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L’intégration par le sport : des politiques défavorables aux filles ?

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Par   •  2 Décembre 2022  •  Dissertation  •  2 819 Mots (12 Pages)  •  290 Vues

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Sociologie du sport

« L’intégration par le sport » : des politiques défavorables aux filles ?

Tout d’abord, on peut constater que dans les ZEP, c’est à dire les zones où l’action éducative est renforcée pour lutter contre l’échec scolaire, les filles pratiquent deux fois moins de sport que les garçons d’une même école. Ce taux de pratique sportive est bien inférieur à celui de la moyenne nationale. On nous dit que ce sont les filles qui, en quelque sorte s’excluent elles-mêmes du milieu du sport car dans ce domaine elles sont contraintes à côtoyer des jeunes potentiellement dangereux, et ces filles craignent beaucoup les garçons des milieux dits de “cités”. Les filles qui se sentent victimes de la violence de ses hommes vont donc se désintéressées du milieu du sport pour éviter au maximum de rentrer en contact avec ces hommes qualifiés de violents dans les ZEP. Pour le public féminin, le processus d’intégration ne se fera donc très peu par le milieu sportif de l’école. C'est donc pour cela que dans les écoles avec de forte inégalités entre les filles et les garçons, il y eu une réelle prise de conscience du traitement inégalitaires et la mise en place d’un dispositif permettant la promotion de la pratique sportives par les filles dans les quartiers populaires. Même si la pratique sportive des filles reste très minoritaire, la mise en place de ces initiatives pourrait certainement faire bouger les choses et réduire ces inégalités dans les années à venir.

Ensuite, l'Etat se dit prêt à investir dans les écoles où l’inégalité entre les filles et les garçons est forte notamment dans le milieu du sport, mais ces investissements vont être fait selon des études faites au préalable sur chaque école pour déterminées le nombre de pratiquants. Car en effet, l’Etat va investir plus ou moins en fonction du nombre de pratiquants et pratiquantes, plus une école va avoir de pratiquants, plus il va investir pour pouvoir les aider l’insertion des filles dans le milieu sportif. De leur côté, les écoles vont-elles mettre en place des dispositifs pour pouvoir avoir un maximum de pratiquants et donc bénéficier des aides publiques le plus importantes possibles. Il va y avoir en quelque sorte une rivalité entre les écoles d’un même quartier pour savoir qui va compter le plus grand nombre de licenciées au sein des associations sportives.

Le plus gros problème posé par ces écoles est de pouvoir faire en sorte que les filles adhérentes à ces associations et surtout qu’elles y restent sachant qu’il y a une forte domination masculine et un rapport de force entre les filles et les garçons très inégalitaires sur certaines pratiques sportives. C'est donc pour cela qu’il va y avoir la mise en place d’objectifs pédagogiques notamment sur la mixité sur la pratique sportive mais aussi sur la répartition sexuée des encadrant qui peut aussi jouer un rôle important dans la réduction d’inégalités.

   Enfin, le choix de l’activité, le lieu, la durée...vont donc être remis en question pour pouvoir favoriser l’insertion féminine, car on sait que les filles vont moins être conquise et impliquées dans des sports dit “masculins” tel que la boxe, le rugby... Donc les écoles vont choisir des sports à pratiquer où la mixité ne pourra être qu’un infime problème.

Le sport comme lieu de socialisation

         On observe des comportements différents entre les garçons et les filles de quartiers dans la pratique sportive qui mène à des comportements genrés dans le sport. Cette analyse du sport pratiqués par les jeunes de quartiers permet alors de repérés quels sont les normes propres aux pratiquants. En effet on observe par exemple lors d’un affrontement mixte les comportements suivants : si une fille gagne face à un garçon ce dernier va avoir tendance à devenir violent. Cette violence se manifeste car pour les garçons des quartiers la performance fait écho à l’affirmation de la virilité et a l’honneur. De plus pour ces jeunes garçons le sport est un moyen d’accroitre son capital guerrier, capital qui correspond à la force physique ou encore une notion plus morale comme la tchatche, acquis par un individus. Ce capital permet alors aux jeunes garçons des quartiers de se faire respecter par ses pairs, par conséquent lorsqu’un garçon des quartiers perd face à une fille sa virilité est remise en question tout comme sa place au sein de la hiérarchie auprès de ses pairs.

         On peut alors observer que le sport est un lieu de socialisation corporelle et sexuée car il permet à ces jeunes de quartiers d’apprendre à être, à agir et à penser tout en intériorisant des dispositions.

         Cependant la socialisation du sport et ces effets sont complexes à analyser car il faut prendre en compte les dimensions institutionnelles, interactionnelles et individuelles. En effet, suivant la manière dont le sport va être enseigné à ces jeunes, cela va amener les jeunes à avoir des comportements différents d’un jeunes à un autres. Par exemple si au moment de l’enseignement la pratiques est remplie de stéréotypes le jeunes pratiquants risque fortement de les intériorisés, et par exemple a l’inverse si au moment de la pratique il est considéré normal qu’un garçon perde face à une fille le garçon risque d’accepter la défaite et d’intérioriser ceci comme une norme.

           Pour conclure le sport est un lieu de socialisation, et peut avoir des effets opposer sur les individus. Dans un premier cas les jeunes peuvent renforcer leurs idées préconçues comme la honte de perdre face à une fille, ou là, le jeunes sera coincé entre les institutions et son expérience de vie dans les quartiers. Ou dans un deuxième cas au contraire mener à redéfinir la manière des jeunes à se comporter comme accepter une défaite, ou là le jeune va pouvoir trouver dans le sport un moyen de se réfugier des comportements de rues.

Les encadrants : entre reproduction et remise en cause des inégalités sexuées.

Les modalités pédagogiques que les encadrants mettent en place ont pour but d’inculquer aux filles comme aux garçons des connaissances et des savoir-faire plus ou moins égales entre les deux sexes. Ils vont faire en sorte de limiter au maximum les différences de comportements que les profs ont envers les filles et les garçons. Ils vont faire en sorte que les sexes s’impliquent de manières égales dans la pratique sportives. Grâce à une analyse des encadrants au sein même de leur école, ils vont comprendre et situer le cœur du problème pour pouvoir potentiellement modifier le choix de l’activité pour qu’il soit le plus mixte possible et créer donc un engagement identique que ce soit pour les garçons comme pour les filles. Les encadrants vont alors incarner un support de l’insertion, c’est à dire éviter le plus possible la mise à l’écart de certains élèves et pour pouvoir les aider à s’en sortir dans un milieu où ils se sentent exclus.

   Les encadrants vont tous réagir différemment en fonction d’une situation où l’égalités entre les sexes ne règne pas. En effet, leur histoire personnelle ou encore leur formation vont modifier quelque aspect d’apprentissages et donc agir de façon différente en fonction de la situation d’intégration. On remarque donc une pluralité des contextes, donc une façon de faire et de penser variés selon les encadrants. Cette pluralité a tout de même un seul et même objectif et de mettre en ^place une mixité des sexes au sein de la pratique sportive. En revanche, malgré la mise en place de nouvelles “lois” pour inciter à la mixité, on ne retire tout de même les règles principales de l’école et de la pratique sportive. Le but étant donc d’atténuer de réduire ou d’accentuer les inégalités entre les filles et garçons selon les cas, les écoles.

On cherche à comprendre comment les encadrants vont chercher à résoudre le problème de mixité tout en gardant le but principal de la pratique sportives, c’est à dire la transmission, l’appropriation et le transfert de notion, de savoir-faire indispensables pour pratiquer du sport sans faire de préférences particulières pour un sexe ou certain élève.

    Ensuite, l’ouvrage en question met en place des études de terrain au niveau des quartiers populaires. On s’intéresse principalement à la construction sociale des inégalités au sein des écoles où la logique d’intégration est fortement présente. L'ouvrage s’interroge sur l’actualisations des décisions mises en place pour créer une offre sportive à viser sociale. L'insertion dans le milieu du sport influence la pratique car les adolescents ne se répartissent pas aléatoirement et forment des groupes prédéfinis par affinités, surtout dans les quartiers populaires, les filles et les garçons ne se mélangent jamais ou très peu. On se pose alors la question si l’engagement sportif favorise le rapprochement des deux sexes ou si au contraire, il l’accentue davantage. On comprend tout de même que suivant le sport pratiquer, la mixité se fera plus ou moins tout comme l’implication des deux sexes, ce qui peut créer parfois des situations plus ou moins ambigüe. Les jeunes sont parfois contraints de participer à des contexte relationnelle novateurs qui permettent aux jeunes dits de “cités” d’effacer certains stéréotypes qu’ils ont sur le sexe opposer. En revanche, on ne peut pas émettre le fait que la mixité va être réduite de partout et parfaitement car il y aura toujours certaines situations où la différence et une certaine hiérarchisation des sexes refera surface. Mais, pour les encadrants, le but est tout de même de favoriser l’intégration des filles et des personnes mise à l’écart et de réduire les inégalités entre les filles et les garçons, et pour cela, ils mettront, chacun à leur propre façon des règles et des formes d’apprentissages particulières.

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