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Quelle Image De Gaulle Donne t-Il De La France Lors De La Libération?

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s Maillot, était originaire des Flandres françaises. C'est du côté de cette famille maternelle que le général de Gaulle avait des ancêtres irlandais (les MacCartan[5], Jacobites réfugiés en France après la Glorieuse Révolution), écossais (les Fleming), et allemands (les Kolb, du duché de Bade)[6]. Le grand-père maternel du général de Gaulle était un industriel lillois.

Maison natale de Charles de Gaulle à Lille.Bien que la famille de Gaulle vécût à Paris, la mère du général de Gaulle se rendit dans sa famille à Lille pour donner naissance à son fils, en accord avec la tradition familiale de la famille Maillot[7].

Éducation et famille[modifier]Issu d'une famille catholique résidant à Paris au 15 de l'avenue de Breteuil, Charles de Gaulle est le fils de Jeanne Maillot et d'Henri, professeur de lettres, d'histoire et de mathématiques au collège de l'Immaculée-Conception de Paris, dirigé par les Jésuites. Charles a trois frères et une sœur :

Xavier de Gaulle (1887-1955), prisonnier de guerre puis résistant pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est notamment le père de Geneviève de Gaulle-Anthonioz ;

Marie-Agnès de Gaulle (1889-1982), nommée à titre honorifique colonel dans l'armée russe en 1950[réf. nécessaire] ;

Jacques de Gaulle (1893-1946), handicapé en 1926 suite à une encéphalite, père de quatre fils : François (père blanc), Bernard (27 août 1923), Jean et Pierre (13 août 1926) ;

Pierre de Gaulle (1897-1959), résistant, homme politique et administrateur de sociétés.

Très tôt, grâce à son père, Charles découvre les œuvres de Maurice Barrès, Henri Bergson et Charles Péguy. Son père se dit monarchiste de regret et lit L'Action française, mais croit en l'innocence de Dreyfus. Sa mère est davantage passionnée de politique : dès la première page des Mémoires de guerre, Charles de Gaulle rend hommage à sa mère admirée, « qui portait à la patrie une passion intransigeante à l'égal de sa piété religieuse ».

Charles de Gaulle fait une partie de ses études primaires à l'école des Frères des écoles chrétiennes de la paroisse Saint-Thomas-d'Aquin. Il a son père comme enseignant. Lors de la crise politico-religieuse résultant des lois de 1901 et 1904, Charles de Gaulle est inscrit pour poursuivre ses études chez les jésuites français en Belgique au collège du Sacré-Cœur installé au château d'Antoing[8], vivant ainsi sa première expérience d'exil.

Il a quinze ans quand, en 1905, il rédige un récit dans lequel il se décrit en « général de Gaulle » sauvant la France, témoignage d'une ambition nationale précoce[9]. Plus tard, il expliquera à son aide de camp Claude Guy avoir eu dès son adolescence la conviction qu'il serait un jour à la tête de l'État[10],[Note 3].

Entré 119e sur 221 à l'École militaire de Saint-Cyr en 1908, après avoir fait ses classes préparatoires au prestigieux collège privé catholique Stanislas à Paris, il en sort diplômé en 1912, se classant à la 13e place[Note 4], et rejoint l'infanterie. Il choisit d'être affecté au 33e régiment d'infanterie à Arras et se retrouve sous les ordres du colonel Pétain.

Première Guerre mondiale[modifier]Article connexe : Première Guerre mondiale.

Plaque commémorative sur le pont de DinantLieutenant depuis le 1er octobre 1913, il est nommé capitaine en janvier 1915[11]. Blessé au genou dès son premier combat à Dinant le 15 août 1914[12], il rejoint le 33e RI sur le front de Champagne pour commander la 7e compagnie. Il est à nouveau blessé le 10 mars 1915, à la main gauche, lors de la bataille de la Somme. Décidé à en découdre, il désobéit à ses supérieurs en ordonnant de tirer sur les tranchées ennemies. Cet acte lui vaut d'être relevé huit jours de ses fonctions. Officier tatillon, volontiers cassant, son intelligence et son courage face au feu le distinguent au point que le commandant du 33e RI lui offre d'être son adjoint[13].

Le 2 mars 1916, son régiment est attaqué et presque décimé par l'ennemi en défendant le village de Douaumont, près de Verdun. Sa compagnie est anéantie au cours de ce combat et les survivants sont encerclés. Tentant alors une percée, la violence du combat l'oblige à sauter dans un trou d'obus pour se protéger, mais des Allemands le suivent et le blessent d'un coup de baïonnette à la cuisse gauche[14]. Capturé par les troupes allemandes, il est soigné et interné.

Après une tentative d'évasion manquée, il est transféré au fort d'Ingolstadt, en Bavière, un camp de représailles destiné aux officiers prisonniers remuants. Il y croise le futur général Georges Catroux, l'aviateur Roland Garros, le journaliste Rémy Roure, l'éditeur Berger-Levrault et le futur maréchal soviétique Mikhaïl Toukhatchevski. Un « lamentable exil », c'est en ces termes qu'il décrit à sa mère son sort de captif. Pour tromper l'ennui, de Gaulle organise pour ses compagnons de captivité des exposés magistraux sur l'état de la guerre en cours. Mais surtout, il tente de s'évader à cinq reprises, sans succès. Il est libéré après l'armistice du 11 novembre 1918 et retrouve les siens le mois suivant. De ces deux ans et demi de captivité, il garde un souvenir amer, estimant être un « revenant », un soldat inutile qui n'a servi à rien[15]. Toutefois, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur, le 23 juillet 1919, et la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze[11].

Entre-deux-guerres : officier d'état major[modifier]Article connexe : Entre-deux-guerres. De la Pologne à l'école de guerre : officier conférencier[modifier]Charles de Gaulle poursuit sa carrière militaire sous la protection de Pétain, dans un premier temps. De 1919 à 1921, il est envoyé en Pologne, qui vient juste d'accéder à l'indépendance. Il s'y laisse influencer[réf. nécessaire] par l'atmosphère violemment antisémite et pogromiste [16]. Sur place, il participe à la formation de la nouvelle armée polonaise luttant victorieusement contre l'Armée rouge. Il donne à nouveau des conférences et observe le retour à une guerre de mouvement liée aux circonstances.

Charles de Gaulle épouse, le 7 avril 1921 dans l'église Notre-Dame de Calais, Yvonne Vendroux (1900-1979). Ils ont trois enfants :

Philippe de Gaulle, né le 28 décembre 1921 à Paris, amiral puis sénateur ;

Élisabeth de Gaulle, née le 15 mai 1924 à Paris ;

Anne de Gaulle, née le 1er janvier 1928 à Trèves et décédée le 6 février 1948 à Colombey-les-Deux-Églises, née trisomique.

À son retour, le capitaine de Gaulle est chargé de cours d'histoire à l'École de Saint-Cyr[17], avant son admission à l'École supérieure de guerre en 1922. En conflit de doctrine avec ses supérieurs dont il conteste la vision stratégique trop liée à la planification défensive et compartimentée du terrain, mais bénéficiant de la protection du maréchal Pétain, il est mal noté, mais continue de se faire une réputation prometteuse.

En 1924, le maréchal Pétain fit rectifier les notes jugées injustes infligées à son protégé[18].

En 1925, il est détaché à l'état-major du maréchal Pétain, vice-président du Conseil supérieur de la Guerre. Celui-ci l'impose comme conférencier à l'école de guerre et lui demande de préparer la rédaction d'un ouvrage sur l'histoire du soldat. En 1927, en présence du maréchal Pétain, il présente à l'école de guerre trois conférences remarquées, respectivement intitulées : « L'action de guerre et le chef », « Du caractère », et enfin « Du prestige ».

Théoricien militaire : les chars et l'armée de métier[modifier]Promu chef de bataillon le 25 septembre 1927, il part le mois suivant pour Trèves prendre le commandement du 19e bataillon de chasseurs à pied (BCP)[19]. Il y conduit un commandement énergique et continue ses conférences comme dans son poste suivant. En 1929, il est muté au Levant et passe deux ans à Beyrouth avec sa famille.

Grâce à l'appui du maréchal Pétain, il est affecté en novembre 1931 au Secrétariat général de la Défense nationale à Paris. Ce nouveau poste est capital, car c'est l'occasion de s'initier aux affaires de l'État[20], puisqu'il est chargé en particulier de travailler au projet de loi militaire. Le 25 décembre 1933, il est promu lieutenant-colonel.

C'est durant ces années que Charles de Gaulle développe ses théories militaires : il publie La Discorde chez l'ennemi (1924), Le Fil de l'épée (1932), Vers l'armée de métier (1934) et enfin La France et son armée (1938).

Ce dernier livre, préparé d'abord en 1925 pour Philippe Pétain et auquel de Gaulle se consacra pendant deux ans, ne fut finalement pas retenu par le maréchal, qui l'ayant remanié confia le travail à un autre[21]. Ceci blessa de Gaulle qui dédia néanmoins au maréchal Pétain son ouvrage Le Fil de l'épée : « Car rien ne montre mieux que votre gloire, quelle vertu l'action

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