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Les Lumieres

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uccès.

Textes de L’Encyclopédie qui font écho aux thèmes étudiés dans Candide (la guerre, la religion, la politique, l’esclavage)

« Autorité » Diderot / les rois détrônés

« Paix » Damilaville / la guerre

« Traite des nègres » Jaucourt / l’esclave de Surinam

L’instruction au XVIIIe s.

L’instruction reste un privilège réservé aux familles les plus riches et se trouve en grande partie aux mains de l’Eglise. Dans toute l’Europe à partir du milieu du XVIe siècle, les Jésuites ouvrent des collèges d’enseignement très classique ; Jean-Baptiste de La Salle met sur pied au XVIIe s. un vaste système d'écoles catholiques destinées aux pauvres.

Au XVIIIe s. la philosophie des Lumières impose des principes de rationalité, inspirés par le développement des sciences, en même temps qu'elle met en avant une conception de l'être humain «tel qu'il a dû sortir des mains de la nature». La pédagogie devient un objet de recherche essentiel. C’est le propos défendu par Rousseau dans Emile ou De l’éducation (1762) : l'éducateur doit être un observateur et un guide, rien de plus.

La censure

On appelle « censure » la limitation de la liberté d’expression par l’interdiction totale ou partielle de la diffusion d’une œuvre, d’une publication ou d’une idée.

En France au XVIIIe siècle, elle est confiée au Directeur de la Librairie royale. Les questions majeures interdites sont l’autorité (critiquer la royauté dans la personne du roi), la politique (critiquer le pouvoir en place) et la religion. La condamnation peut conduire à l’exil.

Pour contourner la censure, les écrivains faisaient souvent éditer leurs œuvres à l’étranger, notamment en Hollande ou à Genève.

La liberté d’expression est instaurée en France par la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789.

L’Europe

L’esprit des Lumières est un mouvement de pensée universel qui gagne une grande partie de l’Europe ; il se nomme par exemple Illuminismo en Italie.

Toute la littérature allemande du XVIIIe s. est traversée par la notion d’Aufklärung, en particulier les penseurs protestants dont la devise est « post tenebras lux » (« après les ténèbres, la lumière »). Cependant, le courant ne connaît pas de guerre idéologique comme en France car l’Allemagne est alors constituée de petits royaumes indépendants qui laissent toute liberté de pensée, à condition de ne pas s’opposer à la politique du souverain.

Le grand représentant du courant allemand est le philosophe Emmanuel Kant, qui dans la Préface de La critique de la raison pure (1781) donne cette définition de la raison :

« Toute notre connaissance commence par les sens, passe de là à l’entendement et s’achève par la raison, au-dessus de laquelle il n’y a rien en nous de plus élevé pour élaborer la matière de l’intuition et pour la ramener à l’unité la plus haute de la pensée. »

Les Lumières, ou Enlightenment, tiennent une place très importante en Angleterre. D’ailleurs, Voltaire s’est inspiré des idées anglaises pour sa réflexion politique.

Locke (1632-1704), philosophe, défend les libertés individuelles et les droits du Parlement qui détient le pouvoir législatif, notamment dans son Traité du gouvernement (1690) ; ce texte aura des répercussions sur Voltaire et Montesquieu.

Hume (1713-1776) est un défenseur de la tolérance et de la liberté de penser. Historien, il écrit L’Histoire naturelle de la religion où il critique l’intolérance et le dogmatisme.

La Religion

L’Eglise

Louis XIV impose avec la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685 la religion catholique à l’ensemble de la population française : « un roi, une loi, une foi ». Les Protestants ne peuvent donc plus pratiquer leur religion et doivent quitter la France ou se convertir.

-Un dogme est l'affirmation d'un principe établi, d'une vérité enseignée comme une règle. Religieusement, et spécialement dans l'Église catholique, le dogme exprime une vérité à croire, définie et proclamée par l'autorité responsable.

-Un rite est l’ensemble des règles qui régissent un culte, des cérémonies.

Les jésuites ont été fondés en 1534 par Ignace de Loyola ; outre les vœux habituels (pauvreté, chasteté, obéissance), ils font un vœu particulier d’obéissance au Pape, ce qui les libère de toute influence nationale (religieuse ou politique).

Voués à la conversion des peuples, ils se répandirent sur tous les continents, où ils jouèrent parfois un rôle fondamental ; leur mission comportait aussi l’éducation de la jeunesse (ils fondèrent de nombreux collèges) et le maintien du catholicisme contre les envahissements du protestantisme. Ils sont souvent choisis comme conseillers spirituels, notamment auprès des personnes importantes.

En Europe même, leur histoire fut marquée par des périodes de grande faveur suivies par des disgrâces brutales et générales à cause de leur indépendance qui leur vaut d’être soupçonnés de complots : interdits par de nombreux pays européens, ils sont expulsés de France en 1764 et supprimés par le Pape en 1773.

L’ordre est finalement restauré en 1814.

Les Protestants : Depuis la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV (1685), la religion nationale est le catholicisme, religion du roi. Les Protestants perdent tous leurs droits : perte du droit de culte (exil ou conversion au catholicisme), destruction des temples et écoles, obligation pour les enfants à naître d’être baptisés dans l’Eglise catholique, expulsion des pasteurs hors de France…

L'Inquisition

Entre le XIIIe et le XIVe siècle, l’Inquisition est l’institution de l'Eglise chargée de rechercher et de poursuivre l'hérésie dans certains États catholiques. Ce tribunal pouvait poursuivre toute personne sur une simple dénonciation. Le but essentiel des inquisiteurs était d'obtenir l'aveu des inculpés, ce qui amena, à partir de 1252, l'utilisation de la torture, le simple interrogatoire indiscret, arbitraire et vexatoire ne suffisant plus. Les récalcitrants sont abandonnés au pouvoir laïc, qui les met à mort par le feu.

L'Inquisition subsista en France jusqu'au XVe siècle avec de moins en moins de force, à l'inverse de l'Espagne où elle resta vigoureuse jusqu'au XVIIIe siècle. La Suprême Congrégation de l'Inquisition a été supprimée en 1967 et remplacée par la Congrégation pour la doctrine de la foi.

L’attitude des philosophes des Lumières face à la religion

Le dogmatisme considère que la vérité est accessible à l'homme, grâce à ses sens et à sa raison. Pour les dogmatistes les plus extrémistes, la vérité ainsi découverte est indiscutable. Cette attitude, dite «dogmatique» a influencé le sens commun du mot dogme. Il est alors compris comme une affirmation autoritaire et sans preuves.

L’intolérance est le fait de ne pas accepter que l’autre ait une opinion différente de la sienne.

Le fanatisme est l’adhésion passionnée et inconditionnelle à une cause ; un fanatique est prêt à tout pour faire triompher ses idées.

La superstition est une déviation du sens religieux, fondée sur la crainte ou l’ignorance, et qui prête un caractère sacré à certaines pratiques.

Dans sa « Prière à Dieu », extrait du Traité sur la tolérance, Voltaire fait référence au dogmatisme et au fanatisme, qui entraînent bien sûr l’intolérance.

-Intolérance : opposition : « petites différences », « petites nuances » / « si égales devant toi »

-Dogmatisme : référence aux rites catholiques / protestants

« ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer » (allusion à la messe) / « ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil »

« ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer » (allusion à l’aube, vêtement des prêtres pour dire la messe) / « ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire »

« t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue » (le culte était célébré en latin) / « dans un jargon plus nouveau »

« ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet » (allusion aux cardinaux et aux évêques)

- Fanatisme : « Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes », « ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres »

Dans le Supplément au voyage de Bougainville, où dialoguent A et B sur l'inconvénient d'attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n'en comportent pas, paru en 1772, Diderot fait l’éloge de la religion naturelle, dépourvue de rites.

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