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Le risque de marché et le risque de crédit

Résumé : Le risque de marché et le risque de crédit. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  12 Avril 2020  •  Résumé  •  2 002 Mots (9 Pages)  •  549 Vues

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Le risque de marché et le risque de crédit

  1. Le risque de marché :
  1. Définition :

Le risque de marché est le risque associé aux pertes dues à des mouvements de prix défavorables qui impactent le marché dans son ensemble. Le risque peut porter sur tous les marchés, des matières premières aux crypto-monnaies. Chaque marché comporte un risque. Étant donné que le risque de marché impacte le marché entier et non pas des actifs spécifiques, il peut être évité en diversifiant son portefeuille.

  1. Les différents types du risque de marché
  1. Le risque de taux d’intérêt : Le risque de taux est celui que fait courir au porteur d'une créance ou d'une dette à taux fixe ou variable l'évolution du loyer de l'argent entre la date de l'engagement et la date d’échéance. Ce risque a pour conséquence de provoquer une perte potentielle en capital (moins-value). Dans le portefeuille bancaire, il est défini comme étant l’impact négatif que pourrait avoir une évolution défavorable des taux d’intérêt sur la situation financière de l’établissement (BAM).
  2. Le risque de change : Le risque de change est celui de voir la valeur d'un investissement influencée par la fluctuation des taux de change. C’est un risque qui intervient lors des investissements à l’étranger et pour les produits financiers en devise étrangère. Il peut être décomposé en trois catégories :
  • Le risque de change de transaction résulte principalement des opérations effectuées à l'international (import et export), ce dernier correspond à une fluctuation défavorable du taux de change (variation du cours de change dans des conditions moins favorables) pendant la période entre la conclusion d'un contrat et son paiement ultérieur.
  • Le risque de conversion ou de consolidation subi principalement par les entreprises détenant des filiales à l'étranger, ainsi lors de la consolidation des comptes annuels de la filiale avec la mère, le risque de change peut survenir lorsque le cours de la devise du pays dans lequel est implantée cette dernière est défavorable (risque qui peut impacter la valeur des actifs de la filiale).
  • Le risque de change économique subi principalement par les entreprises étrangères dont la compétitivité peut être impactée suite à une variation défavorable de sa devise (mouvement à la hausse et donc une appréciation de la devise) par rapport à ses compétiteurs étrangers.
  1. Risque des actions : Le risque actions correspond à la possibilité de subir une perte en capital entre le moment de l'achat et celui de la revente des titres. Cette potentialité est prise en compte par la prime de risque. À savoir, l’écart de rendement attendu d’une action par rapport à un actif dit sans risque.
  2. Risque matières premières : Pour les entreprises impliquées dans la production et la transformation de matières premières et énergie, les risques liés à la volatilité des prix sont un enjeu majeur.  Ce risque concerne principalement les entreprises non financières, mais doit aussi être suivi par les banques qui ont des participations dans des sociétés qui sont en position sur ce risque, ou qui sont actives sur ce marché.
  3. Risques liés aux opérations de marché :
  • Le risque de contrepartie expose le créancier au risque de voir son débiteur (la contrepartie) incapable de rembourser sa dette à l’échéance convenue. Quant aux produits dérivés, le risque de contrepartie se limite aux opérations réalisées sur les marchés de gré à gré (pas de chambre de compensation) ;

  • Le risque opérationnel peut advenir si des erreurs sont commises en instruisant des paiements ou en réglant des transactions post-marché (back-office) ; C’est le risque de pertes provenant de processus internes inadéquats ou défaillants, de personnes et systèmes ou d'événements externes. Par ex : erreurs du personnel, des risques technologiques, etc.

  • Le risque de liquidité  apparaît quand une entreprise ne parvient pas à transformer certains avoirs illiquides en avoirs liquides, ce qui l’empêche de remplir ses obligations financières. C’est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif. Il est lié à la nature du sous-jacent (de la marchandise) mais aussi à la crédibilité de l’acheteur-vendeur.

  1. Pourquoi une mesure de risque de marché :

Plusieurs facteurs peuvent expliquer les raisons derrières lesquelles on procède à une mesure de risque de marché. D’abord, les innovations au niveau des titres et la globalisation des marchés financiers ont redu la définition et la mesure de ce risque plus complexe vu la grande variété d’actifs financiers et la sensibilité des composantes du portefeuille aux divers facteurs de risque.

C’est pourquoi que cette mesure du risque de marché doit répondre à une certaine pertinence, dont le fait qu’elle doit être applicable à une variété d’instruments financiers et non seulement pour un seul instrument. Aussi une mesure de risque doit pouvoir tenir compte de tous les facteurs de risque possibles de manière cohérente et logique (autrement dit une variation de prix, la convexité, la volatilité, la perte de valeur due au temps…).

  1. La mesure de risque de marché :

Le développement des marchés financiers dans les années 80 et surtout dans les années 90, a conduit les autorités de contrôle bancaire et les autorités de marché à prendre un certain nombre de décisions pour réguler ces marchés. En particulier, ces décisions ont concerné fortement les risques de marché. Toutefois, pour mesurer le risque de marché, les établissements ont le choix entre deux types d’approches:

  1. L’approche standard : Cette méthode repose sur une approche analytique. L’exigence de fonds propres est établie séparément pour chaque catégorie de risque. Pour les catégories du risque de taux d’intérêt et du risque de position sur titres de propriété, des exigences de fonds propres distinctes sont calculées relativement au risque spécifique et au risque général de marché découlant des positions sur titres de créance et sur titres de propriété.
  2. L’approche modèle interne : L’approche modèles internes reposant sur la détermination d’une potentielle (« Value at Risk »). En effet, la construction d’un modèle interne est un projet qui permet aussi d’assainir son système d’information, notamment sur le stockage et la qualité des données. Mais le véritable enjeu concerne l’exigence en fonds propres. Nous pouvons penser qu’une mesure plus réfléchie permet de mieux mesurer la consommation en fonds propres des activités de marché. Un modèle interne est donc un élément de réponse dans le cadre d’un modèle d’allocation de fonds propres.
  1. Le risque de crédit :
  1. Définition :

Le risque de crédit est le risque le plus important et le plus dangereux auquel est exposée une banque. Cette dernière doit accorder une attention particulière à sa gestion afin de ne pas être en proie à ses conséquences. En effet, le risque de crédit représente la perte consécutive à l’incapacité par un débiteur d’honorer ses engagements.

  1. Les typologies des risques de crédit bancaire:
  1. Le risque de contrepartie : C'est le risque à la fois le plus dangereux et le plus courant pour une banque. Il s'agit du non-respect par un client de son engagement financier à savoir, dans la majorité des cas, un remboursement de prêt.
  2. Le risque particulier à un client ou à une opération : Le risque particulier à un client dépend d'éléments qui ne dépassent pas le cadre d'une affaire. Il est fonction de la situation financière, industrielle ou commerciale de l'entreprise, ainsi que de la compétence technique et de la moralité de ses dirigeants.  Le risque particulier à une opération est fonction de sa nature, de sa durée, de son montant, surtout lorsque celle-ci a été fixée trop largement par rapport à la surface du client.
  3. Le risque de taux : C’est le risque que les taux de crédit évoluent défavorablement. Ainsi, un emprunteur à taux variable subit un risque de taux lorsque les taux augmentent, car il doit payer plus cher. À l’inverse, un prêteur subit un risque lorsque les taux baissent, car il perd des revenus.
  4. Le risque corporatif ou professionnel : Il réside essentiellement dans les brusques changements qui peuvent modifier les conditions d'un commerce ou d'une industrie comme par exemple pénurie des matières premières, effondrement des prix, révolution technique ou même simplement modifications profondes dans les procédés de fabrication.
  5. Le risque général : Le risque général dépasse le cadre de l'affaire au profit de laquelle le crédit est sollicité, pour frapper l'économie d'une nation entière, d'une région voir la situation internationale. En effet, le risque général est difficile à prévoir, et il est encore plus difficile d'y parer.
  1. Les conséquences négatives du risque de crédit sur l’activité bancaire :
  1. La dégradation du résultat de la banque : Cette dégradation est due aux provisionnements et aux pertes liées au non remboursement des créances ;
  2. La dégradation de la solvabilité de la banque : en effet, la banque pourrait recourir à ses fonds propres pour couvrir des niveaux de risques élevés (pertes inattendues). Ce qui peut remettre en cause sa solvabilité ;
  3. La baisse de son rating : une dégradation des résultats de la banque pourrait engendrer une baisse de son rating « évaluation » car ce dernier est un indicateur de solvabilité ;
  4. Un risque systémique : Correspond au risque que le défaut d’une institution soit « contagieux » et conduise d’autres institutions à faire défaut. En effet, le risque de crédit peut provoquer par effet de contagion une crise systémique.
  5. La dégradation de la relation banque-client : une diminution des résultats de la banque suite au non remboursement de ses créances oblige cette dernière à augmenter les taux des prêts afin de pouvoir absorber les pertes enregistrées. Cependant, cette augmentation des taux de crédit induit l’exclusion d’une partie de clientèle même solvable à toute possibilité de contracter des prêts et donc le recours à la concurrence pour financer leurs besoins.
  1. L’importance et les modalités de la maîtrise du risque de crédit
  1. L’importance de la maitrise du risque de crédit : La maîtrise des risques traduit la volonté d’améliorer le processus décisionnel dans un contexte d’incertitude : maximiser les avantages et minimiser les coûts. Elle appuie aussi les activités qui favorisent l'innovation, de sorte que de meilleurs rendements peuvent être obtenus moyennant des résultats, des coûts et des risques acceptables. Elle vise à trouver un équilibre optimal à l'échelle de l'organisation.

  1. Les modalités de la maîtrise : La gestion des risques de crédit repose sur un processus de six étapes :
  • Identification des risques : Cette étape consiste à établir une cartographie des risques auxquels la banque est confrontée. Cet exercice ne doit pas être limité dans le temps, vu les changements internes et externes qui touchent le milieu bancaire et qui peuvent engendrer l'apparition de nouveaux risques.
  •  Evaluation et mesure des risques : Elle consiste à quantifier les coûts associés aux risques identifiés dans la première étape. La mesure du risque dépend de la nature de ce dernier, s'il est quantifiable ou non. Lorsque les risques sont quantifiables comme dans le cas du risque de crédit et du risque de marché, le concept le plus utilisé est celui de la Valueat-Risk. Dans le cas des risques non quantifiables, une méthodologie objective est appliquée pour les estimer, à travers deux variables :
  • La probabilité de survenance d'un événement négatif,
  • Gravité de l'événement en cas de survenance du risque
  • Sélection des techniques de gestion des risques Les techniques de gestion des risques visent principalement l'un des trois objectifs suivants :
  • Eviter le risque ;
  • Transférer le risque ;
  • Encourir le risque.
  • La mise en œuvre : Cette étape consiste à mettre en œuvre la technique choisie, elle doit être réalisée par une unité clairement désignée à cet effet. Le principe fondamental de cette étape de gestion des risques est de minimiser les coûts attribués à la mise en œuvre de la solution.
  • Surveillance des risques : Le suivi permanant des risques c’est primordial, et ce, afin de s'assurer que les stratégies adoptées donnent des résultats optimaux.
  • Reporting des risques : Le reporting est l'aboutissement logique de tout processus de gestion, il s'agit d'une synthèse qui fait ressortir les éléments clés sous une forme analytique, adressée aux responsables sous forme d'un rapport dont le contenu et le niveau de détail dépend de la fonction du destinataire.

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