Le Relativisme

e souligne que les jugements sont égaux. Bref, Socrate affirme que nos recours aux experts contredisent le relativisme. Ensuite, la facette théorique de leur critique implique l’argument de la contradiction. Une personne dit que la vérité est relative et une autre dit que la vérité n’est pas relative : au nom du relativisme, les deux doivent se donner raison. Il y a toutefois contradiction. C’est insensé qu’il y ait contradiction partout car cela ne mène à aucune vérité stable. Enfin, l’essence est un autre point faisant partie de la critique de Socrate. Reprenons l’exemple des gens qui se contredisent par rapport à la température de l’eau. Là, il était plutôt question de perception. Socrate, lui stipule que même si tous ne perçoivent pas l’eau de la même manière, ce liquide reste le même. Les outils de mesure serviraient à quoi si, de toute manière, tout était relatif à chacun ? Voilà une question qui explique que l’essence des choses ne coïncide pas avec le relativisme. En lien avec cette opposition entre Protagoras et Socrate, on peut se demander : « qu’elle est la limite du relativisme ? ».

Selon moi, les sensations et les préférences personnelles forment la limite du relativisme. En premier lieu, il est vrai, comme le représente la définition du relativisme, que toutes les opinions se valent. Quand on dit notre opinion, on se laisse guider par nos sensations et nos préférences. Rappelons-le, une opinion est un avis par rapport à quelque chose qu’on croit connaître, qu’on connaît, qu’on entend, voit ou touche. Quoi que soit la cible de l’opinion, on tient compte de plusieurs aspects dont la croyance et les convictions. C’est bien connu que ces aspects sont personnels à chacun. En terme, les sensations ainsi que les préférences personnelles constituent la limite du relativisme car ce sont les bases de l’opinion. En second lieu, je crois que le relativisme a une limite car il ne faut pas mêler les faits établis à cette philosophie. C’est d’ailleurs ce que fait Protagoras en disant que la vérité est relative à chacun. À mes yeux, les choses, les quantités et les grandeurs restent les mêmes. Les instruments de mesure servent à représenter ces faits établis. Une tasse de lait pour l’un sera aussi une tasse de lait pour l’autre. Cela s’applique même si cette tasse de lait représente une quantité immense pour la première personne et une goutte pour l’autre. Bref, toutes les opinions basées sur les perceptions et les préférences personnelles sont vrais et relatives. Il faut cependant y distinguer les faits établis, qui restent les mêmes pour tous. On pourrait m’objecter en affirmant que les préférences ne sont pas relatives à chacun car les goûts sont discutables. Des critères de qualités existent et s’appliquent à tous. Par exemple, la haute cuisine est toujours meilleure que la cuisine rapide, quelles que soient nos préférences particulières. Les petits restaurants français, vietnamiens, californiens ou mexicains plaisent assurément aux intéressés. Dans le même genre, tous préfèrent écouter un chanteur lorsqu’il ne fausse pas et tous préfèrent les légumes frais aux légumes pourris. C’est tout simplement des critères que tous tiennent en commun. Effectivement, je suis d’accord avec le fait que nos préférences, en ce qui concerne les critères de qualité, sont les mêmes. Tous ont toutefois des préférences personnelles. Il y a des gens qui aiment les gâteaux à la framboise alors que d’autres préfèrent ceux aux carottes. Les préférences ont donc une grande part de relativité