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Commentaire Sur Graziella

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'il est vraiment pressé d'y aller. Il prend les "armes" donc il prend son courage à deux mains, sa curiosité prend alors le dessus sur toutes les pensées de Fabrice. Sur le lieu de rendez vous, il est minuit et entend une voix qui lui parle "d'un ton très bas", cela donne un aspect mystérieux car on ne voit pas la personne faisant nuit noire, de plus le ton est bas donc elle ne veut pas non plus se faire entendre de tout le monde. Le champ lexical du temps nous montre le mystère et la curiosité, puisque "minuit", "l'obscurité profonde" prouve qu'on ne peut rien voir, le mystère est donc plus que sûr, puis, "dix fois", "un peu avant", "rapide" montrent que Fabrice est curieux et qu'il s'impatiente de savoir se qu'il va se passer au rendez vous. En effet Fabrice est tellement curieux de savoir ce qui se passera qu'il va à la porte de l'orangerie avec entrain, lorsqu'il passe la porte son panache s'estompe et laisse place à la prévention où la curiosité est toujours présente. Quand Fabrice entend "quelque bruit" donc la curiosité le pousse à s'approcher de l'endroit dit, cependant ces bruits ne sont pas décrit donc cela pourrait être un animal ou autre.

Dès la première ligne, le désir de Clélia et Fabrice est mis en avant puisque le narrateur par de "tous les genres de folies auxquels furent en proie, ce jour-là, les coeurs de Fabrice et Clélia", c'est le seul moment du passage que le narrateur montrera ce que ressentent les personnages. Fabrice est en proie de désir tout le long de l'extrait, il désire savoir qui lui a envoyé le billet, quand il découvre que c'est Clélia et lorsqu'ils se parlent. Ses désirs le font passer par la folie, une "inexprimable joie", de "l'étonnement" et le laissent dans une sorte de béatitude, ça le laisse sans voix "après les premiers transports, Clélia lui dit". Il y a le champ lexical de l'amour, "coeur", "chérie", "lèvres qui lui donnèrent un baiser", "je t'aime", "mon cher ange", qui permet de mettre en valeur aussi le désir puisque pour garder l'amour, il faut entretenir le désir. Le désir de Fabrice provient du toucher et de la voix de Clélia, tandis qu'au début du passage il vient de la vue d'un billet. Son désir est constant, c'est sa curiosité qui le pousse au début à désirer savoir puis quand il sait, il a encore du désir mais pas le même celui des retrouvailles avec Clélia lui procure une sensation inexprimable et qui le met dans tous les états possibles.

Donc Fabrice est en proie de désir tout le long du passage, tandis que le mystère et sa curiosité ne sont présentent qu'avant ses retrouvailles avec Clélia. Quand à Clélia, elle est là pour lui avouer quelque chose et lui donner des explications.

Clélia met les choses au clair avec Fabrice et pose des conditions pour qu'ils puissent continuer à se voir. Cependant il y a des interdits et des explications qui tournent à la jalousie.

Lorsque Clélia s'adresse à Fabrice c'est pour lui dire d'abord qu'elle l'aime puis qu'ils ne peuvent plus se voir. Clélia avoue à Fabrice qu'elle y était obligée car elle en avait fait voeu à la Madone. Ce voeu, l'empêche de le voir, c'est à cause de celui-ci qu'elle n'a pas pu voir Fabrice durant des mois. On pourrait croire que Clélia pense que même de d'être en présence de Fabrice dans le noir pourrait être un péché, que son voeu ne serait pas maintenu parce qu'elle se justifie en disant: "J'ai fait voeu à la Madone, comme tu sais, dent plus te voir; c'est pourquoi je te reçois dans cette obscurité profonde". On pourrai aussi penser qu'elle a peur des représailles car il y a un champ lexical de la religion avec "prêches", "voeu", "madone", "croire", "maison de Dieu". Elle aurai peur de se retrouver en enfer à cause de cette rupture de voeu, car c'est un voeu qu'elle ne peut pas briser. Pourtant même avec le voeu qu'elle a fait, elle n'a pas pu résister à sentiments. C'est l'idée de la tentation, qui est un péché comme celui du mensonge. Son explication, son aveu peut aussi paraître comme une confession, elle se confesse à l'évêque Fabrice d'un péché, celui d'avoir fait un voeu et de ne pas avoir tenu cette promesse. Cet aveu apparait donc comme un appel à l'aide, puisqu'elle demande à Fabrice de ne pas essayer de la voir au grand jour "ne parle pas ainsi, songe qu'il ne met pas permis à moi, de te voir." Clélia donne un ordre à Fabrice, celui de ne pas la forcer à le voir en plein jour. Si jamais il la forçait "tout serait fini" entre eux, elle lui dit ceci peut être pour que elle aussi ne soit pas tentée de le voir.

Après son premier ordre, elle lui demande de ne plus prêché devant Anetta Marini et ensuite que ce n'était pas sa faute si on lui avait fait porter un fauteuil dans l'église. Là encore sa parole peut porter à croire qu'elle se confesse et qu'elle se sent obligée de se justifier. Avec sa demande de ne plus prêché devant Anetta, nous ne pouvons, que, constater la jalousie de Clélia car elle lui donne volontairement un ordre et qu'il ne pourra pas refuser si il veut toujours la voir, "mais d'abord, je ne veux pas que tu prêches devant Anetta Marini". Cela fait des mois que Fabrice et Clélia ne se sont pas vu, pas parler donc la scène de jalousie qu'elle fait par rapport Anetta peut être vu comme un peu excessive.Ensuite, elle essaye de prouver qu'elle n'est pas aussi sotte pour faire entrer "un fauteuil dans la maison de Dieu" puisqu'elle lui dit "ne va pas croire que c'est moi qui est eu la sottise de…". Elle veut montrer qu'elle n'aurait jamais fait ceci, elle ne veut donc pas paraitre hautaine devant lui. Hautaine car cette action de mettre un fauteuil alors qu'il y a des bancs montre qu'elle ne se mélange pas au commun des mortels. Ou peut être qu'elle veut lui dire qu'elle ne ferait jamais rien qui offenserait Dieu avec une pareille idiotie.

Donc pour ne pas entraver le voeu fait à la Madone et pour écouter aussi ses sentiments, Clélia va mettre en place une nouvelle façon de voir Fabrice et de vivre leur amour. Cependant le mystère réapparaît à la fin du passage.

Clélia et Fabrice doivent vivre alors un amour un peu unique. Et le narrateur redonne à nouveau un côté mystérieux à l'extrait.

Pour Clélia, il est impossible de voir Fabrice donc leur amour se fait juste par le toucher et l'ouïe. Clélia lui répète qu'elle ne peut pas le voir à la lumière de jour donc qu'il devront se voir seulement dans l'obscurité la plus totale. Leur amour auditive débute à l'arrivé de Fabrice à l'orangerie car "il entendit une voix bien connue". Ensuite il entend "quelque bruit", qui est, on peut l'imaginer Clélia qui essaye de lui indiquer sa position. Par conséquent leur amour passe bien par les bruits et par la voix de l'un et l'autre, qu'ils reconnaissent automatiquement. Cette interdiction de la vue ne leur permettent, de tout façon, que d'utiliser les autres sens. Pourtant

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