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Commentaire Chapitre Iv Partie 1

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s. Les bruits prenaient une sonorité rauque, sans un écho dans l'air mort. Et il semblait que les ténèbres fussent d'un noir inconnu, épaissi par les poussières volantes du charbon, alourdi par des gaz qui pesaient sur les yeux. Les mèches des lampes, sous leurs chapeaux de toile métallique, n'y mettaient que des points rougeâtres. On ne distinguait rien, la taille s'ouvrait, montait ainsi qu'une large cheminée, plate et oblique, où la suie de dix hivers aurait amassé une nuit profonde. Des formes spectrales s'y agitaient, les lueurs perdues laissaient entrevoir une rondeur de hanche, un bras noueux, une tête violente, barbouillée comme pour un crime. Parfois, en se détachant, luisaient des blocs de houille, des pans et des arêtes, brusquement allumés d'un reflet de cristal. Puis, tout retombait au noir, les rivelaines tapaient à grands coups sourds, il n'y avait plus que le halètement des poitrines, le grognement de gêne et de fatigue, sous la pesanteur de l'air et la pluie des sources.

Germinal - extrait de la première partie chapitre 4 - Zola

Etude

I. Un personnage anonyme :

" C'était…qui " + "le plus "(l.1) : phrase présentative et superlatif, mise en valeur de la souffrance du personnage.

" trente-cinq degrés "(l.2) : indication réaliste de la chaleur.

" En haut " (l.1) : indication réaliste géographique.

" pas d'air " (l.1 et 2) : phrase négative.

" mortel " et "étouffement " (l. 2 et 3) : renforce l'idée de la mort.

Phrase l.1, 2 et 3 : rythme ternaire qui martèle la souffrance du personnage.

Le texte est à l'imparfait ; il évoque les actions des mineurs : " avait dû " (l.4), " chauffait " (l.5) et "achevait " (l.6).

" brûler le sang " (l.6) : métaphore qui renforce l'idée de la souffrance.

" mais " + " aggravait " (l.6 et 7) : ce mot de liaison et ce verbe qui traduit l'exagération indique un nouveau supplice : l'humidité.

" La roche " (l.7) : sujet de la phrase. Maheu n'est plus le sujet, il subit l'action.

Champ lexical de l'eau : " ruisselait d'eau " (l.8), " gouttes " (x2) (l.9 et 15), " trempé " (l.13), " chaude buée de lessive " (l.14 et 15).

" grosses gouttes " (l. 9), " continues " (l.9), " tombant " (l.9), " rythme " (l.10), " entêté " (l.10), " toujours " (l.10), " écrasaient "(l.12), " claquaient "(l.12) et " relâches " (l. 12) : sons durs (allitérations ) en [g], [t], [r] et [k].

" Il avait beau " (l.11) : impuissance de Maheu.

" battaient ", " s'écrasaient " et " claquaient " (l.12) : personnification des gouttes, les adversaires de Maheu. " Gouttes " (l.15) est aussi sujet d'énonciation de la phrase.

" un quart d'heure " (l. 13) : la situation des mineurs est terrible dès un quart d'heure de travail.

" tordre le coup, renverser la nuque " (l.11) : situation physique difficile du personnage, position physique très inconfortable.

" goutte " ? " s'acharnant " (l.15) : opposition entre la faiblesse de la goutte et la dureté du participe. Tous les éléments ont un effet sur Maheu.

" Il ne… havage " (l.16) + " grands coups " (l .17) : résistance de l'homme, motivation du travail.

Nous avons vu le supplice de Maheu qui est comparé à un " puceron " (l.18). Il est relégué au rang d'animal, écrasé (portée symbolique et référence au boisage). Tout cela est synonyme de la condition des mineurs. Nous allons maintenant observer le second paragraphe qui s'intéresse davantage à la description des lieux.

II. Second paragraphe :

" Pas une parole…irréguliers " (l.21 et 22) : phrases négatives et restrictives. La parole humaine disparaît.

" irréguliers " (l.22), "voilés " (l.22) et " lointains " (l.23) : atmosphère sonore étrange où on entend seulement les bruits dus au travail des mineurs. Il n'y a plus d'humanité.

" air mort " (l.24) : monde infernal.

" semblait que " (l. 24) et " noir inconnu " (l.25) : pas de repérage géographique possible.

" épaissi " (l.25), " alourdi " et " pesaient " (l.26) : champ lexical du poids qui traduit les conditions difficiles.

" n'y mettait que des points rougeâtres " (l.29 et 30) : construction restrictive. Le préfixe âtre est péjoratif. Les perceptions visuelles de la mine sont très mauvaises ® " on ne distinguait rien " (l.29) : " on " = pronom indéfini, aucun nom de personnage n'est évoqué.

" nuit profonde " (l.30) : comparaison de la mine ? évocation de ce que le public connaît.

" spectrales " (l.32) : les hommes apparaissent sous forme de fantômes. Le verbe " s'y

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