Au 8Siècle

issement du pape, les chefs de la conjuration furent jugés non pas pour la tentative en elle-même, mais pour avoir perturbé l’ordre public. [...]

[...] Depuis la chute de l’Empire romain d’Occident, seul l’empereur d’Orient porte le titre d’empereur romain. Mais lorsqu’une révolution éclate à Constantinople, l’empereur romain d’Orient est renversé par sa mère, Irène, qui lui crève les yeux. La prise de pouvoir par Irène est remise en cause par l’Occident qui considère qu’il n’y a plus d’empereur romain. En effet, pour l’Occident, la prise de pouvoir par Irène est un coup d’État, mais il s’agit surtout d’un coup d’État réalisé par une femme. [...]

[...] D’après Alcuin la puissance de Charlemagne doit s’exprimer par le fait qu’il doit gouverner le peuple chrétien (ligne 8 du texte A). En somme, il existe une corrélation certaine entre l’expansion du royaume franc avec l’extension du catholicisme en Europe. Charlemagne apparaît donc comme le défenseur du christianisme, comme l’a été autrefois l’empereur d’Occident à partir de Constantin vers 306 jusqu’à la chute de l’Empire en 476. Cela signifie qu’un royaume fort doit reposer sur une institution forte et mobilisatrice comme le catholicisme. [...]

[...] Enfin, on peut supposer que si Charlemagne était mécontent lors de son couronnement c’est parce qu’il avait compris que son avènement au titre impérial provoquerait le mécontentement de Constantinople. Le sacre de Charlemagne est un événement majeur au Moyen-Age, car il est la confirmation de son pouvoir et de la puissance du royaume francs sur l’Occident. Ainsi, la vacance du titre impérial et la tentative d’assassinat du pape permettent à Charlemagne de prétendre au titre d’empereur. Toutefois, ce titre, nouvellement acquis lors d’une cérémonie grandiose, provoque l’irritabilité de l’Orient, seul héritier de l’empire déchu. [...]