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Libre échange et protectionnisme au XIXe siècle

Compte rendu : Libre échange et protectionnisme au XIXe siècle. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  14 Décembre 2019  •  Compte rendu  •  1 263 Mots (6 Pages)  •  517 Vues

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Intro

« Ainsi donc, les Etats-Unis seraient menacés, assiégés par des partenaires commerciaux qui mettent en danger la capacité de leur industrie sidérurgique à répondre à un potentiel effort de guerre. L’argument utilisé par Donald Trump pour justifier des taxes douanières de 25 % sur les importations américaines d’acier et de 10 % sur celles d’aluminium, annoncées le 1er mars »

Comme nous le montre cet éditorial du Monde, le protectionnisme àl’heure de la libéralisation globale des marchés, est mal vu. En effet, le protectionnisme qui est une politique économique qui a pour but de favoriser les producteurs nationaux face a leurs concurrents étrangers en limitant via diverse barrières tarifaires et non tarifaires l’entrée de capitaux et de biens et services en provenance de l’étranger, est opposé au libre-échange qui prône la suppression de ses restrictions. Mais ces politiques sont-elle vraiment à opposer ?

Pour répondre à cela nous nous questionneront sur l’évolution des politiques commerciales au cours du 19eme siècle et sur leurs rôles dans le conditionnement de notre société mondialisé.

(Nous verrons tout d’abord que le 19eme siècle a été un siècle d’accord disparate pour ensuite voir que la tendance globale s’est tournée vers le libre-échange et enfin nous verrons que le protectionnisme s’est imposé a la fin du 19eme.)

I. Des premiers accords disparates

Le congrès de Vienne qui a suivi la chute de Napoléon 1er, établit une unification des différents Etats Allemand sous la Confédération Germanique (1815-1866). Cependant cette unification de la nation allemande n’est que partielle ; en effet le Bundesakte (constitution de la confédération germanique) ne réalise pas l’unification commerciale de cette nouvelle nation.

La fin du blocus continental imposé par Napoléon 1er au Royaume-Unis en 1814 fait craindre à l’Allemagne la concurrence du Royaume-Unis, pourvu à la fois d’un avantage absolu et comparatif dans la production de bien manufacturé. Pour cette raison, l’Allemagne sous l’impulsion de la Prusse met en place le Zollverein (Deutscher Zollverein : union douanière allemande). Cette union douanière supprime les restrictions commerciales entre les Etats membre et permet l’adoption d’un tarif commun avec les Etats extérieur au Zollverein.

Friedrich List, théoricien du « protectionnisme éducateur », voit dans le Zollverein et le développement du réseau de chemin de fer (1ere RI) un moyen de permettre à l’Allemagne de s’unifier et de s’affirmer pleinement comme puissance européenne .

En effet, la baisse du coût de transport des marchandises va permettre de réduire les coûts liés à la production et à la distribution des biens manufacturés, ce qui va avoir une influence sur la baisse du niveau générale des prix ; de plus le fait de protéger l’industrie naissante face a ses concurrents étrangers va permettre a celle-ci de protéger ses débouchés sur un marché intérieur ce qui par la suite lui permettra de réaliser des économies d’échelle (diminution du coût moyen suite a l’augmentation de l’échelle de production ).

Ici nous pouvons voir à la fois l’adoption de mesure libre-échangiste au sein d’une Allemagne en cours d’unification et des mesures protectionniste pour le reste de l’Europe.

La principale importation de la Grande Bretagne concerne les produits agricoles , en effet selon Paul Bairoch (historien économiste) 80% à 90% des importations européennes sont composée de produit primaire.

Les travaux de Smith et Ricardo nous montrent qu’un pays devrait se spécialiser dans la production des biens pour lesquels il détient un avantage absolu/comparatif, de plus, la théorie Heckscher-Ohlin-Samuelson (ou HOS) nous indique que l’avantage détenu dépend de la dotation en facteur de production du pays ; or dans le domaine agricole l’Angleterre ne fait pas le poids face au géant que représente les USA, avec lequel elle a été mise en concurrence suite au développement des chemins de fer et de la navigation à vapeur induit par la première RI . L’arrivé des céréales américaines sur le marché européen représente un choc d’offre positif et comme les céréales représente un bien de première nécessité nous pouvons conjecturer que la demande pour ce type de bien est rigide.

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Comme nous pouvons le voir, l’arrivée des céréales américaines va provoquer une chute des prix de ceux-ci.

Le secteur agricole anglais est un oligopole, en effet, selon Hobsbawm ce secteur est détenu par quelques milliers de propriétaires fonciers , les « landlords ».

En 1815, les landlords, pour garantir leurs profits, avec le soutien du parti conservateur vont faire passer le « Corn Laws Act », une loi interdisant l’importation de céréale lorsque le cours de celle-ci passe sous une certaine somme. Cette mesure protectionniste est axée sur l’offre, en effet elle soutient les producteurs anglais en leurs garantissant des débouchés au détriment de la population : sans le jeu de la concurrence les prix sont maintenu artificiellement plus élevés.

Malthus

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