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Demarche De Soin

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Les différentes actions menées sur la sensibilisation de la population à une prise en charge de la douleur en France.

Pendant longtemps, la douleur a été vécue comme une fatalité ! L’évolution des connaissances nous donne les moyens permettant d’atténuer la douleur dans la plupart des cas. Mais plus que les techniques, se sont les mentalités qui doivent évoluer. La douleur a été trop longtemps parée des vertus de la rédemption. Tantôt démonstration courageuse de la force de l’âme, tantôt témoin utile du mal à surveiller, elle n’était prise en charge qu’avec parcimonie et méfiance par la médecine. Pourtant, la qualité d’un système de santé dépend autant de l’efficacité du traitement proposé que du soulagement de la souffrance des patients. La lutte de la douleur doit être maintenue comme une priorité pendant de longues années tant sont grands les besoins et persistantes les résistances. Bernard KOUCHNER. Ministre délégué à la Santé.

Dans notre pays, les initiatives personnelles ont très souvent précédé, voire éclairé, les chemins de la loi. Ainsi en matière de douleur, médecins et associations ont créé de toutes pièces, sans aucune aide publique, les premiers centres de traitement de la douleur. Il faut rendre hommage à ces pionniers qui ont initié le mouvement aboutissant à la prise en charge de la douleur pour laquelle un plan de trois ans a été mis en oeuvre par le secrétaire d'Etat à la santé, à la suite des mesures votées à l'unanimité du Parlement en 1994 (la douleur comme les soins palliatifs ne sont ni de gauche ni de droite, mais chacun d'entre nous est concerné pour lui-même ou à travers ses proches). Désormais, l'inclusion des soins palliatifs dans notre système de santé est devenu un choix social, qui consacre une seule médecine de soins continus, curative aussi bien que palliative. Lucien NEUWIRTH. Sénateur.

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L’infirmier(ère) et la douleur.

Le législateur attribue deux rôles à la profession d'infirmière, le rôle prescrit et le rôle propre.

Il est important de rappeler le rôle infirmier dans la prise en charge de la douleur, comme le prévoit le législateur depuis les premiers décrets en 1993 jusqu’aux dernières parutions sur la profession d’infirmier(ère), car ces deux rôles s'appliquent également en matière de douleur. Pour prendre en charge un patient dans sa globalité, il est important de répondre à ses besoins fondamentaux en tenant compte de sa douleur, description déjà avancée dans « les années 50 » par le Pr. John Bonica aux U.S.A..

L’accueil du patient est primordial pour la suite du soin !

Le soignant doit être attentif aux paroles de la personne qui souffre et doit savoir observer les comportements face à une douleur ressentie et exprimée. Il notera, suite à l'entretien d'accueil, la description de la douleur, les incidences sur la vie sociale et familiale, ainsi que la place de la pathologie dans la vie quotidienne. Le diagnostic infirmier prend là toute sa valeur ! Ainsi l'infirmier(ère) en complément du rôle prescrit évaluera l'intensité de la douleur à l'aide des moyens standardisés comme l'échelle visuelle analogique, mettra en place différents types d'intervention (l'utilisation de vessies de glace…), proposera des méthodes d'éducation pour l'acquisition des bons gestes face à la douleur, préviendra le patient lors des soins douloureux. L'adhésion de la personne soignée face aux propositions de soins fait déjà partie de la réussite des actions thérapeutiques. L'infirmier(ère) a un rôle en matière de relation privilégiée. Cette relation d'aide est particulièrement importante pour celui qui souffre. Pour pratiquer une écoute active dans la relation d'aide, il faut savoir parfois se taire, pour laisser au patient le temps de parler, d'entrer en communication avec l’équipe de soin, lui permettre d'exprimer sa douleur.

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L’empathie est une méthode qui signifie au patient que l'on comprend le message donné ! L'attitude corporelle doit être disponible, tranquille et sereine en accord avec ce qu'on souhaite communiquer. C’est une façon active de montrer au patient pris dans la tourmente de la douleur de lui transmettre de façon active notre propre disponibilité à écouter, par un regard, un signe, une parole "Je viens, parler avec vous"…La communication peut se révéler en différentes étapes par des questions ouvertes "comment vous sentez-vous ce matin?". Le choix d’un mot, d’une phrase faisant appel à des sentiments ou des émotions, soit au niveau de la pensée, des croyances ou de l'imagination, soit au niveau du corps peut être l’élément révélateur pour aborder le sujet de la douleur ressentie par le patient. Pour vérifier ce qui vient d'être dit, il convient d’effectuer des clarifications pour sa propre compréhension et dans l’intérêt du patient. Dans cette approche diagnostic, l'infirmier(ère) doit utiliser le décodage et la (re)formulation car il s'agit de renvoyer à la personne en difficulté ce que nous croyons percevoir de ses ressentis douloureux. Cette technique permet au patient de se sentir écouté, mis en confiance. Cette technique permet de vérifier la qualité de son écoute et de corriger ce qui a été mal compris, ainsi le patient garde le contrôle de l'entretien et peut s'exprime librement sur sa douleur au quotidien. La recherche des ressources du patient est particulièrement important, c’est la phase de mise en interaction soignant-soigné, ou proposer n'est pas imposer. Face à la souffrance il est nécessaire pour nous soignants, de savoir repérer les attitudes par rapport à la douleur, particulièrement chez le douloureux chronique qui est en phase de déni, de révolte, de marchandage…Souvent en situation dépressive ! Pour le soignant, psychologie et tolérance sont indispensables pour traiter la douleur chronique qui dans la plus part des cas devient pour ce patient un véritable moyen de communication avec l'entourage où la douleur rebelle et persistante est devenue sa maladie. La relaxation, comme toute autre approche cognitive, peut apporter une aide précieuse et mérite souvent d'être associée aux traitements médicamenteux. Enfin, l'infirmier(ère) notera sur le dossier de soins le rôle délégué à l’aide-soignante sur la prise en charge du patient (toilette, massage…).en tenant impérativement compte de la prescription médicale.

N'oublions pas que "seule la douleur de l'autre reste supportable"

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Les droits et les devoirs.

L’éthique et la douleur.

La réalité d’une prise en charge globale de la douleur du patient, implique l’effort de soulager d’où une exigence d’éthique, doublée d’une efficacité.

Les droits du patient.

La charte du patient hospitalisé contenue dans la circulaire DGS/DH n° 95-22 du 6 mai 1995 précise : « Aux cours de ces traitements et de ces soins, la prise en compte de la dimension douloureuse, physique et psychologique des patients et le soulagement de la souffrance doivent être une préoccupation constante de tous les intervenants ». Tout établissement doit se doter des moyens propre à prendre en charge la douleur des patients qu’ils accueillent et intégrer ces moyens dans son projet d’établissement.

Les devoirs des médecins.

Le nouveau code de déontologie médicale précise les devoirs du médecin sur la prise en charge de la douleur : »En toute circonstance, le médecin doit s’efforcer de soulager les souffrances de son malade, l’assister moralement et doit l’accompagner en fin de vie, sauvegarder la dignité du malade et réconforter son entourage ».

Les devoirs de l’infirmiers(ères).

Les infirmiers(ères) sont en première ligne dans le combat contre la douleur, les patients le savent très bien. Le rôle propre de l’infirmier(ère) sur la douleur a été défini et officialisé dès 1993 et actualisé par le décret n° 2002-550 du 11 février 2002. Elles sont présentes dans tous les domaines de la prise en charge de la douleur et participent activement au Clud (comité de lutte contre la douleur).

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Les textes sur la

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