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naissent dans un même service, ou par même niveau hiérarchique, mais voilà tout ! Après tout disait une de mes collègues, on passe déjà tout notre temps ensemble au boulot, c'est pas en plus pour le (la) supporter le soir ou le dimanche !!!!

De plus, si vous avez la malchance de travailler dans un milieu où s'exerce de la jalousie ou des rancoeurs, voire quelques rumeurs, difficile d'imaginer y trouver un ou une amie...

Seule l'absence d'enjeux qui créeraient des tensions, l'interdépendance dans la fonction ou la valorisation du poste de travail de chacun peut permettre à une amitié de se créer... à hauteur d'environ 3.5 ou 7%... !

Nos relations de voisinage, quant à elles, n'évoluent vers l'amitié que dans environ 15% des cas. Le peu de contrainte qui existe dans la relation de voisinage est propice à la naissance d'affinités et d'amitiés. La fréquentation des MJC, des maisons de quartiers est favorable à l'apparition de ce lien social qu'est l'amitié. Quel que soit le lieu de vie (cité U, HLM, résidence pavillonnaire), le relationnel s'établit facilement, autour des enfants, des personnes à mobilité réduite ou des personnes âgées comme autour d'un pied de fraisier, de la tonte de la pelouse, des enfants, des fêtes de quartier ou de village...

Dans les quartiers dits sensibles, les regroupements sont liés à des notions de clans. Et souvent, pour certains résidents de ces quartiers sensibles, chacun reste chez soi de peur de rencontrer des « délinquants », et préfèrent se taire plutôt que de devenir la cible d'un groupe dit d'enragés, fi de l'amitié. Mais le débat n'est pas là !

Pour le reste, l'environnement personnel (personnes rencontrées par l'intermédiaire de la famille ou des amis) les taux sont inférieurs ou égaux à 10%.

De même, il y a ces relations qui naissent de passions communes, comme le sport, la musique ou un café débat, et dont les contraintes sociales sont quasi inexistantes. Seuls sont alors en jeu nos propres critères, notre appartenance à une catégorie sociale, à nos valeurs etc.

Voilà dont définis les éléments qui permettent la naissance d'une relation amicale. Enfin tel qu'on peut en résumer - brièvement et succinctement - ce qu'en disent les études sociologiques. Alors, les sentiments dans tout cela... ??

Autant je comprends le principe d'une relation née de notre appartenance à tel ou tel groupe (...), autant je ne peux croire qu'une amitié se résume à cela : un lien social entre deux êtres humains. Car enfin, l'amitié est-elle vraiment aussi rationnelle ? Ainsi, parce que nous avons un parcours similaire, nous pouvons être amis ? Et nous ne pouvons envisager facilement d'avoir des liens avec des personnes issues d'autres classes sociales...

Non, d'eux-mêmes, les sociologues savent qu'il y a une part émotionnelle dans l'amitié. Et que ce sentiment échappe aux règles sociales...

Posez la question autour de vous : avez-vous des amis ? Pourquoi le sont-ils ? Viennent-ils tous d'une même catégorie socioprofessionnelle ? Ont-ils les mêmes avis politiques, les mêmes goûts artistiques que vous ? Sont-ils nos ‘clones' intellectuels ?

La question qui me tarabuste, qui m'a donné envie d'initier ce débat est loin d'être anodine : pourquoi celui-là plutôt qu'un autre ? Pourquoi, ainsi, suis-je, devenue amie avec Claudie plutôt qu'avec Nathalie, que j'ai pourtant rencontrée au même endroit, dans le même contexte et dont les parcours sont similaires au mien ? Qu'on ait croisé l'un ou l'autre au travail, au club, au café débat ou ailleurs... ce sont bien les sentiments qui créent une amitié.

L'amitié est la forme la plus aboutie de l'altruisme : l'individu s'y accomplit dans un autre lui-même. Cette relation mutuelle est d'autant plus forte que, contrairement à l'amour, elle ne doit rien à la passion. En observant l'autre, on se découvre peu à peu, on redessine sa propre identité qu'on n'avait accepté de fait, et que seul le regard qu'on porte sur l'ami et donc sur soi même nous permet de voir... Il faut accepter de se montrer sans fard, accepter les défauts et l'imperfection de l'autre, comme on prend conscience des siens. Pour certains, l'ami est le miroir de ses propres émotions, la preuve qu'on existe pour quelqu'un. C'est un rempart contre cette solitude qu'on vit, même dans la multitude. Celui qui sait nous critiquer et qu'on peut critiquer à son tour sans rupture...

Il en est de l'amitié comme d'une plante fragile : on l'entretient, on doit parfois faire le sacrifice d'un peu de temps, mais c'est ce temps donné qui enrichit notre relation. Sentimentalement, l'amour passe, on en guérit (souvent), on en trouve un autre (si on a su libérer son cœur), un jour ou l'autre, mais de la perte d'un vrai ami, s'en remet-on un jour ? Et des amis, combien en avons-nous ? Je ne parle pas de ses relations qui finissent par disparaître un jour, de ces collègues avec qui on a travaillé des années, avec qui on est parti en vacances et qui, le jour de la retraite ou du changement d'emploi ne donnent plus de nouvelles... Et les exemples de fin d'histoires « amicales » sont nombreux, nous en avons tous à raconter.

Quand bien même on peut expliquer ce sentiment par des explications académiques, sociologiques et philosophiques, ce qu'est l'amitié, une fois tout les éléments réunis, il faut une alchimie...

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