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Le progrès technique est-il le seul moyen d'atteindre la croissance ?

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Par   •  17 Février 2023  •  Dissertation  •  2 364 Mots (10 Pages)  •  204 Vues

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A vos marques, prêts… Partez ! La course au progrès technique qui est l’ensemble des innovations permettant une plus grande efficacité de la production est lancée, qui sera l’entreprise qui remportera le prix de producteur exclusif ? En effet le progrès technique est devenu un véritable culte pour les entreprises afin d’être le plus rentable par rapport à l’autre. Par exemple, aujourd’hui le progrès technique de l’intelligence artificiel (IA) devient un enjeu majeur pour une production beaucoup plus efficace, plus longue (produire 24h/24) et moins cher car cela nécessite moins de mains d’œuvre et moins de salaire à payer. Cette “course“ permet notamment de favoriser la croissance économique du pays en question. Rappelons que la croissance économique renvoie à l’augmentation du PIB (Produit Intérieur Brut) sur une longue période qui est recherché par l’ensemble des Etats afin d’augmenter les conditions de vie de leurs concitoyens. Cependant le progrès technique est-il le seul moyen d’arriver à une prospérité de la croissance économique ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps comment le progrès technique est une source à la croissance économique. Mais que le progrès technique n’explique pas toute la croissance et que d’autres acteurs joue un rôle essentiel à la croissance.

Voyons tout d’abord comment le progrès technique permet de favoriser la croissance économique par l’amélioration de l’efficacité de la production et par l’instauration d’un cercle vertueux à la croissance économique.

L’innovation et donc le progrès technique est un moyen de produire plus efficacement ce qui contribue à la croissance économique. En effet, une part de la croissance économique s’explique par l’augmentation du ‘’résidu’’ plus communément appelé la PGF (Productivité Globale des Facteurs) théorisé par le célèbre économiste néoclassique américain, Robert Solow. La PGF est l’efficacité produite par la combinaison des facteurs de production (Travail et Capital) qui provient pour l’essentiel du progrès technique. Précisément, l’innovation de production, de procédé c’est-à-dire de nouveau moyen de fabrication, ou organisationnelle par le biais d’une nouvelle organisation, permettraient au 2 facteurs de production une efficacité plus conséquente et par conséquent une plus grande productivité avec par exemple le travail à la chaine, robotisation, automatisation… Cependant le progrès technique renvoie plus spécialement à l’innovation technique plutôt qu’organisationnelle comme le Fordisme ou le Taylorisme qui participe tout de même à la croissance économique. Les innovations de procédés comme la machine à vapeur durant la Révolution Industrielle, la robotisation, l’ordinateur…, ces progrès techniques permettent notamment de produire des gains de productivités, c’est-à-dire la fait de produire plus qu’avant sur une même durée, par exemple je labour plus de surface en une heure avec un tracteur qu’avec une vache qui tire une charrue, et si j’ai un gain de productivité, je peux donc produire en plus grande quantité sans pour autant travailler plus et par conséquent je vais pouvoir baisser les prix de mon produits afin d’avoir plus de consommation ce qui va permettre de favoriser la croissance économique du pays. De point de croix, l’innovation à un but de produire plus efficacement que les anciennes innovations, c’est ce que l’économiste autrichien Joseph Schumpeter nomme la destruction créatrice. La destruction créatrice renvoi à l’obsolescence des progrès techniques qui précède le nouveau progrès technique, en d’autres termes une nouvelle innovation rend inutile ou moins productive les anciennes innovations. En effet, la destruction créatrice permet d’avoir une innovation plus efficace dans la production que l’ancienne ce qui permet une hausse de la production et un gain de productivité ce qui favorise la croissance économique. La destruction créatrice assure donc un renouvellement permanent des différentes structures de production pour qu’elle soit de plus en plus efficace. Cette course au progrès technique afin d’être plus efficace dans la production est recherché par certains Etat du monde. Des pays comme la Corée du Sud favoriser beaucoup la PGF, sur 6,3% d’augmentation de la croissance économique du PIB de la Corée du Sud en 2010, la PGF contribue pour 5,5 points de pourcent à la croissance économique du PIB de la Corée du Sud soit plus de ¾ de la contribution à la croissance ce qui est un nombre conséquent. Les pays ayant une croissance économique qui se repose sur la PGF se nomme une croissance intensive .

Le progrès technique permet notamment de favoriser la croissance endogène. Tout d’abord, la croissance endogène renvoie à la remise en cause de la théorie de Robert Solow sur la croissance exogène où la PGF ‘’tomberait du ciel’’ . L’économiste Gary Becker montre par le biais du progrès technique, c’est-à-dire l’ensemble des innovations permettant notamment d’améliorer l’efficacité d’un système productif. Il y a donc une augmentation de la croissance économique et cette même croissance économique permet par exemple de financer ce qui permet d’investir comme dans l’achat d’une machine ou d’un bâtiment qui permet de produire un volume plus important. Cet investissement va permettre d’augmenter la production et donc d’augmenter la croissance économique. Par exemple en Israël, 85% des dépenses intérieure de recherche et développement était consacré à l’entreprise. Nous sommes donc ici dans un phénomène cyclique ou un cercle vertueux à la croissance économique dû au progrès technique. De plus, grâce à ce progrès technique, nous pouvons au lieu d’investir, financer l’école qui va permettre de développer les formations, et donc augmenter la qualification ou selon Gary Becker augmenter la capital humain (ensemble des connaissances, compétences, savoir-faire et savoir être d’un individu qu’il met au service de la production), ce qui va permettre d’augmenter les salaire et par conséquent cela contribue à augmenter la consommation, ce qui provoque une augmentation de la production et donc une croissance économique qui peut être plus significative. Cette augmentation de capital humaine se constate d’après une étude de l’INSEE avec une augmentation du nombre d’individu ayant un BAC+2, en effet, en 1982, les individus ayant un BAC+2 représentaient 11.7% des travailleurs alors qu’en 2015, les individu ayant une BAC+2 ou plus représentaient 39% des travailleurs soit une différence de 27.3 point de pourcent, s’ajoute une augmentation de la PCS 3 (Profession et catégorie socio-professionnelle), en 1982 la PCS 3 représentait 7,9% de l’emploi, en 2015 la PCS 3 représentait 17,7% soit une différence de 9,8 point de pourcent. Ce phénomène d’augmentation de capital humain s’explique notamment par la hausse du financement de l’éducation, en effet en 1982, le PIB français s’élevait à 1200,5 milliards et 6,8% du PIB français représentait les dépenses à l’éducation soit 81,6 milliards d’euro, en 2015 le PIB français était de 2173,7 milliards d’euro et 6,7% du PIB français représentait les dépenses à l’éducation soit 145,6 milliards d’euro soit un écart de 64 milliards. Cette augmentation de dépense explique donc l’augmentation du capital humain ainsi que le développement de la croissance économique à la suite de ce capital humain développé. L’investissement et le financement sont les moteurs de croissance économique, cependant si à la base il n’y a pas de croissance économique, on ne peut investir et donc la croissance économique n’évolue pas, ce qui expliquerait la faible croissance économique du continent Africain dû au fait que la croissance économique est à la base faible, donc l’Etat, les entreprises, les ménages ne dépense pas et donc il ne peut y avoir d’investissement dans la recherche du progrès technique. Nous pouvons en conclure que la croissance endogène est le fait que la croissance économique née à l’intérieur du système économique et qu’elle s’autoentretient. Donc s’il n’y a pas de croissance économique, un agent doit intervenir afin de relancer la croissance. C’est ce que fait par exemple la France en Afrique où elle envoie de l’argent afin de relancer leur économie.

Nous avons vu que le progrès technique amène bien à la croissance économique grâce à une augmentation de l’efficacité des facteurs de productions ainsi que la favorisation de la croissance endogène. Cependant remarquons que d’autre facteur sont susceptibles de participer à la croissance économique.

Tout d’abord, la croissance économique peut s’expliquer par l’intervention de l’Etat. La croissance économique se fait majoritairement par le biais des entreprises, mais pour que les entreprises soient à leur optimum de production l’Etat instaure des règles, plus précisément des institutions, c’est-à-dire un ensemble de règles, lois qui régissent le fonctionnement du pays, comme les institutions formelles qui sont les lois, monnaie, la fiscalité (impôts)… . Ces institutions formelle permettant notamment de protéger les entreprises qui innovent, grâce au droit de propriété qui est le droit d’usus, fructus et abusus d’un bien où l’on est le seul à en jouir d’après l’article 611-1 du Code de la propriété industrielle “La propriété industrielle qui confère à son titulaire ou à ses ayants cause un droit exclusif d’exploitation“, ce qui permet par exemple, l’utilisation d’un brevet qui va permettre aux entreprises d’avoir le monopole de manière temporaire durant sur leur investissement comme le stipule l’article 611-2 du Code de la propriété industrielle “Les brevets d’invention, délivrés pour une durée de vingt ans à compter du jour du dépôt de la demande“. Donc cela va leur concéder une hausse des profits, de ce fait l’entreprise va investir, elle aura donc un gain de productivité (= améliorer la chaine de production), ce qui va mener à une augmentation de la production et donc à une augmentation de la consommation ce qui conduit logiquement à une hausse de la croissance économique en garantissant la production exclusive du produit. Toutefois, si une entreprise quelconque vient à copier le produit breveté, elle subira une sanction de la part de l’Etat comme l’énonce l’article 615-14 du Code de la propriété industrielle “Sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 300 000€ d’amende les atteintes portées sciemment aux droits du propriétaire d’un brevet.“ . De plus l’Etat peut aider les entreprises qui innove. En effet, la recherche est une externalité positive car il s’agit d’une situation dans laquelle un ou plusieurs agents économique profite sans payer d’une activité économique, lais lorsque cette recherche aboutie à une innovation, il est probable que l’innovation va être calqué par des entreprises concurrente, par conséquent l’entreprise ayant financée ces recherches ne va pas être rentable sur le long terme, ce qui à pour prolongement de provoqué un fort découragement des entreprises à innover. Pour cela l’Etat peut intervenir financièrement chez les entreprises qui innove. Il (l’Etat) peut notamment subventionner les recherches d’innovation des entreprises, ou encore baisser la fiscalité comme les impôts aux entreprises qui innovent, ou bien racheter leur innovation pour en faire un bien public où tout le monde peut y profiter, au Canada, 50% des Dépense intérieure de recherche et développement est faite par les administrations tel que l’Etat, l’Enseignement supérieur et les institutions à but non-lucratif. Selon DATAGORA un site d’information de l’actualité économique, sociale, politique… fiable, une récente étude effectuée par les chercheurs du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) montre qu’entre 1979 et 2019, les aides publiques aux entreprises françaises ont été multipliées par 5 passant de 31 Milliards d’euro de financement en 1979 à 157 Milliards d’euro en 2019. Une hausse mesurée d’importante qui était présente même avant la mise en place des mesures de soutient exceptionnelles décidé par le gouvernement français sur la question de la crise sanitaire. Ce système d’encouragement à l’innovation par des aides financières, peut aider les entreprises à innover et donc à augmenter la croissance économique. L’Etat pourrait également démanteler les anciens monopoles, qui on le monopole depuis par exemple 50 ans. L’utilité de démanteler ces anciens monopoles permettrait de relancer la concurrence des entreprises sur ce type de marché, on retrouverait donc une politique de concurrence à l’innovation des entreprises qui permettent d’accroitre la croissance économique.

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