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Privatisation

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ement de la dette

Le nouveau président engage, dès 1980, une politique de remboursement de la dette.

Dès 1984, et avec l’amenuisement des rentrées tirées de la ressource pétrolière,

l’Algérie peinait pour ce remboursement. La bureaucratie dirigeante qui a construit

son pouvoir et ses intérêts sur la politique du « tout-Etat » est confrontée à une crise

économique sans précédent doublée d’un déficit de légitimité croissant sur le plan

politique. Les mécanismes de crise renvoient à plusieurs facteurs qui ont participé à

faire imploser ce système fondé sur la rente pétrolière et un régime autoritaire. En

1986, lorsque le prix du pétrole s’effondre, la vulnérabilité de l’économie algérienne

apparaît dans toute son ampleur, l’aisance financière de l’Etat le décrédibilise et

remet fortement en cause le concensus populiste prévalant dans les années 70-80

s’appuyant sur le monopole d’Etat sur la répartition de la rente pétrolière. En octobre

1988, des émeutes éclatèrent, révélant l’impasse d’une démarche et l’extrême

dépendance du pays vis-à-vis de la seule ressource énergétique.

En outre, la pression sourde de la mondialisation libérale qui, en enterrant les

politiques keynesiennes et l’Etat providence en Europe et ailleurs participe à mettre

en cause les conceptions et les politiques étatistes du développement qui ont prévalu

dans certains pays du tiers-monde comme l’Algérie.

Le « Concensus de Washington » maître d’oeuvre de toutes les politiques

économiques dans le monde, n’épargnera pas l’Algérie qui pour sortir la tête de l’eau

n’aura d’autre choix que celui d’un alignement pur et simple à la tendance

économique mondiale. C’est dans ce contexte très instable et confus qu’un noyau de

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réformateurs s’est cristallisé au sein des appareils d’Etat autour d’un projet

économique et politique caractérisé essentiellement par le souci de mettre fin aux

monopoles étatiques, de soustraire l’économie au pouvoir d’Etat et d’asseoir une

démocratie pluraliste et un Etat de droit qui « libérerait » la société civile.

C’est le gouvernement Hamrouche (1990-1992) qui va assurer cette transition d’une

économie étatisée et planifiée à une économie de marché régulée par le « laisser faire

lasser aller ». Il va notamment avoir à coeur d’instaurer à tous les niveaux de

l’activité économique le principe de commercialité. Il sera relayé par les différents

exécutifs qui vont se succéder pour déplanifier l’économie algérienne et l’engager

dans la voie de la libéralisation.

Il promulgue une série de lois, ordonnances et arrêtés qui sont centrés sur :

- la libération des prix et la fin du système des subventions.

- La libéralisation du commerce extérieur des monopoles étatiques

- La réforme du marché monétaire et financier et la libération du système

des changes.

- La libération du code du travail fondé sur le principe de flexibilité.

Dans un deuxième temps le fardeau de la dette, ayant atteint plus de 80% de la valeur

des exportations met l’Algérie en situation de cessation de paiement. Le choix du

pouvoir et de son exécutif est unilatéral et sans ambiguïté. L’Algérie doit aller vers

un rééchelonnement de la dette, accepter les conditionnalités du FMI et admettre le

pilotage de l’économie par les institutions économiques et financières

internationales.

Le pays se résignera au rééchelonnement de sa dette extérieure, évaluée à plus de 25

milliards de dollars, au début des années 1990.

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CHAPITRE II: L’intervention d’entités internationales (Banque mondiale et

FMI) au secours d’une économie en crise : Le Plan de Réajustement Structurel

(PAS)

Le rééchelonnement, accompagné d’un Plan d’Ajustement Structurel (PAS)

douloureux pour des catégories sociales déjà fragilisées, permit de réduire de moitié

le service annuel la dette. Cet accord signé en 1994, avec le FMI et avec les

créanciers, obligera l’Algérie à verser chaque année, jusqu’en 2006, un montant

important des devises tirées de l’exportation des hydrocarbures. Des centaines de

milliers d’emplois sont perdus et le revenu moyen de l’Algérie chute drastiquement.

Section1. Le Plan d’ajustement structurel

La spirale infernale de l’endettement extérieur a débouché au début des années 1980

pour certains pays, quelques années plus tard pour les pays producteurs de pétrole, à

un état d’insolvabilité, ces pays se trouvant dans l’impossibilité de rembourser leur

dette.

Les bailleurs de fonds internationaux notamment le FMI et la Banque Mondiale, face

à cette crise financière généralisée ont décidé de conditionner tous les nouveaux prêts

aux pays concernés. Les conditions exigées par ces institutions sont l’engagement du

pays emprunteur de prendre certaines mesures économiques et financières dans le but

de parvenir à un équilibre qui lui permette de nouveau de dégager des excédents

financiers destinés à rembourser leur dette extérieure.

Les mesures préconisées par le FMI et la Banque Mondiale sont appelées

« ajustements structurels ». En effet, les pays endettés présentent des déséquilibres de

la balance des paiements et du budget, déséquilibre qui ont été considérablement

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aggravés par le poids de la dette. L’ajustement a donc pour but de réduire les

déséquilibres intérieurs et extérieurs. 1

Traditionnellement, l’ajustement structurel est appliqué par les pays développés

capitalistes pour rééquilibrer leurs balances des paiements. Ce sont ces mesures que

le FMI demande aux pays du tiers monde d’appliquer lorsqu’ils sollicitent des prêts

supplémentaires : « On est donc amené à parler des Plans d’ajustement structurel

pour désigner des programmes pour lesquels le retour à l’équilibre extérieur se fait à

travers un ensemble de mesures institutionnelles ou réglementaires qui doivent

permettre que s’exerce librement les mécanismes du marché et qui visent donc à

supprimer les obstacles à une croissance future ».2

L’ajustement structurel implique donc un certains nombres de mesures d’ordre

monétaire, fiscal, budgétaire et commercial destinées à rétablir les mécanismes du

marché et la vérité des prix. A ces mesures s’ajoutent d’autres mesures destinées à

limiter l’interventionnisme de l’Etat dans l’économie : il s’agit de la privatisation du

secteur public, de la promotion du capital privé national, de l’encouragement de

l’investissement

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