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Analyse Areva

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leur politique énergétique sur la réalisation et l’utilisation de centrales nucléaires. Subséquemment un pays comme les Etats-Unis, qui produit pourtant son propre pétrole en Alaska, se lance aujourd’hui dans l’énergie nucléaire. Cela est loin d’être un cas isolé puisque même des pays émergents tels que la Chine, l’Inde ou encore l’Afrique du Sud annoncent de vastes politiques nucléaires. La demande internationale en terme d’énergie nucléaire à littéralement explosé. Ainsi en 2007 on dénombrait plus de 220 projets ou constructions de réacteurs nucléaires dans le monde.

L’Europe, quant à elle, ne reste pas en retrait. Le vieux continent montre un réel regain d’intérêt pour ce type d’énergie, mais ce point divise fortement l’union européenne. Du coup des pays comme la France ou encore la Finlande consolide leur politique nucléaire. Tandis que d’autres comme l’Allemagne, la Suède ou encore l’Italie lance des campagnes de soustraction progressif de leurs sites nucléaires existants. Malgré cela ce marché semble être le marché énergétique et la solution alternative aux énergies fossiles de ce début de 21ème siècle.

Face à cette demande l’entreprise publique AREVA, véritable fleuron de l’industrie française, mène la danse du nucléaire mondial. Cette entreprise née d’une fusion entre la FRAMATONE, la COGEMA et branche industrie du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) est le résultat de la politique d’indépendance énergétique française. La société est d’ailleurs détenue à près de 95% par l’Etat français via le CEA (78,96%) et quelques autres organismes publics. L’Etat français est d’ailleurs omniprésent dans l’activité d’AREVA, notamment sur le plan international afin de promouvoir l’excellence nucléaire française et donc favoriser le développement mondial de la société. L’influence politique du gouvernement français sur l’entreprise AREVA va même plus loin, car ce dernier voudrait accroître les relations entre le numéro 1 du nucléaire mondial et EDF. Cette influence politique a certes ses avantages mais aussi ses inconvénients car elle reste un réel frein au développement international d’AREVA. Surtout que la concurrence mondial, poussée par l’évolution des politiques en matières d’énergie, progresse et l’on voit émerger des producteurs et constructeurs nucléaire américains, russes ou encore coréens.

Une économie du nucléaire en plein boom :

Comme énoncé précédemment, l’énergie nucléaire représente un sixième de la production de l’électricité dans le monde. Ainsi plus de 220 centrales nucléaires vont voir le jour sur la planète dans les années à venir et cela n’est qu’un début. Les programmes de construction foisonnent sur chaque continent (sauf l’Antarctique pour l’instant....). C’est donc un énorme marché économique que le marché du nucléaire, quand on sait que le coût de construction d’une centrale nucléaire est d’environ 1,5 milliards d’Euros pour une unité de 1000 mégawatts.

Du coté d’AREVA l’évolution économique du marché se ressent. Du coup les actions économiques pour rester compétitif s’enchaînent malgré le fait qu’AREVA reste une entreprise publique, avec un développement financier quelque peu restreint par la frilosité de l’Etat français en matière de risque financier. L’Etat étant actionnaire principal (près de 96% du capital réparti) il veille logiquement à la préservation de ses intérêts économiques, politiques ou encore écologique.

Cela n’empêche pas AREVA d’investir dans plusieurs secteurs afin de renforcer sa position face à ses concurrents. Par exemple l’entreprise participe à 50% au financement de recherche sur l’enrichissement de l’uranium de l’Enrichement Technology Company (ETC). La firme à également racheté à ALSTOM sa filière de transports et de distribution en 2004, afin de devenir le seul pôle nucléaire mondial « présents à l’ensemble des stades de la fourniture d’énergie d’origine nucléaire ». Ces avancées économiques sont nécessaires par rapport à l’évolution de la concurrence du marché et des prix pratiqués par certaines entreprises, notamment les entreprises asiatiques.

Un marché victime de son histoire :

L’ingénieur américain David Swanson a dit « Vous n'aurez jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression ». Le problème de l’énergie nucléaire réside dans le fait que sa première apparition publique date de 1945 et du bombardement nucléaire de Hiroshima puis 4 jours plus tard de Nagasaki, par les américains. Lancement initié par le « projet Manhattan » censé montrer la puissance destructrice de la bombe nucléaire américaine. Aujourd’hui le nucléaire est devenu une source d’énergie décisive, mais reste tout de même un réel enjeu militaire, comme on a pu le voir au travers des récents conflits d’intérêts généré par l’Iran et ses recherches en matière d’armement nucléaire.

D’un point de vue socioculturel, l’image du nucléaire a évolué. La société civile se rend bien compte de l’utilité actuelle et future de l’énergie nucléaire mais des traces subsistent socialement. Au Japon, malgré les économies et l’avantage écologique que fournira la construction des 9 centrales nucléaires annoncés avant 2010. L’opinion publique reste très largement traumatisée par les événements de 1945, et s’oppose à la politique nucléaire mené par son gouvernement.

Malgré tout le nucléaire semble de plus en plus essentiel, et a donc besoin, en plus d’important capitaux, d’un véritable consensus public. Les opinions et prénotions évoluent dans beaucoup de pays. En France depuis 1974 et le lancement du programme nucléaire d’envergure mené par EDF sous la demande du gouvernement de l’époque, l’énergie nucléaire est partiellement rentrée dans les mœurs. Mais de nombreux groupes anti-nucléaire existent et ternissent l’image d’entreprise telle qu’AREVA, cela en omettant tous les « avantages » du nucléaire.

Une technologie en constante progression :

L’arrivée d’une concurrence internationale a poussée les entreprises du nucléaire à investir dans la recherche et la technologie. De ce point de vue le fait que la France possède des réacteurs à production d’électricité depuis 1950, lui confère une expérience et une avance technologique considérable sur les autres pays. AREVA y trouve déjà un avantage concurrentiel important. Avantage démultiplié car AREVA est la seule entreprise vendant de l’énergie nucléaire, composé de trois secteurs couvrant en totalité l’activité du nucléaire (AREVA N.C, AREVA N.P, AREVA T&D). Mais AREVA ne se repose pas sur ses avantages et cherche à rester la plus compétitive possible en innovant en permanence.

Ainsi depuis peu, la firme propose un nouveau type de réacteur nucléaire « troisième génération », l’ERP (European Pressurized Reactor) actuellement en construction en Finlande. AREVA progresse également dans ses méthodes d’enrichissement de l’uranium en passant de la diffusion gazeuse à la centrifugation gazeuse. Donc la firme reste très active dans le domaine de la recherche technologique afin de rester à la pointe. En atteste ces chiffres, en 2005 AREVA à consacrer près de 6% (582 millions d’Euros) de son chiffre d’affaire pour la recherche et le développement.

Un respect de l’environnement non perçu à sa juste valeur :

Le nucléaire continue de nos jours à être décrié et montré du doigt. Pourtant il est prouvé qu’en matière d’écologie, la production d’électricité par fusion nucléaire reste le meilleur compromis entre rendement et pollution, puisque les centrales nucléaires ne sont en aucun cas nocives (pollution atmosphérique proche de 0).

La société AREVA a elle-même un pôle de recyclage et d’entreposage des combustibles usés, de décontamination et de démantèlement d’installation. Ceci étant dit le réel problème écologique des centrales nucléaires réside dans le devenir des déchets que produisent ces dernières. On a pu s’en rendre compte il y a quelques temps, avec les mobilisations des Grünen allemands contre les convois de déchets radioactifs entre la France et l’Allemagne.

La problématique écologique de l’énergie nucléaire réside donc dans le traitement de ses déchets radioactifs.

Une énergie extrêmement encadrée :

L’énergie nucléaire est une énergie efficace mais également une énergie dangereuse comme l’ont prouvé les incident de Three Miles Island aux USA et de Tchernobyl. La règlementation en matière de production nucléaire est donc extrêmement stricte dans le monde, surtout dans le cas d’une utilisation militaire (cf : le conflit iranien). En France l’entreprise AREVA est sous le contrôle de la puissance publique, puisque cette dernière est son principal actionnaire. Ainsi de nombreuses lois[1] limitent et encadrent la production d’énergie en France.

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Comme décrit

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