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Les institutions financières et leur rôle

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Par   •  14 Avril 2020  •  Cours  •  1 812 Mots (8 Pages)  •  417 Vues

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CHAPITRE 3 : LES INSTITUTIONS FINANCIERES ET LEUR RÔLE

I) L’intermédiation financière et la spécificité de l’activité bancaire

A) Les raisons de l’intermédiation financière et la spécificité de l’activité bancaire

Ce sont des insuffisances du marché financier au niveau des offreurs et des demandeurs de capitaux.

1) Pour les agents à CF

Les agents à capacité de financement connaissent difficilement ceux à qui ils vont pouvoir prêter leurs capitaux. Il leur est nécessaire d’entreprendre de nombreuses démarches pour rencontrer les emprunteurs potentiels et négocier avec eux les différentes modalités de prêt, comme le montant, la durée ainsi que le taux d’intérêt. Ces recherches nécessitent des compétences qu’ils possèdent rarement. De plus, ils doivent apprécier les risques associés aux prêts.

2) Les agents à BF

De leur côté, les agents à besoin de financement disposent de peu d’informations sur les prêteurs éventuels. Les recherches qu’ils vont devoir entreprendre vont générer des coûts. Lorsque la rencontre entre offreurs et demandeurs sera réalisée, va se poser le problème de la compatibilité des offres et des demandes tant du point de vue du montant (une demande d’un montant supérieur à celui de l’offre ne pourra pas être satisfaite) que de celui de la durée (à une offre de capitaux à court terme peut correspondre une demande d’emprunt à long terme).

B) Les avantages de l’intermédiation financière

1) La diminution des risques

Certes, quand la banque accorde des crédits, c’est elle qui assume le risque de son remboursement.

L’épargnant transfère le risque sur l’intermédiaire.

Mais le fait que l’intermédiaire financier ait de multiples clients permet de limiter les risques d’insolvabilité suite à la défaillance d’un emprunteur.

2) La production d’information

L’institution financière, forte de son savoir-faire dispose d’une info sur ses clients, lui permettant d’évaluer et sélectionner les emprunteurs en fonction de la qualité de leurs projets d’investissement et de leurs capacités de remboursement. Elle va limiter les coûts de transaction et réaliser des économies d’échelle du fait de la réalisation d’un nombre élevé d’opérations.

3) L’ajustement entre l’offre et la demande de capitaux

L’épargnant qui prête son argent à une institution financière souhaite avoir la possibilité de le récupérer rapidement. Face à lui, l’emprunteur a besoin de fonds sur un temps beaucoup plus long. Pour résoudre cette contradiction entre une épargne à court terme et des prêts à long terme, l’institution financière va réaliser une transformation de l’épargne. La transformation se définit comme le financement d’emplois (les prêts) à partir de ressources d’échéances plus courtes. L’épargne à court terme collectée par l’institution financière va être utilisée pour financer des prêts à long terme.

C) Le financement non monétaire

Une des fonctions de l’institution financière est de réaliser un financement intermédié́ (ou indirect) non monétaire. Elle accorde des prêts à partir des dépôts (de l’épargne) qu’elle a préalablement recueillis, réalisant de ce fait une transformation de l’épargne (elle centralise des ressources à court terme pour les prêter à long terme) qui peut présenter certains risques pour elle.

1) Le risque d’illiquidité

Liquidité : capacité d’un actif à être transformé rapidement en monnaie

Quand un épargnant procède à des retraits, l’IF doit fournir des liquidités (monnaie) qu’elle n’a pas forcément car elle les a prêtées, elle court alors un risque d’illiquidité.

L’IF peut agir pour éviter les risques d’illiquidité :

 Car tous les déposant ne retire par leur argent en même temps

 La BC intervient comme préteur en dernier ressort : il y a un coût. (rôle BC : veiller à ce que les banques disposent de suffisamment de liquidités pour faire face aux demandes de retrait d’argent liquide)

Si le risque d’illiquidité est excessif, l’IF risque alors de devenir insolvable et de connaître la faillite.

2) Le risque de non remboursement

Le risque de non remboursement d’un crédit par un débiteur est supporté par l’IF.

Mais ce risque est amorti pour 3 raisons :

 Lissage des pertes, compte tenu du très grand nombre de clients rentables par rapport à la faiblesse des clients en défaut de paiement

 Les IF ont la possibilité de provisionner (déduction montant impôt, pris en charge par l’Etat) pour faire face à une partie de ces pertes

 Les IF s’entourent de garanties : choix des clients, assurances, hypothèques sur les biens des emprunteurs

3) Le risque d’inversion des taux

Le CA d’une IF = Produit net bancaire = intérêts reçus (crédits accordés) – intérêts versés (rémunération de l’épargne)

A certaines périodes l’IF peut connaître des difficultés si les taux à CT qui rémunèrent l’épargne devient plus élevés alors que les taux à LT accordés pour les prêts : il y a alors un manque à gagner pour l’IF

Situation exceptionnelle et toujours passagère.

D) La spécificité de l’activité bancaire : financement monétaire

1) Le mécanisme de la création monétaire

Spécificité des banques : pouvoir accorder des crédits par création monétaire et non seulement par transformation financière de l’épargne collectée préalablement.

Création monétaire a lieu quand une banque accorde un crédit à un agent économique : le compte de cet agent se trouve augmenté du montant du crédit, en contrepartie il est endetté auprès de la banque du montant de crédit. Il y a donc création monétaire quand « les crédits font les dépôts ». (et non plus les dépôts font les crédits pour le financement non monétaire).

La banque a mis à disposition de la monnaie scripturale (jeu d’écritures) et a ainsi crée de la monnaie.

Si l’on généralise au niveau macroécoconomique la masse monétaire (quantité de monnaie) s’accroit lorsque les crédits distribués aux agents éco non financier sont supérieurs à leurs remboursements, qui correspondent à des destructions de monnaie.

2) La régulation de la création monétaire

La création monétaire par les banques est régulée par l’action des autorités monétaires (BC de chaque pays) sur la liquidité bancaire afin d’assurer la stabilité monétaire. C’est la politique monétaire.

Objectif de la régulation : assurer une croissance de la MM

- qui doit être suffisante pour soutenir l’activité éco (politique de relance)

- et maitrisée pour ne pas susciter l’inflation si la croissance de la MM est supérieur à la croissance du PIB elle provoque l’inflation

Taux directeur BC (au lieu du taux d’intérêts)

3) L’action de la BC sur la liquidité bancaire

L’action de la BC sur la liquidité bancaire s’effectue par 3 moyens (cf chap 6 politique éco) :

- Intervention de la BC sur le marché interbancaire : politique d’open market via achat et vente de titres sur ce marché

- Opérations de refinancement des banques auprès de la BC : intervention sur le taux d’intérêt directeur

- Système des réserves obligatoires : pourcentage des dépôts des banques qu’elles doivent conserver sur un compte à la BC

II) Les relations de complémentarité avec le marché financier

A) La spécificité de l’activité des institutions financières

Les IF permettent de pallier les imperfections et les défaillances du marché financier en remplissant trois fonctions

1) Les institutions financières, réductrices de couts de transaction

Les couts de transaction correspondent au temps passé et à l’argent dépensé pour réaliser les transactions : ils découvrent les frais de recherche de

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