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Ve République

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es, notamment en Algérie. De plus, cette présence française par la force ternit l’image de la France dans le monde. Dès 1959, De Gaulle se prononce en faveur de l’autodétermination, et en 1962, la décolonisation de l’Algérie est prononcée. Le plus gros problème est résolu, celui qui coûtait beaucoup en hommes et en armes.

Dans le même temps, De Gaulle va parachever le processus de décolonisation et d’indépendance négocié de l’Afrique Noire entre 1958 et 1960, ce qui va permettre une coopération avec les anciennes colonies. A cela s’ajoute le maintien des liens économiques (utilisation de leurs matières premières et débouchés commerciaux pour la France). La France fournit une aide publique au développement, financière et technique, pour favoriser le développement de ces pays et en échange, ces pays lui assurent un soutien diplomatique et lui permettent d’installer des bases militaires. C’est le début de la politique africaine gaullienne, qui sera reprise par ses successeurs, permettant le maintien des intérêts économiques de la France.

Le règlement de la question coloniale va permettre à De Gaulle de mettre en place une politique de grandeur. Mener une politique de grandeur, cela signifie armer la France et faire de la France une grande puissance nucléaire, même si cette politique nucléaire a été lancé à la fin de la 4ème République. En 1960, la France fait exploser sa première bombe atomique (bombe A), malgré les réticences des Etats-Unis. En 1968, la France fait exploser sa première bombe à hydrogène (bombe H). Dans le même temps, De Gaulle met en place les missiles nucléaires à moyenne portée : ce sont les premiers SNLE, en 1967, permettant de mettre en place une force de dissuasion.

Tout ceci permet à De Gaulle de développer une politique d’indépendance française dans le cadre de la Guerre Froide. En effet, la France reste dans l’Alliance Atlantique, en restant un allié des Etats-Unis et en les soutenant notamment dans les grandes crises, comme la Crise de Cuba ; mais la France quitte le commandement intégré : les troupes françaises ne seront plus soumises à la domination d’un commandement intégré par les Etats-Unis. Ce commandement intégré quitte alors le territoire français, et va s’installer en Belgique. Les troupes américaines quittent la France : la France n’a plus besoin des Etats-Unis. De Gaulle se montre également indépendant vis-à-vis des autres alliés, n’hésitant pas à perturber leur politique intérieure : c’est la visite au Canada en 1967, où De Gaulle affirme son soutien aux séparatistes québécois francophones au risque de déstabiliser l’état canadien.

Enfin, la France va mener une politique originale dans le cadre de la Guerre Froide. La France est capable de critiquer des interventions américaines, notamment pour la guerre du Vietnam en 1966 ; elle pratique aussi une politique d’ouverture à l’Est dans le cadre de la Détente, avec en 1964, la reconnaissance de la Chine populaire par la France, mais la France va également recevoir Khrouchtchev en 1961, et De Gaulle va également en voyage en Roumanie, en Pologne et en URSS.

Enfin, cette politique se manifeste par une politique d’ouverture vers les pays arabes. Cette politique arabe peut se développer après l’indépendance de l’Algérie, et cela signifie une prise de distance vis-à-vis d’Israël et un rapprochement avec les pays arabes.

D’autre part, De Gaulle ne remet pas en question la construction de l’Europe, commencée sous la 4ème République. Il ne remet pas en question le traité de Rome, qui crée la Communauté Economique Européenne (CEE), mais De Gaulle a une certaine idée de l’Europe. Pour lui, elle doit se construire autour de l’axe franco-allemand, qui doit permettre de créer une puissance européenne et d’apporter la paix à l’Europe. En 1963, a lieu la signature du traité d’amitié franco-allemand avec le chancelier Adenauer. Mais une Europe, qui doit être une Europe des nations : De Gaulle souhaite maintenir la pleine souveraineté de chaque nation pour permettre à la France de s’appuyer sur l’Europe sans que la France ne perde de sa souveraineté. Mais, cette Europe ne pourra être une grande puissance qui concurrencera les Etats-Unis que si le Royaume-Uni n’entre pas dans l’Union Européenne. En 1963 et en 1967, l’adhésion du Royaume-Uni à l’Union Européenne est refusée par la France.

La politique de De Gaulle a donc largement contribué à faire de la France une puissance moyenne mondiale.

2- Les successeurs de De Gaulle (1969 à nos jours) : continuité ou changement ?

Les successeurs de De Gaulle vont maintenir la politique de coopération avec les anciennes colonies, notamment la politique africaine de De Gaulle. Leur but est toujours d’assurer la stabilité politique de ces pays, comme par exemple, en 1965, le soutien et l’intervention au Tchad pour bloquer la Libye de Kadhafi ; même si les autorités de ces pays ne sont pas très démocratiques. Mais, dans le même temps, la France a besoin de défendre ses intérêts économiques et militaires français, comme par exemple les intérêts pétroliers du Gabon. Malgré tout, à partir de Mitterrand, la France va exiger un peu plus de démocratisation, que va conditionner l’aide financière apportée par la France.

Les successeurs de De Gaulle reviennent un peu sur la politique de grandeur, tout en maintenant ses grands principes. Mais, la France ne peut pas vivre au dessus de ses moyens, avec la crise de 1970. La France maintient une politique d’indépendance nationale. Ainsi, le programme nucléaire n’est remis en question par aucun des présidents. Cela se traduit en 1996 par la reprise des essais nucléaires afin de donner à la France sa politique nucléaire, alors que la France avait signé un moratoire quelques années auparavant.

La France reste l’alliée des Etats-Unis tout en gardant son indépendance, ce qui a le donc d’agacer les Américains, et ce qui va se traduire par le refus de soutenir les Etats-Unis pour la deuxième guerre en Irak.

Enfin, la construction européenne est poursuivie, mais on la renforce dans le sens d’un fédéralisme européen, qui va faire perdre de la puissance à la France. En 1973, Pompidou accepte l’entrée du Royaume-Uni dans l’Union Européenne. De plus, a lieu un renforcement de l’Union Européenne par la création d’institutions européennes : le Parlement Européen élu au suffrage universel à partir de 1985, ce qui constitue un premier pas vers le fédéralisme. De plus, se mettent en place la monnaie commune européenne : l’euro, les transferts progressifs de souveraineté des Etats nationaux vers les institutions européennes de Bruxelles, avec une progression d’idée fédérale.

La France, à la fin des années 1990, est un pays à vocation mondiale, une puissance d’influence mondiale, mais une puissance moyenne, qui a connu des difficultés dans les années 1970-1980, et ne revendique plus une politique de grandeur. Elle joue pourtant toujours un rôle à plusieurs niveaux dans le monde, même si ce rôle est de plus en plus lié à la construction européenne.

II- La puissance de la France dans le monde d’aujourd’hui.

La France reste une puissance dans le monde d’aujourd’hui. En effet, on peut parler de l’évolution économique de la France (croissance économique, ouverture à la mondialisation), qui la maintient dans le groupe des grandes puissances économiques mondiales sous la Ve République, et de la politique d’indépendance nationale menée depuis de Gaulle.

La France, même si elle n’est plus une des premières puissances mondiales depuis la fin de la deuxième guerre mondiale (comme tous les autres pays européens), réaffirme son rôle mondial depuis les années 1950.

Quelle place la France occupe t’elle dans le monde actuel ? Quelle est l’étendue et quels sont les aspects de sa puissance, de son influence ?

1- Une puissance économique.

a) Une grande puissance économique.

La France est la 4e ou 5e économie mondiale. En effet, en 2000, la France était la 4e puissance mondiale avec 5% du Produit National Brut (PNB) mondial, derrière les USA, le Japon et l’Allemagne, mais la France est aujourd’hui rattrapée par le Royaume-Uni à plus forte croissance, donc un pays du G7.

Les piliers de cette puissance économique française reposent sur l’automobile (5e rang dans les échanges mondiaux), l’agroalimentaire (3e rang), la métallurgie (4e rang), l’aéronautique (3e rang), la parfumerie et les cosmétiques (1er rang)… Ceci s’explique par le fait que les entreprises dynamiques, qui se sont modernisées depuis la IVe République, se sont largement tournées vers le marché mondial. La France est aussi un grand explorateur de services, la première destination touristique au monde, avec 15 milliards d’excédents touristiques en 2002.

Enfin, la France est un pays bien inséré dans les flux de capitaux mondiaux, avec les investissements en Europe, au Japon, en Amérique du Nord, au Brésil, en Afrique subsaharienne (notamment les anciennes colonies)… La France est le troisième récepteur d’Investissement Direct à l'Etranger (IDE), preuve de son attractivité économique.

b) Mais des faiblesses.

Mais,

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