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Migration

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rale (1 à 5). Les effets d’appauvrissement d’une partie de la population semblent, par ailleurs, beaucoup plus marqués en Île-de-France . 1.2 Définition des espaces ruraux en Île-de-France

Au sens strict de l’INSEE, les mobilités internes et les déplacements habitat / travail (plus que les densités de population) conduisent à placer l’ensemble des territoires franciliens dans une grande aire urbaine, dans la mesure où les migrations pendulaires vers le centre de l’agglomération sont très importantes. Cette définition conduirait à considérer qu’il n’y a pas d’espaces ruraux en Île-de-France, mais uniquement des espaces périurbains.

Note de lecture pour guider l’organisation des assises des territoires ruraux dans les départements d’Île-de-France

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Nous considérerons donc l’espace rural francilien1 comme un espace dont la surface est majoritairement occupée par l’usage agricole et forestier, où il y a discontinuité entre les bourgs, villages, villes et hameaux*. Les activités du monde rural traditionnel laissent, en outre, une part importante aux activités de transformation, à la petite entreprise industrielle, à l’artisanat et aux fonctions de services des bourgs principaux. Tous les territoires qui intègrent ces paramètres peuvent ainsi être considérés comme les espaces ruraux d’Île-deFrance. Globalement, il s’agit de ce que l’on appelle habituellement la grande couronne et les avancées des espaces agricoles et forestiers au sein de la ceinture verte. L’Île-deFrance est en effet constituée pour plus des trois quarts de son territoire de campagnes rurales, composées de terres agricoles2 (583 200 ha soit 52% de la superficie régionale) et de massifs forestiers (278 000 ha soit 23% de la superficie régionale). Les espaces urbanisés et les infrastructures occupent un cinquième du territoire francilien. 1.3 Des espaces agricoles, forestiers et naturels franciliens fragilisés

En Île-de-France, région fortement marquée par l’urbanisation, les espaces agricoles possèdent de multiples fonctions : économique, de cadre de vie et d’aménité, de prévention des inondations, de biodiversité. L’enjeu essentiel de l’action publique est de conforter les exploitations agricoles qui gèrent ces espaces. Pour cela, l’action publique doit s’attacher à accompagner le maintien des filières agricoles et leur recherche de compétitivité. L’agriculture spécialisée et l’élevage sont particulièrement visés. L’enjeu environnemental en particulier de qualité de l’eau est un enjeu majeur des politiques publiques. La gestion des espaces publics forestiers est beaucoup plus coûteuse en Île-de-France, que dans les autres massifs domaniaux de province, du fait de la densité importante de la population francilienne : les forêts d’Ile de France reçoivent 100 millions de visites annuelles, soit la moitié des visites à la forêt métropolitaine. Les ressources tirées de la vente des bois sont loin de couvrir les coûts engagés liés à la fréquentation du public (sécurisation, nettoyage, aménagements d’accueil). Les questions de l’accueil en forêt, de la production et des aménagements sylvo-urbains sont au cœur des enjeux forestiers de l’Île-de-France, et par conséquent de l’action des pouvoirs publics en la matière. L’artificialisation des sols, mais aussi des pratiques agricoles trop intensives, ont réduit les espaces dédiés à la faune et à la flore, détruit certaines niches écologiques et entraîné une réduction de la biodiversité, ainsi qu’une pollution des eaux souterraines et de surfaces. 1.4 Un tissu industriel à maintenir et à développer dans les espaces ruraux

La présence de petites et moyennes entreprises industrielles et de construction est loin d’être négligeable dans les espaces ruraux franciliens. Mais ce potentiel est souvent évoqué pour en souligner l’ancienneté, comme s’il se limitait à la survivance des entreprises industrielles des années 70. Or, la réalité est plus complexe : les PMI-PME des espaces ruraux se maintiennent, en Ile de France et dans les régions limitrophes, leur périmètre d’activité étant souvent transrégional. Le secteur agroalimentaire est touché par le mouvement général de désindustrialisation constaté en Île-de-France, en particulier pour les entreprises de première transformation. Le

D’après l’Atlas Rural et Agricole de l’Ile de France (Région Ile de France, DRIAF, IAURIF, 2004) l’espace à morphologie rurale dominante (espace rural) est composé de communes rurales et de communes urbaines non rattachée au continuum de l’agglomération centrale. La superficie agricole est surtout constituée de terres arables (96 %) ; les cultures maraîchères et florales, les vergers et les prairies occupent le restant du territoire agricole.

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maintien et le développement des établissements agroalimentaires d’Île-de-France, à proximité d’un marché de consommation exceptionnel, constitue pourtant un enjeu pour l’action publique dans les années à venir. Par ailleurs, leur localisation dans la région capitale confère à ces entreprises une place privilégiée dans la représentation et la valorisation du savoir faire agroalimentaire français, ainsi l’amélioration de la qualité des produits alimentaires constitue un axe fort de la politique régionale. 1.5 La contribution des espaces ruraux au développement du tourisme

L’Île-de-France est également une très grande région touristique avec 40 millions de visiteurs par an. On connaît le rôle joué par Paris mais la dimension rurale y participe à partir d’un patrimoine historique important et des paysages forestiers remarquables (compris notamment dans les parcs naturels régionaux existants et à venir). Les espaces ruraux d’Ilede-France peuvent ainsi attirer les franciliens pour des week-ends ou courts séjours. 1.6 Des territoires ruraux encore peu organisés en intercommunalités

Enfin, l’intercommunalité est trop dispersée, mal fédérée : les efforts de regroupement n’ont pas encore permis aux intercommunalités de couvrir l’intégralité des territoires ruraux. La culture de territoires de projets reste trop faible pour la construction de périmètres d’actions (regroupant des EPCI) pouvant avoir un véritable impact sur leur développement. 1.7 En conclusion, l’importance de la multi-fonctionnalité des espaces ruraux franciliens

En Île-de-France, région fortement polarisée par le poids de l’agglomération centrale, les populations expriment des attentes d’autant plus importantes en terme de protection des ressources naturelles, des milieux et des paysages que la densité est importante (11.5 millions d’habitants sur 2% du territoire national). Ainsi, même si la sphère rurale représente une faible part de la population (1.1 millions d’habitants, c’est-à-dire deux fois plus que le Limousin et autant que les régions picarde et champenoise) et des emplois régionaux, le maintien et la valorisation des espaces ruraux constitue un enjeu majeur pour un développement équilibré et durable de la région capitale. Les fonctions assurées par les territoires ruraux sont en effet multiples : production alimentaire, adaptation à la crise énergétique, contribution à la qualité du cadre de vie, gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité, création de lien social. Sans ses espaces ruraux, l’Île-de-France compromettrait une grande part de son attractivité. Or ces espaces sont fragiles et menacés. Depuis plusieurs dizaines d’années, le front urbain gagne, avec une périurbanisation relativement importante, les lotissements provoquent un mitage préjudiciable de l’espace et une destruction du caractère original des bourgs. Les zones d’activité se développent également et les plus anciennes se dégradent ou deviennent inadaptées aux entreprises. En terme de menaces et de faiblesses, les facteurs influençant l’évolution des territoires ruraux franciliens sont les suivants : • L’étalement urbain et la destruction des paysages ; • L’invasion de l’espace agricole par des zones d’activité (logistique, déchets, commerciales, industrielles) ; • La congestion automobile ; • le risque de départ des activités industrielles de transformation ; • L’évolution de certains territoires vers la relégation sociale, placés dans un équilibre très précaire. Le potentiel fiscal, le taux d’équipement, la gouvernance, l’environnement, ou le lien social sont autant de facteurs produisant du séparatisme simultanément social et spatial ;

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• La faiblesse des services à la personne et aux entreprises : à cet égard, l’Île-deFrance rurale ressemble à la France rurale « ordinaire ». Les densités « relativement peu élevées » et la dépendance vis-à-vis de l’automobile nécessitent une organisation des services en réseau, alors que les cadres financiers et économiques incitent à une certaine concentration. La problématique des transports est particulièrement prégnante. La priorité de la politique territoriale est donc de préserver et de valoriser les espaces ruraux et périurbains franciliens. Il convient aussi de garantir ou rétablir

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