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Pascal

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onception du bonheur Pascal développe dans cet extrait ? Plus précisément, pour atteindre le bonheur, est-on obligé de se laisser divertir (au sens Pascalien) ? En d’autres termes, est-ce que l’homme se laisse abuser par le divertissement pour avoir la sensation du bonheur ? Parce que l’esquive semble préférable à la réalité de sa condition humaine ?

Le divertissement est tout d’abord pour Pascal une preuve de la misère de l’homme. Il permet à l’homme de s’oublier lui-même. Mais C’est également un moyen d’oublier la contingence. Ainsi, Pascal nous explique que le divertissement nous empêche d’accéder au vrai bonheur, au souverain Bien, que l’on ne peut entrevoir qu’en croyant en Dieu.

Le texte débute sur une analyse du fonctionnement humain et de son rapport au bonheur, pour aboutir à la conclusion que le bonheur ne saurait être atteint par le divertissement. Nous pouvons alors nous demander quel lien existe entre ces deux affirmations ? Si être heureux, c’est se charger d’affaires, se « tracasser dès la pointe du jour », on ne saurait l’être si on nous enlevait tous ces soins ? Or c’est précisément la thèse énoncée par Pascal. « Que pourrait-on faire de mieux pour les rendre malheureux ? » Ainsi, la démarche de Pascal s’avère double, elle conjugue à la fois une analyse anthropologique de l’homme face au bonheur et une perspective morale qui dénonce la réalité de la condition humaine. L’analyse anthropologique de l’homme, suppose l’attitude que l’être humain prend face à cette condition humaine : il était logique que Pascal commençât par là.

Le point de départ du texte est un constat. « On charge les hommes, dès l’enfance, du soin de leur honneur, de leur bien, de leurs amis, et encore du bien et de l’honneur de leurs amis. » C’est à dire, que dès leur plus jeune âge, les enfants, sont éduqués, conditionnés pour porter attention à tous ces soins. De plus, « on les accable d’affaires », on procède à l’accumulation de toute sorte d’activités qu’elles soient futiles ou plus importantes, afin de combler l’existence humaine. Ainsi, lorsque l’homme est occupé, il ne pense pas à sa condition misérable, il ne s’interroge pas sur le sens de sa vie. Enfin, l’idée que l’on se fait du bonheur est remise en cause, si la « santé », « l’honneur » et la « fortune » ne sont pas garantis. En effet, si l’un de ces principes venait à manquer, l’homme serait malheureux. Or, nous sommes des êtres de désirs. Désirer, c’est chercher ce que dans le présent on n’a pas ou plus. Par exemple, l’homme qui cherche à juxtaposer ces richesses pensera qu’il est heureux avec ce qu’il obtient, mais c’est faux. C’est une illusion provisoire du bonheur, il ne se donne qu’une satisfaction éphémère. L’homme croit être heureux parce qu’il a gagné au jeu, mais ce bonheur est de courte durée, il est vite remplacé par le désir de jouer à nouveau, de gagner plus. A cause de cette abondance d’affaires dont l’être humain doit se préoccuper, il s’agite dès l’aube, « qui les font tracasser dès la pointe du jour ». Autrement dit, il reste obnubilé, par ces « charges » afin de ne pas penser à ce qui l’afflige aux choses qui l’affligent, aux réalités qui lui déplaisent. Cependant, est-ce une « manière de les rendre heureux » ? Ne plus penser à ce qui l’afflige, aux réalités qui lui déplaisent n’est-il ce pas une forme de détournement, typique de l’existence humaine ? Or cette pratique d’esquive est la définition même du divertissement, qui signifie étymologiquement, « action de détourner de ». Le divertissement ne serait-il donc qu’un simple moyen d’oublier la contingence ? En effet l’homme est sans cesse préoccupé par ces « charges », ces soucis, et si il s’il n’en a pas, il s’en crée de nouveaux afin d’oublier qu’il est mortel. Or la mort est inéluctable. Le divertissement représente donc une course sans fin, qui mène l’homme à sa propre perte, sans qu’il en soit précisément conscient.

Là est bien le problème, si se divertir, nous mène a notre propre mort, « que pourrait-on faire de mieux pour les rendre malheureux ? ». Ici Pascal soulève une question primordiale pour la suite de l’argumentation. Le divertissement révèle la misère de l’homme, puisqu’il fait partie de l’existence humaine. Il s’avère qu’aucun homme ne peut échapper au divertissement, car il fait partie intégrante de sa nature et que c’est le seul moyen que l’homme ait trouvé pour supporter la vie. La réponse de Pascal est la suivante, afin de « les rendre plus malheureux », il faudrait que l’homme ne se préoccupe plus de tous ces soins, « alors ils se verraient, ils penseraient à ce qu’ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Mais seraient-ils en capacité de le supporter ? L’homme se mettrait alors à penser, à réfléchir par lui même, à se questionner sur sa vie, sur sa ligne de conduite à suivre, sur sa vie. Mais alors ces questionnements pourraient lui être néfastes, il serait alors mis face à face devant sa propre misère. Si l’homme est occupé à réfléchir par sur lui même, on ne pourra plus insidieusement le « détourner ». Car alors il comprendra la réalité de son existence et ne se laissera plus ne pourra donc pas se laisser divertir pour mieux penser et avoir ainsi prise sur sa vie afin d’oublier sa propre perdition. Ainsi, si l’homme prend le temps de « se divertir », de « jouer », et de « s’occuper toujours tout entiers », c’est bien pour oublier cet aspect misérable de la vie humaine : or lorsque l’homme se divertit, il ne réfléchit pas et il ne s’interroge pas sur sa foi ! Car là est la question : En effet le terme se divertir signifie « se détourner de » qui s’oppose à « se convertir ». En se divertissant, l’homme s’éloigne

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