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Roman

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ocrate, il est donc reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Mélétos au nom de tous les accusateurs réclame la peine de mort, Socrate se doit de proposer une autre peine selon le système judiciaire athénien. Les juges voteront par la suite l’une des deux condamnations que subira Socrate. Second discours : proposition d'une peine Socrate se voit dans l'obligation de trouver une peine, mais il refuse au début d'en proposer une, car selon lui ce serait admettre sa culpabilité. Comme dans la première partie il proclame qu'il n’a fait que rendre service à la cité et en déduit que la cité lui doit reconnaissance pour ses services. Il propose donc comme peine, de façon inattendue, une "récompense" : il s'inflige de manger au Prytanée. À la fin de cette partie Socrate, qui estime qu’il peut continuer à être utile à Athènes propose aux juges une peine légère par rapport à celle qu'avait proposée Mélétos mais proportionnelle à sa fortune : une mine d’argent. Ses amis lui proposent de lui donner trente mines. La peine capitale tombe et Socrate est condamné à mort. Troisième discours : conversation avec les juges Dans cette partie Socrate s‘adresse dans un premier temps aux juges qui l’ont condamné. Ensuite il propose aux juges qui l’ont soutenu de discuter avec lui. Il entame une discussion sur la mort. Il propose deux visions de la mort, l’une pessimiste qu’il rejette et l’autre optimiste. Dans cette dernière, il fait état d’un paradis ouvert à tous les hommes, où il

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aurait la possibilité d'interroger tous les grands hommes de l’histoire de son pays et où, ironise-t-il, il ne sera pas condamné à mort pour cela. Remarquons qu'il est facile pour nous, avec du recul, de percevoir immédiatement l'injustice de ce procès. Socrate se distinguait peu des sophistes et il y avait dans son entourage des individus plutôt opportunistes voire des traîtres (cf.

Alcibiade)

Si Socrate apporte une défense qui n'est pas dénuée d'ironie (voire parfois méprisante à l'égard des juges, qu'il se refuse à apitoyer), peut-être est-ce dû à sa volonté de montrer que les idées sont plus importantes que la vie, ou, selon certains, au fait qu'ayant atteint l'âge de soixante-dix ans Socrate n'avait plus rien à perdre et désirait mourir avec honneur. Bibliographie • Platon, Apologie de Socrate. Criton. Phédon, traduit du grec par Léon Robin et Joseph Moreau, Folio essais Platon, Apologie de Socrate/Criton, traduit et introduit par Luc Brisson, GF Flammarion

• Platon, Apologie de Socrate, texte grec et français, traduit par Maurice Croiset, introduction de François L'Yvonnet, coll. "Classiques en poche", Les Belles-Lettres, 2003.

L’impiété de Socrate

La rencontre entre Socrate et le tribunal populaire d’Athènes est comparable à la rencontre entre le poète polythéiste Baal et le Prophète dans les Versets sataniques de Salman Rushdie : la piété des uns est l’impiété des autres. Dans l’Apologie, Socrate ne repousse à aucun moment l’accusation selon laquelle il ne croit pas aux dieux auxquels croit la cité, et le dieu dont il se dit le fidèle est très différent d’Apollon tel qu’on se le représente traditionnellement. En fait, une grande partie de sa plaidoirie, et une grande partie de ce qu’il dit d’une façon plus théorique dans l’Euthyphron, est une offense à la religion traditionnelle. En ce sens il était bien coupable de ce dont on l’avait accusé.

Protagoras (Platon) Le Protagoras (ou Les Sophistes) est un dialogue de Platon. Sans rentrer dans la catégorie des « Premiers Dialogues », ce texte, d'après plusieurs savants, fait néanmoins partie des œuvres de jeunesse du philosophe : ils pensent qu'il fut probablement composé à la suite du LachèsLachès , du CharmideCharmide et du LysisLysis . Autres experts ont vivement contesté cette date et une analyse par ordinateur l'a placé le plus proche stylistiquement au Banquet, et ainsi un dialogue de la maturité de Platon.

On peut déduire de la présence des deux fils de Périclès, morts en – 429, que le dialogue est censé se dérouler entre – 432 et – 430, peu avant la guerre du Péloponnèse. Sommaire

• 1 Personnages • 1.1 Personnages intervenant dans la discussion 1.2 Personnages muets • 2 Un dialogue autour de la vertu et de l’enseignement des sophistes • 2.1 Scène introductive 2.2 La vertu peut-elle s’enseigner ? • 2.2.1 Selon Socrate, la vertu ne peut s’enseigner à la manière des sophistes 2.2.2 Le Discours de Protagoras et le mythe de Prométhée • 2.3 La vertu est-elle une en soi, ou comprend-elle des parties distinctes ? 2.4 Un intermède sur la poésie 2.5 Le courage est-il la seule partie de la vertu réellement distincte ? • 3 Portée philosophique et historique 4 Notes et références

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Personnages Personnages intervenant dans la discussion • Socrate • Protagoras : Protagoras, originaire de la cité d’Abdère, était un sophiste particulièrement réputé. Ses longs voyages à travers la Grèce, la Sicile et l’Italie lui permirent de dispenser son immense savoir à qui voulait en bénéficier, ce qui le rendit très riche. Il opposait notamment, à Socrate, que « l'homme est la mesure de tous les objets (chrèmata), de l'existence de ceux qui existent, et de la non-existence de ceux qui ne sont pas »1, une thèse affirmant les deux qualités qui constituent la vertu politique. • Hippias : Hippias est un autre sophiste, originaire de la cité d’Élis. Connu de tous les Grecs et réputé maîtriser de nombreuses sciences, qu’il s’agisse des mathématiques, de l’astronomie ou de la rhétorique, il ne joue ici qu’un rôle secondaire, s’effaçant pour laisser parler Protagoras. • Prodicos : Prodicos, de l’île de Céos, est un sophiste représentant le mouvement des synonymistes. Son personnage, lui aussi, apparaît assez peu, mais suffisamment tout de même pour donner l’occasion à Platon de railler sa manie d’établir de subtiles distinctions entre des mots très proches. • Callias : Callias, riche notable athénien dans la maison duquel a lieu le dialogue, est le fils d’Hipponicos Ammon, qui a remporté contre les Béotiens la victoire de Tanagra en -426. Lui-même occupe des fonctions militaires au cours de la guerre de Corinthe. Sa fonction dans le dialogue se résume à encourager les autres à parler. • Alcibiade : Alcibiade est un célèbre homme politique et général athénien, à l’existence mouvementée, faite de trahisons et de réconciliations. Il intervient plusieurs fois dans le dialogue pour prendre la défense de Socrate, lequel se déclare toujours amoureux de lui, comme dans le Premier AlcibiadePremier Alcibiade . • Hippocrate : Il s’agit d’un simple ami de Socrate, à ne pas confondre avec son homonyme Hippocrate de Cos, fondateur de la médecine. C'est lui qui a amené Socrate à Protagoras, lui faisant éloge de sa science. Personnages muets • Entourant Protagoras : Paralos et Xanthippe (les deux fils de Périclès), Charmide et Critias (voir CharmideCharmide ). Entourant Hippias : Eryximaque, Phèdre de Myrrhinonte (voir Le BanquetLe Banquet ) et Andron. Entourant Prodicos : Pausanias, Agathon et Adimante. Le dialogue fait allusion à Pythoclidès, maître de musique et joueur de flûte2 Un dialogue autour de la vertu et de l’enseignement des sophistes Le Protagoras aborde sous plusieurs angles la question de la vertu, en s’attachant à définir les parties qui la composent mais aussi à déterminer si elle peut s’enseigner ou non. Scène introductive Alors que l’aurore est à peine levée, Hippocrate accourt chez son ami Socrate et frappe bruyamment à sa porte. Avec l’enthousiasme naïf de la jeunesse, il explique au philosophe que le grand Protagoras serait, dit-on, en ville, chez son hôte Callias. D’aucuns disent même qu’il serait accompagné d’autres sophistes très célèbres, comme Hippias d'Élis ou Prodicos de Céos. Socrate devine les raisons d’une telle agitation : Hippocrate, comme beaucoup de jeunes gens de son âge, rêve visiblement de devenir le disciple de Protagoras, quitte à débourser une forte somme d’argent pour cela. Sans vouloir le décourager, Socrate veut néanmoins dans un premier temps tempérer ses ardeurs : il accepte de l’accompagner et de l’introduire auprès du sophiste, mais il serait inconvenant d’arriver si tôt, dit-il, et le mieux est d’attendre une heure moins matinale en se promenant dans les environs. Socrate va profiter de cette promenade pour amener Hippocrate à se poser davantage de questions sur l’enseignement prétendument exceptionnel dispensé par les sophistes. Car tandis qu’un joueur de flûte peut enseigner à jouer de la flûte, ou qu’un sculpteur peut enseigner la sculpture, qu’enseigne au juste le sophiste ? Son art, répond Hippocrate, consiste à « rendre les hommes habiles à parler ». Mais la question n’est pas résolue : il faut bien que le sophiste rende habile à parler sur une matière ou une autre, et pour cela il lui faut maîtriser cette matière. Or, quelle est-elle ? Hippocrate s’avoue incapable de répondre. Socrate met alors en garde son ami, qui cherche avec tant d’ardeur à bénéficier d’un enseignement dont il ignore tout. Irait-on consulter un médecin sans savoir si ses soins nous feront du bien ou du mal ? Car c’est bien là ce dont il s’agit chez les sophistes : tel un épicier vantant sans

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