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Compte Rendu Ouvrage Olivier Wiviorka

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ormandie, mais je n’avais pas encore eu l’occasion de lire une véritable synthèse complète sur le sujet. De plus, après avoir lu la quatrième de couverture j’ai été curieuse de savoir quels étaient réellement ces mythes que l’auteur voulait démentir au sujet du débarquement en Normandie.

Ce livre intitulé « Histoire du débarquement en Normandie : Des origines à la libération de Paris (1941-1944) » a été écrit par Olivier Wieviorka, un spécialiste de la Seconde guerre mondiale, il est paru en 2007 chez l’édition du Seuil, dans la collection L’Univers historique. Cette maison d’édition crée en 1935, est l’une des plus prestigieuses en France. Elle a pour vocation de vulgariser les connaissances et de " Publier des ouvrages qui permettent de comprendre notre temps et d’imaginer ce que le monde doit devenir. "[5] La collection « L’Univers historique » a été rattaché à cet éditeur au début des années 70. Chaque ouvrage de cette collection traite d’un sujet précis dans une période bien délimité, le but est d’apporter une étude en profondeur et bien détaillée sur un sujet historique. Il constitue donc un outil de travail intéressant pour approfondir un sujet. De plus leur lecture est généralement claire et accessible dans le sens où il s’agit d’ouvrages destiné à ceux qui s’intéresse à l’histoire, cependant leur lecture est parfois un peu difficile pour le grand public, car il faut avoir déjà une certaine connaissance sur la période (dans notre cas, il faut avoir des connaissances sur la Seconde guerre mondiale afin de resituer le Débarquement). Dès le début de l’ouvrage Olivier Wieviorka souligne que la « segmentation de la production historique » ne permettait pas d’avoir une vision d’ensemble sur le sujet, c’est donc une synthèse aussi complète que possible que l’auteur nous propose ici. De plus comme l’écrit il l’écrit « un gouffre sépare donc la réalité historique des mythes diffusés après la Seconde Guerre mondiale », il ne remet pas en cause la production historique sur le sujet mais à travers son ouvrage son but principal a donc été de rétablir la vérité sur les mythes qui entourent le débarquement, afin d’en finir avec la « lecture héroïsée de l’opération Overlord » (dont beaucoup d’historiens n’arrivent pas à se détacher).

L’organisation du compte rendu va se découper en trois grandes parties comprenant une présentation générale de l’ouvrage, puis une analyse de celui-ci et, pour finir, une critique globale de l’ouvrage et du sujet.

I) Présentation générale de l’ouvrage.

1) L’auteur

Olivier Wieviorka est un historien français né en 1960, c’est un spécialiste du XXe siècle et plus particulièrement de la Seconde Guerre mondiale, du régime de Vichy et de la Resistance. Il est actuellement professeur à l’école normale supérieure de Cachan. Ses titres universitaires sont assez impressionnant, c’est un ancien élève de l’école normale supérieur de Saint-Cloud, il est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il est agrégé d’histoire, il a un doctorat et a été habilité à diriger des recherches. Il a écrit des ouvrages scientifiques mais aussi des ouvrages de vulgarisation. (Exemple : Une certaine idée de la Résistance : Défense de la France, Seuil, L'Univers historique, 1995 et Les Orphelins de la République. Destinées des députés et sénateurs français. 1940-1945, Seuil, L'Univers historique, 2001). Il a aussi écrit des ouvrages en collaboration avec des grands historiens (Exemple : Vichy 1940-1944, (en collaboration avec Jean-Pierre Azéma), Perrin, 1997). Il s’investie beaucoup dans le monde éditorial car il est directeur en chef de la revue historique Vingtième siècle (elle a été crée en 1984 par des historiens se rattachant au courant de « la nouvelle histoire politique » notamment Jean-Pierre Rioux[6]), il est membre du comité de rédaction de la revue l’Histoire et collabore avec le journal Libération. Si l’on s’intéresse à l’ensemble de ses travaux, on peut remarquer qu’il s’est beaucoup intéressé à la Libération de la France mais il n’avait jamais réalisé d’étude spécifique sur le Débarquement en Normandie. Le présent ouvrage (un des derniers qu’il a publié) est donc assez originale dans la production de l’auteur même si il y insère certaines de ses études (exemple : les bombardements alliés en France, la libération de la France, l’action de la Resistance…).

2) Description du livre

La couverture[7] a pour but d’attirer l’œil, pour le présent ouvrage on peut y voir une des photographies prises au moment du Débarquement Allié sur les plages normandes. Sur cette photographie, on peut observer deux soldats américains aidant un naufragé à regagner avec peine la plage d’Omaha Beach. Cette photographie a été prise le 6 juin à la mi-journée, sur la plage de Colleville-sur-mer.

La quatrième de couverture se compose d’une présentation de l’auteur et d’un court résumé de l’ouvrage. Celui-ci explique que l’ouvrage est original dans la mesure où il envisage le sujet dans sa globalité, ce qui n’avait pas encore été envisagé. De plus, l’auteur s’est appuyé sur des sources américaines et anglaises inédites. On y apprend que l’auteur a voulu donner une histoire moins mythique du débarquement en abordant des réalités parfois tues. Par ailleurs, l’auteur ne se place pas dans une vision strictement française du débarquement mais replace cet évènement dans le contexte mondial.

Si on s’intéresse au contenu du livre plus en détail, on peut souligner dans un premier temps la clarté du texte, ce qui rend la lecture plus agréable. De plus comme le souligne Jean Quellien dans son compte rendu de l’ouvrage : « Olivier Wieviorka offre à ceux qui ne connaissaient guère – ou mal- l’histoire du Débarquement et de la Bataille de Normandie, une synthèse élégante et bien documentée»[8]. L’ouvrage est illustré par des cartes (10) et des schémas (4) qui m’ont semblé nécessaire pour comprendre certains points, notamment quand il explique le dispositif du port artificiel d’Arromanches et lorsqu’il aborde l’organisation des commandements alliés et allemands. A la fin de l’ouvrage, on trouve un récapitulatif des sigles utilisés ce qui est nécessaire en raison des nombreux sigles se rapportant à l’armée. La bibliographie est relativement bien fournie (8 pages), on peut voir que l’auteur utilise des sources primaires, des journaux, des mémoires, des ouvrages généraux, ainsi que des études spécialisées (classées thématiquement). Parmi les sources inédites qu’Olivier Wieviorka a utilisées, on peut citer celles sur le moral des troupes, cependant au sujet des sources Jean Quellien regrette que « les archives allemandes n’ont guère été mises à profit »[9]. En signe de qualité scientifique de l’ouvrage, on peut noter la présence d’un index (pour les principaux protagonistes), mais surtout d’une quantité de notes de bas de pages (beaucoup de références cités ne figurent pas dans la bibliographie).

II) Analyse de l’ouvrage.

L’ouvrage compte 447 pages et comprend treize chapitre, trois thèmes principaux se dégagent à la lecture de l’ouvrage. La première moitié de l’ouvrage traite de la préparation du Débarquement en Normandie (il ne faut pas oublier que l’auteur à choisit de remonter à 1941), ensuite l’auteur aborde le Jour J et la bataille de Normandie qui s’en suit, il nous emmène ainsi jusqu’à la Libération de Paris. Pour finir, Olivier Wieviorka s’intéresse au rôle de la France dans cet évènement et au sort des civils français.

1) La préparation du débarquement.

Les préparatifs du Débarquement en Normandie sont analysés durant six chapitres (sur treize). Olivier Wieviorka consacre près de la moitié de son ouvrage aux préparatifs du débarquement en raison de ses bornes chronologique (1941-1944). Il remonte donc assez loin dans le temps pour expliquer la genèse de l’évènement.

Dans le premier chapitre, Olivier Wieviorka veut rétablir la vérité par rapport à deux légendes tenaces. Dans un premier temps, il explique que le choix de la France et plus précisément de la Normandie pour le débarquement n’a pas été une évidence, selon lui « les logiques historiques et effets mémoriels se conjuguent pour présenter la Normandie comme une option répondant à une implacable nécessité ». Puis il explique que contrairement à se qu’on peut penser, de nombreux désaccords ont éclaté entre les Alliés au sujet de l’opération (il casse ici le mythe de la pleine entente). Dans un premier temps, il montre que les stratégies de la Grande Bretagne, des Etats-Unis et de la Russie étaient très divergentes. Entre 1941 et 1943, Américains, Britanniques et Soviétiques ont défendus des approches géopolitiques difficilement conciliables ce qui retardait le débarquement. L’URSS réclamait l’ouverture rapide d’un second front à l’Ouest, Churchill lui réclamait un débarquement périphérique en Méditerranée alors que le les Etats-Unis voulait entreprendre une attaque directe contre le Reich à l’Ouest. Comme l’écrit Olivier Wieviorka : « Les EUA devaient donc vaincre les réticences de la Grande Bretagne et calmer l’impatience de l’Union Soviétique, en un mot créer un consensus sur l’opération ». Des grandes conférences furent organisées de

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