elle écrit, au fil des jours, ses petits pas vers la lumière, vers la vie. Ce livre en est le récit. Il accompagnera tous ceux qui ont à traverser un temps de deuil

La solitude structurelle dans un couple existe durant la période de deuil. Le pont qui relie les deux partenaires est la tendresse, l’amour

Quand la recherche de l’autre parasite le fonctionnement de vie

4 tâches du Deuil

- pouvoir reconnaitre – accepter la réalité du décès (ça met du temps, on peut pas croire. Cela a peut prendre 1 an, 1,5 an ?

- Expression des émotions : à quoi ça sert de parler du Deuil ? Quel est le sens de parler et de revenir sur des choses douloureuses. L’image pour illustrer ces propos. C’est comme la lecture d’un livre hyper beau, vous pleurez, vous le lisez jusqu’à la fin et vous recommencez 100 fois, à la 1000eme fois, vous avez intégré l’histoire. Recneie encore et encore on use la charge emotionnelle qui rend le livre bouillonant.

Revenir encore et encore : les derniers instants, on va bien sûr amener des émotions, des douleurs. Ex : grand brûlé, enlever peaux mortes sur la plaie, c’est douloureux mais c’est obligatoire

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