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Approche

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le difficulté d’allocation des ressources entre les activités. A l’opposé, le recentrage permet d’atteindre une taille critique dans les métiers choisis, en concentrant les ressources. D’où la nouvelle volonté des entreprises de se spécialiser renonçant aux opportunités de diversification.

De nos jours, sous l’effet de la concurrence et l’internationalisation des marchés, les entreprises ont besoin des ressources considérables et donc d’une focalisation des efforts sur un nombre réduit d’activités. La mode de restructuration et reengineering, qui vise à identifier et réorganiser les activités créatrices de valeur, a conduit de fait aux nouvelles formes d’organisation, à un recentrage et à des externalisations, qui sont des catégories d’opérations fréquemment associées (Boyer, 1997).

On peut citer à titre d’exemples :

• Renault : qui s’est recentrée sur l’automobile, se séparant progressivement des autres activités (moteurs cycliques, cyclisme, robotique…).

• Thomson qui s’est séparé en 1992, de l’activité d’électroménager jugée sans synergie avec le reste du groupe pour se recentrer sur l’électronique grand public, avec les leaders mondiaux SONY et PHILIPS.

Partie I : Définition du Concept de l'Externalisation

Dans la littérature managériale très abondante, il existe des multitudes de définitions de l’externalisation. On peut citer celles qui regroupent la même vision du phénomène dans un sens plus large. D’autres mots équivalents sont fréquemment utilisés pour désigner cette stratégie : l’Outsourcing (mot américain) et l’impartition.

Avant de faire la distinction entre l’externalisation et les autres concepts similaires il convient de cadrer ce concept, à travers une revue de définitions pertinentes, puisées de la littérature spécialisée sur les stratégies d’externalisation. Plusieurs auteurs ont recherché à définir le mot Externalisation le plus précisément possible, vue la confusion qui entoure le terme, et afin d’éviter les incompréhensions et les éventuelles utilisations abusives. Ainsi nous avons sélectionné cinq définitions qui paraissent complémentaires et représentatives, partant d’une approche plus générale (P.Y.BARREYRE), (MEDEF, 2002) et (Ernst & Young, 2002) vers la plus restreinte (Barthélemy, 2004) et (Fimbel, 2002) :

1 : Définition dans la littérature managerielle

Le mot externalisation s’apparente au mot anglais Outsourcing, qui est un terme relativement nouveau. Derrière ce mot semble se cacher la combinaison de mots anglais « outside- ressource- using », à entendre « utilisation de ressources externes ». Ce mot qui n’était pas compris dans l’édition de 1967 « of Merriam- Webmester’s Seventh New Collegiate Dictionary », apparaît en 1982 sous : Main Entry : Outsourcing

Function: noun date de 1982, « The practice of subcontracting manufacturing works to outside and forein or nonunion companies ».

Si l’Outsourcing doit pouvoir s’appliquer à toutes les fonctions susceptibles d’être sous-traitées, c’est bien l’informatique qui connaît les opérations les plus vastes et les plus médiatisées.

Pour Foss (1996, p. 11) c’est le simple fait de confier des activités autrefois réalisées en interne, à un fournisseur externe.

"Outsourcing simply means letting suppliers take over activities that were once undertaken in-house; thus it is an instance of vertical disintegration"

Le mot « impartition » est utilisé dans la littérature canadienne, pour désigner le fait de confier à l’extérieur de l’entreprise, des activités qui d’ordinaire se déroulent et devraient se dérouler à l’intérieur. En fait c’est choisir entre faire-faire ou faire soi-même.

Dans l’étymologie latine on retrouve le terme : impartir = accorder, faire participer quelqu’un à quelque chose, communiquer.

2 : Définition de Pierre-Yves BARREYRE

Pour P.Y.BARREYRE On parle d’impartition lorsque :

« …une entreprise confie, délègue à une autre la réalisation d’un objet, d’une tâche ou d’un rôle, plutôt que de l’assumer elle-même. L’activité impartie (produit, opération ou service) doit directement ou indirectement contribuer à l’élaboration ou à la valorisation d’un produit final de l’entreprise, appelée généralement maître d’œuvre ou donneur d’ordre ».

La stratégie d’impartition est vue par P.Y.BARREYRE sous différentes formes :

La sous-traitance,

La fourniture spéciale,

Le mandat ou la commission,

La concession,

La licence,

La franchise

La coproduction

3 : Définition de MEDEF

D’après le Management de l’Externalisation : guide Européen réalisé par le Comité de Liaison des Services du MEDEF[1] et l’Institut Esprit Service avec le soutien de la Commission Européenne :

« L’externalisation consiste à confier la totalité d’une fonction ou d’un service à un prestataire externe spécialisé pour une durée pluriannuelle. Celui-ci fournit alors la prestation en conformité avec le niveau de service, de performance et de responsabilité spécifiés »

Cette définition appelle les remarques suivantes :

• Le prestataire : est externe et spécialisé. Cela suppose d’accepter une relation de service avec des prestataires extérieurs, pour tendre vers une stratégie de spécialisation et penser que l’entreprise n’est pas en capacité de tout faire et de tout bien faire.

• La nature des prestations : s’agissant de confier la totalité d’une fonction ou un service, il faut distinguer les fonctions support et les fonctions de base. D’où la nécessité de connaître a priori la nature de cette activité ainsi que son importance métier. (chaîne des valeurs de Porter).

• Le cadre contractuel : spécifie le niveau de service attendu, les engagements du fournisseur/prestataire et les modalités selon lesquelles le contrat sera géré dans la durée.

• Durée contractuelle : un contrat de durée pluriannuelle présuppose une relation plus intense entre client et fournisseur, et donc une participation stratégique de ce dernier au développement de l’entreprise externalisatrice.

4 : Définition d’Ernst & Young

Ernst & Young, retient et donne la définition, citée ci-après, aux entreprises sondées pour réaliser son enquête « Baromètre outsourcing 2003 : pratiques et tendances du marché de l’externalisation en France » :

« … Par externalisation, nous désignons une gestion déléguée : “la délégation de certaines fonctions (par exemple la comptabilité, les ventes, l'administration, l'informatique, etc.) sur une durée contractuelle pluriannuelle à des prestataires de services extérieurs à l'entreprise”… ».

Cette définition est représentative d’une approche plus générale :

• L’externalisation est une méthode de management basée sur la délégation de gestion des fonctions.

5 : Définition de BARTHELEMY

Jérôme BARTHELEMY, dans son ouvrage « stratégies d’externalisation » avance une définition plus restreinte de l’externalisation comme :

« ..Le fait de confier une activité et son management à un fournisseur ou à un prestataire extérieur plutôt que de la réaliser en interne. Une opération d’externalisation peut s’accompagner du transfert de personnel et d’équipements vers le fournisseur ou le prestataire »[2]

Cette définition appelle d’autres implications complémentaires aux définitions précédentes:

• Activité exercée par l’entreprise auparavant : l’externalisation concerne des entreprises établies, où l’activité a toujours été exercée en interne. On dit qu’il s’agit de la remise en cause d’une décision d’internalisation préalable.

• Supposition de l’existence d’alternative : de faire ou faire-faire.

• Engagement d’un prestataire avec obligation de résultat : confier l’activité et son management à un prestataire revient à confier la maîtrise de cette activité avec obligation de résultats.

• Effet restructurant : sur le plan organisationnel, l’externalisation peut aboutir à un transfert du personnel et/ou des équipements.

6 : Définition de FIMBEL

E.FIMBEL définit l’externalisation dans une approche plus restreinte, dans son article

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