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Médiation Éducative

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dynamique apaisante. Au contraire, dans le réfectoire tout le monde parle fort et en même temps et le repas ne dépasse jamais la demi-heure.

D'autre part, les jeunes n'ont pas l'occasion d'apprendre à cuisiner, hormis certains qui restent le week-end au foyer. De ce fait les jeunes qui sont amenés, suite à leur projet personnalisé, à quitter le groupe de vie pour s'installer en « semi-autonomie » n'ont jamais véritablement appris à cuisiner autre chose que des aliments de base, (Ils n'ont parfois aucune connaissance culinaire )voir ils n'ont aucune connaissance. Par ailleurs, ils n'ont jamais appris à faire des courses, suivre une recette,etc.

Après cette phase d'observation, j'en ai référé à l'équipe, pour leur soumettre cette idée de projet, et tous l'ont soutenu. Eux même avait tenté auparavant de mettre en place cette activité, cependant les contraintes institutionnelles ne leur ont pas permis de la faire aboutir. L'équipe était donc très enthousiaste à l'idée que quelqu'un puisse porter cette activité.

J'éprouve un intérêt personnel dans ce projet, en effet j'ai souhaité instaurer un moment convivial autour d'une activité que moi même j'apprécie. De plus, transmettre des savoirs culinaires à des jeunes est à mon sens un acte essentiel dans, non seulement, l'apprentissage de la cuisine mais aussi dans l'apprentissage de l'autonomie.

Les locaux de l'institution nous permettent d'instaurer cette activité, en effet nous disposons d'assez de place pour mener ce projet. Pendant que les jeunes mangent au réfectoire, nous pouvons avec le petit groupe s'installer dans un autre lieu pour cuisiner. Matériel de cuisine ? Règles d'hygiène ?

Projet d'activité, enjeux psychopédagogiques

Afin de valider cette activité, j'ai élaborer un projet (cf annexe) que j'ai soumis à l'approbation de la chef de service. Ce projet énonce les objectif par axes de travail, les moyens utilisés pour atteindre ces objectifs.

Pour m'aider dans l'élaboration des repas et dans le choix des aliments, j'ai utilisé des livres de cuisine. Cela a en outre permis aux jeunes d'apprendre à suivre une recette.

Cette activité requiert des moyens matériels et financiers. En effet il me faut à disposition une salle pour cuisiner et y manger, du matériel de cuisine ainsi qu'un budget pour faire les courses. Nous avons convenu avec la chef de service d'un budget de 20€ par séance.

L'inscription des jeunes à la cuisine, se fait par le biais d'une feuille, où est rappelé la date de l'activité, où uniquement quatre jeunes peuvent s'inscrire lors de la séance. Ceci est une forme de contrat entre les jeunes et moi-même; dès lors qu'ils s'inscrivent, ils se doivent de participer à l'intégralité de l'activité.

Sur le groupe de vie, la « salle télé » est mise à disposition pour cette activité. Cette vaste pièce a le nécessaire pour cuisiner (plaque électrique, four, micro-ondes) et y manger (table, couverts, etc.). A l'inverse du réfectoire, cet endroit permet d'instaurer un moment calme et convivial autour d'un repas. Cette activité a lieu un soir par semaine, ce qui représente une fréquence d'environ 3 fois par mois.

Après avoir eu l'accord de ma chef de service, j'ai rapidement pu mettre en place le projet. Quatre jeunes on pu donc, par le biais de la feuille d'inscription, participer à l'activité. Ensemble nous élaborons un menu puis établissons un liste de courses. Tous participent à l'achat des ingrédients. Cette étape est d'ailleurs très importante pour l'apprentissage de l'autonomie. Après cela, les jeunes confectionnent le repas avec mon aide et le déguste. A la suite du repas, les jeunes doivent participer au ménage et au rangement de la salle.

Observations et analyse de la dynamique de l'activité.

Au lancement de cette activité, je n'étais pas sure de l'intérêt que porteraient les jeunes à l'égard de la cuisine. Or, à ma grande surprise, jamais je n'ai du annuler une séance suite à une absence de jeune. Je pense que chaque jeune y trouve un intérêt ; certains s'inscrivent pour ne pas manger au réfectoire, d'autres pour le côté convivial de l'activité, ou d'autres encore pour apprendre à cuisiner.

Cependant j'ai quand même pu remarquer, que la plupart des jeunes s'inscrivent ou non, en fonction des personnes déjà inscrites. De ce fait, cela créer des groupes, où les jeunes ne se mélange pas.

Il est difficile d'analyser les comportements des participants, car d'une séance à l'autre ce ne sont pas les même jeunes. Néanmoins, j'ai pu observer des similitudes de comportement chez les jeunes.

En effet, chez de nombreuses personnes, il est difficile de trouver une idée de recette qui les satisfait. Pour beaucoup, ils veulent cuisiner des aliments de base, il est donc difficile de leur proposer un aliment qu'il ne connaissent pas. Ils sont souvent réfractaire à la nouveauté. Je pense que cuisiner des aliments qu'ils ont toujours connu depuis leur enfance, les rassurent et ne perturbent pas leurs habitudes alimentaires.

En outre, nous sommes souvent contraint par le temps, ce qui m'oblige à aller assez vite pour faire les courses. Cependant j'essaye au maximum de faire participer les jeunes qui ont peu l'occasion de les faire faire les courses. Bien souvent lorsque je leur demande où pensent - ils trouver tel aliment, les jeunes ne sont pas en capacité de le trouver. Pour beaucoup je dois les accompagner, si je les laissent seuls chercher ils reviennent très souvent les mains vides et souhaitent que je leur montre où le trouver.

Lorsque ce sont des jeunes qui ont eu plus souvent l'habitude de faire des courses, je peut les charger de trouver quelques aliments. Je leur demande alors de faire attention au prix; parfois certains jeunes se rendent compte de la valeur des aliments (exemple : ils peuvent faire le constat que la viande coûte chère). A mon sens, cela leur permet d'acquérir de l'autonomie et de se replacer dans la réalité.

Par ailleurs, j'ai remarqué que la plupart des jeunes ont des difficultés pour suivre une recette. Une fois qu'ils ont les ingrédients, ils se lancent dans la préparation en « survolant » les indications de la recette. Cela peut parfois les induire en erreur, ce qui les oblige à se concentrer.

Lors de la confection du repas, chaque jeune choisi le plat qu'il préfère préparer. Pendant la dégustation du repas, les jeunes sont toujours fière de faire goûter aux autres leur préparation. Je ne manque pas de les féliciter afin de valoriser leur travail.

Le moment du rangement et du nettoyage, est un temps où chaque jeune cherche à faire l'activité la moins fatigante. Je les laisse se répartir chacun une tâche ménagère, tout en m'assurant qu'elles soient plutôt égales. Si je ne prête pas cette attention, certains pourraient s'acquitter de certaines tâches.

Étant l'unique intervenante de ce projet, c'est donc moi qui programme chaque semaine l'activité. Lorsque le groupe de cuisine est formé, je sollicite chaque membre du groupe afin d'élaborer un menu. Ils me font alors leurs suggestions cependant j'insiste pour avoir un menu équilibré, ce qui parfois, ne leur laisse pas le choix d'un plat. Je tente de leur faire découvrir de nouvelles saveurs, des produits qu'ils n'ont pas l'habitude de manger, etc.

Durant toute l'activité, je fais en sorte que les jeunes prennent des initiatives, et qu'ils apprennent à cuisiner sans mon aide. Bien évidement, je suis présente et répond aux demandes d'aide. Je tente de leur transmettre des savoirs par le biais des livres de cuisine mais aussi par mes connaissances personnelles. Très souvent, je participe aussi à l'élaboration du repas afin de montrer aux jeunes certaines techniques (couper des aliments, etc...)

Ce moment, est un réel espace d'échanges où règne en général une très bonne ambiance. Malgré cela, j'ai pu observer quelques fois, lors du repas que, lorsqu'il y a une forte personnalité dans le groupe, les échanges entre les jeunes eux-même se font rares, ils préfèrent s'adresser principalement à moi. C'est alors difficile de tenter d'intégrer le reste du groupe à la conversation. En effet, les jeunes plus timide n'osent pas imposer leur parole et laisse le « leader » parler avec moi.

En outre, nous avons discuté avec l'équipe éducative de la pertinence de la présence simultanée de deux jeunes en particulier. Ces derniers sont en couple. La jeune fille est sur les appartements en semi-autonomie, et le jeune homme sur le groupe des adolescents. La jeune fille ne partage plus les repas ainsi que la vie de groupe avec les jeunes du foyer du fait de son projet individualisé. L'atelier cuisine est pertinent pour elle puisqu'elle éprouve des difficultés dans cette tâche de la vie quotidienne. Les deux jeunes y ont vu l'opportunité de pouvoir, à chaque séance, manger ensemble. Un problème est vite

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