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Commentaire Peau D'Âne

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as de frontière , pourvoir illimité

Bien que très flatteuse, l'emphase même du propos ( superlatif « le plus grand ») soulignera le paradoxe qu'il y a entre tant de grandeur et le dessein incestueux que va nourrir le roi et qui fournit sa trame au conte.

V23 à 28 : « aimable en Paix, terrible en Guerre » : parallélisme dans la construction de l’ antithèse. Tout est excessif en ce roi curieusement lunatique.

« ses voisins le craignaient, ses états étaient calmes » : L'alexandrin qui suit, avec ses deux hémistiches réguliers,6/6 reprend cette idée , ralentit le rythme du conte, assied l'autorité bienfaitrice du monarque. Tout à l'air parfait dans le meilleur des mondes . Le champ lexical de la nature ( fleurir, palmes) poursuit la valorisation du monarque dont le royaume n’est que beauté ( beaux arts) et bonté ( vertus).Et cependant, c’est à l’ombre du roi que pousse tout cela ce qui jette une ombre au portrait du roi. (Celui-ci par la suite va se révéler un Tvran sans scrupule ni morale: Où sont les "vertus" de ce mari oublieux. de ce père incestueux n'hésitant pas à menacer ses ouvriers pour satisfaire ses exigences et immolant sans la moindre hésitation son âne qui était pourtant la cause de ses richesses ?)

A ce pouvoir absolu dans comparaison ni modèle correspond son extension : la famille puis le palais, métonymie du pouvoir royal.

Portrait de la reine

V 29 Vient ensuite l'évocation de la reine de ce royaume qui n'est jamais décrite comme telle mais à l’ aide d’hyperboles. En lui donnant les titres « d ... aimable Moitié, de Compagne fidèle" qui sont deux euphémismes pour parler de sa femme sans jamais employer le terme approprié, Perrault insiste à la fois sur sa beauté , " charmante et belle", et sur sa douceur, " esprit commode et doux". Il fait ainsi le portrait de la femme parfaite, d'autant plus parfaite qu'elle n'existe pas par elle même étant réduite à n’ être qu’une « moitié ».

V 32 Mais les qualités de la reine sont la condition de sa non répudiation : c’est parce qu’elle est docile , soumise, qu’elle a des atouts sexuels « qu’il [est] encore avec elle »!! La phrase n’est pas achevée certes, mais le vers lui , l’est : c’est l’ enjambement qui conclut : " Moins heureux roi qu' heureux époux" .

De plus la répétition de l’ adverbe d ‘intensité « si » dans « si commode et si doux » suggère que cet amour n'est pas aussi inconditionnel qu'il y parait. En effet cet amour conjugal semble fragilisé d’ ailleurs par les paradoxes qui le définissent : leur relation est « tendre » (adjectif qui se trouve redoublés et expliqués par « douceur et « agrément », la tendresse ayant pour définition ici un doux plaisir à connotation sexuelle) mais « chaste » !!! Comment un doux plaisir charnel peut-il être chaste cad dépourvu de plaisir charnel ?? … surtout lorsque l’on apprend qu’ il est né un enfant de cette union…C’est la soumission de cette femme qui justifie qu’elle ne soit pas répudiée alors même qu’ elle n’ a pas donné de descendant au roi comme on nous l’apprend après

V 36 portrait de la princesse

Les trois derniers vers de ce mouvement font entrer en scène l'héroïne véritable du conte: la fille du roi qui n’est pas nommée à moins que le titre « Peau d ‘âne » ne soit le sobriquet du prénom « Anne ».. Pa de nom donc pas d’identité , tout juste un titre celui de « fille » dont on sait qu'elle a tant de vertus ( = elle ressemble ( trop ! ) à sa mère)qu'elle compense par cela le fait qu'elle n'est pas un garçon , ce qui, . eu égard à la succession au trône, ne manque pas d'apporter une nouvelle ombre au tableau.

Le verbe " consolait » implique un chagrin que le conteur estompe tout de suite grâce à l’adverbe « aisément » qui insiste sur la rapidité du revirement du sentiment. ( De même le roi, à la mort de sa femme se console aussi vite qu’il peut en cherchant une autre moitié). Mais ce tableau idyllique se teinte pourtant d'un bémol qui induit dans l'esprit du lecteur que. sous les apparences de bonheur parfait, déjà une menace existe.

Fille de l’ union (« hyménée ») des parents, elle concentre ce bonheur dans sa personne mais en même temps , en tant que fille unique, elle limite le pouvoir absolu représenté par son père. Elle est donc l ‘objet unique de l’ amour paternel , surtout si sa m ère disparaît et avec elle , la canalisation des désirs sexuels du roi.

Le deuxième mouvement est souligné par le blanc typographique

Dans le mouvement suivant entre un nouveau personnage : la Cour.

Pas de Roi digne de ce nom sans courtisan !. Le roi règne sur sa familles et sur sa Cour qu’ il domine et sur lesquels il rayonne.

Tout d'abord, une évocation du palais, attribut de la puissance d’un souverain. Pas de roi sans palais ! On en rappelle la grandeur (« vaste ») , à l’ exemple des frontière illimitées du royaume en début de conte . A cela s’ajoute la richesse du palais , soulignée grâce au champ lexical de la multiplicité notamment et aux pluriels: " riche". "magnificence". " abondance"...

V 42 Mais Perrault se plait à souligner que cette abondance matérielle se double d'une autre abondance. plus large encore, une abondance humaine, celle des «courtisans et des valets» : mais quelle ironie ! sur le même plan syntaxique et relié par la conjonction de coordination « et » , le conteur met sur un pied d’ égalité l’ aristocrate ( courtisans) et le domestique ( valets) ! Et l’ ironie va plus loin ! Ces humains s’ animalisent soudain .Associés à " fourmillait". l'ensemble dénote une agitation qui fait penser à celle d'une fourmilière dont le coeur serait… le palais!! Et l’ ironie se poursuit : par un effet de grossissement, il passe du troupeau des courtisans et des valets à 1 ... Ecurie, comme si celle-ci était l’ antichambre de la demeure royale !".

Le parallélisme d’ ailleurs s’impose entre les courtisans = « grands chevaux » et les valets « petits » chevaux ! et l’ amalgame se fait encore : la livrée ( = la tenue) du domestique royal ressemble étrangement aux atours aristocratiques « roides d'or et de broderie » à l’ instar des magnifiques "caparaçons". Sans doute ces qualificatifs valorisant se rapporte des chevaux d’apparat ! Satire de la mode vestimentaire sous Louis XIV….à n ‘en pas douter !

Le dernier mouvement

V 47 : « Mais », connecteur d’ opposition . La phrase se déploie sur trois vers dont l’emphase permet de présenter l’ âne qui est la clé du conte. Les assonances en « a « « ai », « an », semblent former une harmonie imitative qui semble faire entendre le ahanement de l’ animal. L’humble bête ne devrait pas être là, d’autant que l’âne est le symbole de la bêtise ( avec ses deux grandes oreilles) depuis l’ antiquité. Sa présence » surprend » ( v50), tant de trivialité choque au milieu de tant d’ élégance. On s’attendait à un étalon, on découvre un animal « utile »

v. 50 Le narrateur s’adresse au lecteur , anticipe ses réactions ce qui rappelle le caractère oral du conte. Il oblige ainsi le lecteur à prendre partie en piquant sa curiosité. L ‘utilisation de vers mêlés ( changements de vers ) favorise des effets

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