DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Schizophrénie Et Psychanalyse

Rapports de Stage : Schizophrénie Et Psychanalyse. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 4

d’objets du moi ». Plus tard enfin, en 1920, il y aura l’opposition pulsions de vie (pulsions sexuelles, pulsions du moi ; c'est-à-dire « l’ensemble des pulsions précédemment distinguées par Freud »), pulsions de mort (tendance à la destruction, « au repos absolu de l’inorganique »).

Pour ce qui est de la vision de Jung, il semblerait que ce ne soit pas en accord avec la vision Freudienne. En effet, pour Jung, la perte de la réalité chez le schizophrène dépasse le retrait de la libido du monde extérieur, car il est clair qu’ « on ne peut guère admettre que la « fonction normale du réel » soit entretenue seulement par des « afflux de libido » ou « intérêt érotique » ». De plus, si seule la libido (sexuelle) était détournée du monde extérieur (introversion), cela donnerait une névrose et non une schizophrénie. Dans la schizophrénie, c’est l’intérêt en générale pour le monde extérieur qui disparait. Ce qui a disparu dans la schizophrénie c’est donc non seulement l’intérêt libidinal pour le monde extérieur, mais l’intérêt général, car « il manque un telle masse de « fonction du réel » que la perte doit englober des fonctions instinctives auxquelles on ne peut attribuer aucun caractère sexuel, car personne n’admettra que la réalité ne soit qu’une fonction sexuelle ».

Donc le schizophrène détourne son intérêt du monde extérieur vers son monde intérieur (introversion) ; c’est l’autisme (et donc « plus que de « l’auto-érotisme », puisque le malade construit un équivalent intrapsychique de la réalité », la perte de la fonction de la réalité est remplacée, compensée par un mode d’adaptation plus ancien, d’où ce que l’école de Zürich a montré, que « les idées-substituts fantaisistes qui remplacent la défectueuse fonction du réel désorganisée, présentent des traits évidents de pensées archaïque ».

Nous voyons donc qu’entre la libido freudienne et la vision de Jung, il y a toute la proximité de ce qui est contenu dans le mot « désir » présent dans ces deux notions, et toute la distance qui fait que l’un l’envisage comme sexuel et l’autre refuse de le réduire à une tendance pour parler d’ « énergie ». Les deux conceptions peuvent se rapprocher ; les pulsions de vie et pulsions de mort de Freud faisant écho au vouloir vivre et vouloir mourir de Jung.

Pour conclure, on peut donc dire que la conception de Jung est généralement envisagée comme étant un monisme énergique, et celle de Freud comme étant essentiellement dualiste, surtout après la distinction entre pulsions de vie et pulsions de mort. Mais dans son ouvrage Métamorphoses et Symboles de la Libido (p. 423), Jung dira que la libido présente une tendance progressive (orientée vers la vie) et une tendance régressive (orientée vers la mort), ou encre il parlera des deux couples antagonistes du vouloir vital : le vouloir vivre et le vouloir mourir, la mort étant la fixation dans le monde de la mère.

Référence :

* Freud, S. (1991). Psychanalyse et théorie de la libido. (Titre original : Psychoanalyse und Libidotheorie, 1923). In Freud, S., Œuvres Complètes XVI, 1921-1923. Paris : PUF ; p.192

* Freud, S. (1991), Psychanalyse et théorie de la libido. Paris : PUF ; p.207

* Laplanche, J., & Pontalis, J.B. (1994). Vocabulaire de la psychanalyse (12ème éd.) (Publication originale en 1967). Paris : PUF ; p.225

* Jung, C.G. (1927), Métamorphoses et symboles de la libido. (Titre original: Wandlungen und Symbol der Libido, 1912). Paris: Montaigne; p. 126

* Jung,

...

Télécharger au format  txt (6.1 Kb)   pdf (75.2 Kb)   docx (7.3 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com