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Lecture Analytique Brodeck Chapitre 16

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euxième axe nous étudirons le comportement de Brodeck ainsi que la narration particulière que celui-ci fait de cette mort.

Développement :

I. La Zeilenesseniss un personnage qui s'enfonce de plus en plus face aux nombreux prisonniers

Contraste entre le passé et le présent : les anciens droits et devoirs de cette femme deviennent de vieux privilèges. Seule face tous, elle doit enfin faire face à ce camp de concentration, lieu ou l'humanité n'a plus sa place et ou les prisonniers sont devenus une armée « d'ombres ».

a) La Zeilenesseniss, physiquement

La Zeilenesseniss, autrefois considéré comme une belle femme (au début de l'extrait), se transforme à sa mort en « baudruche » ou encore en « fée paillasse » .

Brodeck lorsqu'il fait de la description de celle-ci, s'axe donc sur ces deux périodes : avant et après s’être fait piétiner par les « ombres ».

Son « visage poudré » devient donc « une plaie énorme et ronde ». Ainsi le lendemain de sa mort, celle-ci à tous perdu (beauté et vie), même ses cheveux qui auparavant étaient comparé par Brodeck comme des « filaments de soleil aveuglant et obscène » sont à l'heure de sa mort considérés comme une « crinière de cheveux blonds mêlés de boue ».

Cette femme a perdu toute sa « luminosité », cela marque donc un contraste avec la libération des prisonniers considérés comme « l'éblouissement de la liberté »

b) Un personnage fort mentalement, dont cet atout se dégrade

Les oppositions marquant cette femme sont très fortes, à l'intérieur de ce passage. Outre la beauté physique, son mental se dégrade lui aussi :

D'abord considérée comme « seigneur qui selon les moments donnait l'ordre de prendre un de nous autres ou chantait des comptines à son enfant », elle devient par la suite une « pauvre chose gonflée et bleue » donc « toute sa beauté s'était retirée d'elle ».

De plus au début de passage, elle semble sur d'elle « La même voix qu'à l’ordinaire, sûre d'elle même, forte de sa puissance et de son droit... », mais « peu à peu sa voix changea. Son débit se précipita en même temps que baissa son intensité, puis elle éclata, devint hurlement, se tarit de nouveau ». Sa fragilité commence donc à ressortir, maintenant qu'elle se retrouve seule face à ce camp de concentration.

S'ajoute à cela les répétions marquant sa solitude : « toute seule », « Immensément seule », « Abandonnée », « personne », « la dernière », « la seule ».

Cela peut être considéré comme un hyperbole, le nombre de prisonniers est donc augmenté par la même occasion, créant ainsi une opposition de taille.

Auparavant elle les dirigeait tous, seule (mais grâce aux gardes), et maintenant que ses soldats ne sont plus là, elle se retrouve réellement seule, et son pouvoir de domination est remis en cause, et même supprimé. Les rôles s'inversent, avant elle n'avait jamais daignait et « elle avait tant méprisé ses regard ». Mais à l'heure de sa mort, elle aussi est méprisé par les prisonniers, qui lui renvoie son traitement : elle mourut « sans qu'aucune parole ne lui fut adressé, ni même un regard ».

c) Une relations donc particulière avec les prisonniers

Cette femme a donné la mort à de nombreux prisonnier , maintenant elle est morte à son tour et de la même façon qu’elle a pu tuer ces prisonniers : sans cris et sans plainte.

Le camp avait transformé les êtres prisonniers en « ombres », mais à leurs libération ils sont peu à peu redevenu des silhouettes, puis des êtres fait de chair et d’os, en véritables hommes.

Plus précisément ils était considéré comme des « cadavres », des « ombre », des « morts vivants », puis face à la Zeilenesseniss ils restent tout d'abord « ce grand fleuve d'os et de chair souffrantes » pour se transformer progressivement en « centaines de créatures », « un peuple », « fleuve de cadavres marchant » pour finir par « d'hommes redevenus libres »

Nous remarquons donc un fort retournement de situation : la Zeilenesseniss est seule face aux prisonniers qui sont maintenant comparés aux soldats. Ils s’en prennent à elle comme les soldats s’en prenaient aux prisonniers (la pendaison demandait par la Zeilenesseniss) : sans la regarder, sans sans la taper, comme si l'histoire suivait son cour, sans même penser à l'humanité.

L'originalité de ce passage s'appuit en effet sur la dégradation progressive d'un personnage, représentant autrefois l'horreur et l'anarchie. En effet, celle-ci pert tout ce qu'elle avait avant de revenir au camp : sa beauté, le fait qu'elle soit sur d'elle ainsi que sa supériorité face aux prisonniers.

II. Brodeck, un narrateur externe ou interne ?

Comme dans tout le roman, Brodeck reste un narrateur évasif. Il ne s'intègre pas à son récit, continu sa description objective tel celle qu'il est censé faire pour « le rapport » concernant l'Anderer.

a) Un personnage perdu dans le passé-présent

Il y a une alternance entre le passé et le présent :

La mort de la Zeilenesseniss est racontée au passé , « Elle mourut sans avoir été frappée, sans qu'aucune parole ne lui fût adressée, ni même aucun regard, elle qui les avait tant méprisés ces regards » . Mais lorsque Brodeck raconte l'histoire, il imagine des détails à l'heure même ou il écrit son récit « aujourd'hui, j'imagine ses yeux. J'imagine les yeux de la Zeilenesseniss lorsqu'elle commença à comprendre qu'elle était la dernière. » ou il par sur des réflexion d'ordre philosophique. « On ferme les yeux et puis il n'y a plus rien. Et la mort n'est jamais difficile. Elle ne réclame ni héros, ni esclaves. Elle mange ce qu'on lui donne. »

Ces variations de temps montre que pour le narrateur, le passé et le présent sont toujours très lié, que la barrière qui les sépare reste encore floue pour lui.

b) Un personnage qui n'a rien a ce reprocher et qui le dit sans le dire, de nombreuses question en suspend

Brodeck utilise le nous lorsqu'il parle du camp, de tout ce qui s'y est passé... Mais ce nous est transformé en « image, en comparaisons » désignant les hommes de nouveau « libres » dont il se distingue par la même occasion. On se demande

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