DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Meee

Mémoires Gratuits : Meee. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 24

pée par les Tainos et les Arawak, c’était un petit territoire boisé à 95% : l'île d'Hispaniola était composée de dizaines d'espèces d’arbres: cocotiers, manguiers, papayers, acajous, flamboyants, tamariniers .... Dès leur débarquement les colons commencèrent à exploiter les forets pour leurs ressources en bois précieux. Pourtant la déforestation s’est accrue durant la période coloniale française notamment avec la révolution du café et la culture intensive de la canne à sucre au XVIIIe siècle. Durant cette époque coloniale, la concentration foncière constituait la règle générale. D’immenses domaines étaient affectés à la monoculture sucrière. Leur superficie variait de « quarante à cinquante hectares pour les plus petites à trois cents hectares pour les plus grandes ». La métropole se les appropriait pour les besoins de son propre développement. De riches chargements de sucre, de café, de coton, d’indigo et de bois de campêche alimentaient le commerce avec la métropole, de même que les fortunes des grands colons et de la bourgeoisie française. De plus, cette exploitation des terres défrichées était si rentable et si répandue, qu’à l'époque de la Révolution américaine, Haïti a été le leader mondial dans la production de café. Some of the coffee was sent to France to be sold in the posh coffee houses of Paris. Elle fournissait même en 1788, la moitié du café mondiale. Au XVIIIe siècle, les producteurs de canne à sucre, épices, café, indigo, ont donc procédé à une déforestation massive pour faire place aux cultures.

Pourtant, après la période coloniale, la déforestation n’a pas cessé. En effet, après le départ des français, ils réclamèrent une forte dette d’indemnisation qui obligea la coupe massive de campêches et de certains bois précieux comme l’acajou pour faire face a cette dette. Apres cette phase d’abattage effréné d’arbres pour faire face a cette dette, c’est l’occupation américaine d’Haïti qui va jouer le rôle majeur dans la déforestation du pays.

--La penetration americaine en Haiti commenca en 1915. Des lors, Hait est militairement occupee. Cette occupation s’etendit sur une longue periode soit de 1915 a 1934. Pendant cette période, les Américains procèdent à la transformation complète de l'économie haïtienne à leur profit. Ils contrôlent les finances de l'île. Les compagnies multinationales américaines ont dès lors le champ libre pour constituer de grandes propriétés en accaparant les terres cultivables « Alors va s’accentuer au fil du temps, un double déboisement : la déforestation de survie du paysan et la coupe commerciale parasitaire liée aux besoins et aux intérêts du monde urbain ainsi qu’aux projets de l’occupant et ceux des firmes étrangères. Selon certaines données, la couverture forestière de la République d’Haïti, avant l’occupation américaine s’élevait à 60% ; au départ des américains en 1934 elle était réduite à 21 %.« Quelques chiffres d’exportation illustrent la frénésie de la coupe : 3 millions de billes d’acajou en 1825, 4 millions en 1840, 2 millions en 1882, 100 000 en 1914 ; 4 000 tonnes de campêche en 1825, 18 000 tonnes en 1850, 140 000 tonnes en 1887, 25 000 tonnes en 1914. La courbe indique l’ampleur de la trouée et la dévastation de la couverture forestière qui s’ensuivit » .

Les cultures spéculatives (café, coton, sisal) sont dès lors pratiquées dans de grandes plantations modernes qui appartiennent à des sociétés étrangères. Le café, principale production destinée à l'exportation, est alors cultivé dans l'ensemble du pays pour le compte des américains. Haïti devient un producteur de sisal et d'huiles destinées à l'industrie des cosmétiques. En ce qui concerne la culture du sisal, les conséquences sont fâcheuses. Les compagnies multinationales américaines ont dès lors le champ libre pour constituer de grandes propriétés en accaparant les terres cultivables.« De vastes espaces, environ 16000 has furent concédés a 3 entrepises americaines, la H.A.S.C.O.( Haytian American Sugar), la H.A.D.C.O.(Haytian Agricultural Development Co), et la H.A.C.O.R.(Haytian Agricultural Corporation), qui eliminerent ou absorberent la petite paysannerie, tout en procedant aw une forte deforestation du pays.

Il faut egalement preciser que sous l’occupation américaine, durant la première guerre mondiale, le rôle des exportations de campêche est renforcé

Par la suite, durant la Seconde guerre mondiale, les compagnies américaines accélèrent , de nouveau, le déboisement en défrichant pour planter sisals et hévéas pour les besoins de l'économie de guerre.

La demande en provenance des sociétés américaines est grande. Cette demande engendra l’exploitation des plantations d’hévéas et de sisals : cette phase voit Haïti pour la deuxième fois de son histoire adoptée une économie de guerre. En effet, engagée du côté des alliés à l'occasion de l'entrée en guerre des Etats Unis, l'économie haïtienne va développer un secteur orienté ver l'approvisionnement de ces amis belligérants. Il concerne plus particulièrement l'agro industrie d'Hévéas et de Sisal. Une bonne partie de la superficie cultivable est donc consacrée à ces types de culture à titre d'efforts de guerre d'Haïti aux côtés des alliés. Cette économie de guerre a fortement contribué à la dégradation de l'environnement; cependant nous subissons encore aujourd'hui les contrecoups catastrophiques». Dès août 1941, commença la confiscation brutale des meilleures terres du pays au profit de la culture du caoutchouc principalement, mais aussi du sisal : razzia terrible à Jérémie, à Dame-Marie, à l’Anse d’Hainault, aux Cayes, au Cap, à Bayeux, dans La Plaine des Gonaïves, dans La Plaine du Nord, etc., où sous les ordres de la SHADA et avec l’appui de l’appareil répressif, on arrachait à tour de bras la production vivrière paysanne, on abattait sans crier gare les arbres fruitiers.100 000 acres devaient être plantées en cryptostegia (l’arbre à caoutchouc), soit 33 000 carreaux environ.

Non content d’accaparer les meilleures terres des plaines, les forêts firent aussi partie du butin de la compagnie. La coupe sur la terre ferme se fit avec férocité au niveau de la Forêt des pins dans l’Ouest, mais aussi du morne Doco dans la Grand’Anse, La Miel et Bois Laurence dans le Plateau Central. En tout, 78 000 ha de forêts (plus de 60 000 carreaux) furent livrés à « l’exploitation scientifique », expression utilisée dans les contrats signés entre l’Etat Haïtien et la compagnie. « Deux scieries furent installées très tôt à la Forêt des pins. Elles travaillèrent « si vite et si bien » qu’en janvier 1942, après seulement cinq mois de fonctionnement, Thomas Fennel le président de la SHADA, se félicita d’avoir débité sur le marché local 60 000 (soixante mille) pièces de planches de pins !

A partir de 1957, marqua une autre phase dans le processus de la deforestation, c'est en effet le début pour Haïti d'une longue dictature familiale, qui ne prend fin qu'avec la chute, en 1986, de Jean-Claude Duvalier, fils du précédent. Sous la dictature des Duvalier (1957-1986), l'effondrement de l'économie haïtienne est total. La misère atteint des proportions tres critiques. Sous la dictature des Duvalier, la déforestation massive a également été provoquée par la pauvreté. « Mais dans son délire, François Duvalier fit pire. Il ordonna notamment le déboisement des bassins versants de l’Artibonite, où ne devaient demeurer debout ni arbre, ni homme, ni bête, pour éviter l’infiltration des « camoquins ». La plus grande forêt en Haiti a été dévastée au début des années 1960 pour le compte d’une société privée qui était la propriété des dignitaires du régime parmi lesquels l’épouse du dictateur François Duvalier. Il s’agit de la forêt des pins qui se situait au sud de Port-au-Prince. « Les Duvalier ont terminé le travail en exploitant sans frein les bois nobles comme l’acajou.. ». Au début des années 1960, la déforestation des peuplements de pins des zones frontalières avec la République

Dominicaine sera même encouragée par le gouvernement de François Duvalier. Il octroie des contrats de coupe à des particuliers aussi bien dans les forêts de pins du Sud-Est que celles du Nord-Est afin d’ouvrir le paysage et de décourager les incursions de rebelles à partir du territoire voisin. Haïti a connu un boom dans la construction de bâtiment, lié à la reprise de l’aide internationale. Depuis, on assiste à un vrai paradoxe préjudiciable à l’environnement.

Enfin de nos jours, on assiste plutôt à une coupe intensive sans reboisement afin de produire principalement du charbon de bois. De ce fait on estime que pres de 12 millions d’arbres sont coupees chaque annee en vue de cette production et da la cronstruction. En effet, La ruralisation des espaces urbains constituent les véritables retombées néfastes de l’utilisation du charbon de bois et de la coupe intensive d’arbres (même fruitiers) pour alimenter la construction. Ce combustible s’obtient en coupant ce qui reste des forêts et se prépare en carbonisant le bois dans un four pauvre en oxygène, ce qui l'assèche et concentre son carbone pour une combustion ultérieure. La consommation urbaine de charbon de bois constitue, donc un des principaux facteurs de la déforestation. Ce constat n’est pourtant pas nouveau: il a été fait et répété depuis plus d’une

...

Télécharger au format  txt (37.8 Kb)   pdf (265.6 Kb)   docx (20.9 Kb)  
Voir 23 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com