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A Une Passante

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érément par le souvenir de fixer ce mouvement pour conserver son image. Le mouvement n'est pas celui printanier et primesautier de chez Nerval mais celui majestueux de l'alexandrin avec l'enjambement de la césure au v.5 qui parle de la jambe féminine. Cette femme est mobile dans sa douleur, elle est un promesse interdite, on devine qu'elle a perdu son mari donc elle sera libre à nouveau mais pour l'instant le tabou est insurmontable on ne peut l'aborder.

3) Un locuteur "extravagant"

Dans la double temporalité du sonnet (temps de l'évènement + celui de la modernité urbaniste du baron Haussman) le topographie de Paris face à la représentation élégiaque de l'amour romantique, cet amour est teinté d'extravagance au sens étymologique de folie. La violence de cet amour fou est exacerbé par la ville v.7,8 qui sont à la hauteur des suggestions brutales de la rue assourdissante v.1, comme l'amour bucolique du locuteur Nervalien convenait au cadre naturel. Contrairement à tant de poètes lyrique qui boivent dans l'oeil de la bien aimé, ce sujet fou buvait le plaisir émanant d'un oeil comparé à un ciel livide, on est bien loin des clichés de l'amour courtois, non plus dans le language du compliment fait à la femme. Au v.8 un parallélisme dans les notations oxymoriques qui figure l'intensité de l'émotion son caractère ironique. Une rencontre anachronique et anatomique d'une femme interdite par un sujet fou.

II L'actualisation fantasmatique de la rencontre

Le début du 1er tercet fait disparaitre le lumière de l'éclair (reste de l'ouragan) avec la femme = Nerval sous une forme plus douces car la mélancolie de la jeunesse ≄ maturité de l'amour Baudelairien. Une tonalité tragique plus conventionnelle accompagne une invocation à la 2ème pers du sing, l'apostrophe effectue une réalisation virtuelle de l'intimité envisagée. L'accumulation de mots longs dans le 2ème hémistiche souligne le pathétique d'une temporalité irréversible "Tempus fugit", cf chez Nerval les derniers mots exprime aussi une double fuite. Chez Baudelaire mise en relief des mots décisif par l'antéposition de l'adjectif v.9,10: par la séparation du verbe et de son auxiliaire par l'adverbe et v.11 séparation par la césure "ne…que". L'exclamative et les points de suspensions de v.9 marque le suspens et le moment de disparition de cette femme, cette exposivité se déchaine dans le 2ème tercet où les mots long disparaissent.

Sur le v.12, un parallélisme jouant sur le caractère binaire de l'alexandrin reprend le modèle du v.8. L'impossible est situé en terme spatio-temporel, d'abord le spatiale puis le temporel qui prime dans la perspective du poème, le renforcement de la ponctuation expressive "jamais" marque de l'intonation tragique accentuant la tonalité élégiaque (déploration d'une perte, cas particulier du lyrisme). Au v.13 : un chiasme pronominal ramène l'idée de fuite et ajoute l'idée de l'ignorance réciproque de l'avenir des deux personnages avec "j'ignore" et "tu ne sais".

Le virtuel se formule dans toute son impossibilité avec le plus-que-parfait du subjonctif au v.14. Le mouvement antonymique entre "tu ne sais"

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