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Dior

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la guerre, les couturiers résistent et se font un devoir de continuer à rendre les Parisiennes élégantes, contrairement à leurs voisins anglais qui imposent un dress code minimaliste et utilitaire. En 1945, une exposition nommée "Le petit théâtre de la mode" demande aux plus grands couturiers du moment d'habiller 200 figurines, avec parmi eux "Dior pour Lelong"…

La guerre étant terminée, une certaine euphorie emprunte de projets grandioses s'empare du microcosme parisien. Balmain monte sa maison de couture et Christian Dior se voit proposer la même opportunité par Marcel Boussac, industriel textile, qui lui offre de le financer. En 1946, la maison Dior voit le jour au 30 avenue Montaigne.

Christian Dior présente sa première collection en 1947. Alors que les esprits sont à peine remis des privations de la guerre et des tickets de restriction, Dior décide de remettre au goût du jour une silhouette taille de guêpe aux jupons opulents. Carmel Snow, rédactrice en chef du Harper's Bazaar, séduite par la ligne Corolle, nommera l'ensemble "New Look".

Les silhouettes proposées par Dior n'ont en effet rien à voir avec l'uniforme de la Parisienne d'après-guerre, aux jupes courtes et à la poitrine plate. Il met en valeur les courbes, dessine une taille étranglée et utilise plus de 40 mètres de tissus pour une seule jupe. Entre scandales et envies, ses collections s'arrachent et marquent à nouveau les différences de classes qui s'étaient estompées avec "l'effort de guerre" ; il y a celles qui peuvent s'offrir du vrai Dior, et les autres… Cette ligne Corolle fut un vrai coup de génie : toutes désiraient porter ce nouveau volume, symbole d'opulence et de liberté.

En 1946, l'industrie textile n'étant pas encore relancée, on peut s'interroger sur la provenance de la soie qui fut nécessaire aux collections Dior… C'est en fait grâce à Boussac, le mécène de Christian Dior, que ce prodige put avoir lieu : il possédait en effet dans ses entrepôts un immense stock de toiles de parachutes non utilisés, qui fit le bonheur de son protégé et lui permit de marquer les esprits. Le new-look était né, et Carmel Snow se chargera de propulser Dior sur le devant de la scène internationale. Il emmènera avec lui toute la couture française, qui reprendra peu à peu son statut de leader.

En 1947, Christian Dior bouleverse donc les codes et rompt avec la rigueur imposée par les temps de conflits. Dans son atelier, c'est le jeune Pierre Cardin qui taille les pièces qui habilleront les nouvelles élégantes qui ne jurent plus que par Dior. En un défilé, il remet en odeur de sainteté les tailles corsetées qu'une certaine Coco Chanel s'était efforcée de gommer. La presse se fait le relais de cette nouvelle mode, et les toilettes Dior sont immortalisées par les plus grands photographes (Richard Avedon, Irving Penn…).

Peu à peu, Christian Dior se constitue un véritable empire ; il est d’ailleurs le premier - dans les années 50 - à mettre en place le système de licences. Il permet ainsi à des fabricants d'accessoires de griffer leurs produits de son nom, ces derniers lui reversant des royalties. Il développe également plusieurs parfums.

Ses collections surprennent toujours : en 10 ans Christian Dior n'aura de cesse de réinventer ses silhouettes. La ligne Corolle cède ainsi la place à la ligne H, tout en longueur, qui contrairement à la collection précédente choisit de gommer les formes. Puis ce sera au tour de la ligne A (en hommage à Eiffel) de séduire les clientes Dior, tandis que la ligne Y leur dessinera une carrure profilée sur un corps filiforme.

Le travail de Christian Dior possède la justesse du sur-mesure. Il ne travaille pas à plat, mais moule - tel un sculpteur - directement ses robes sur les mannequins. Il privilégie la matière, refuse de trop couper le tissu, se passe au maximum des pinces et découpes en formant ses volumes au fer chaud… Entre pureté des formes et esthétique sophistiquée, le New Look s'inscrit dans l'air du temps.

Le jeune Yves Saint-Laurent, qui œuvre aux côtés du maître depuis 1955, a bien assimilé ses codes, et c’est ainsi à lui que l’on confiera les rennes de la maison lors du décès prématuré de Christian Dior en 1957. Sa première collection est accueillie avec enthousiasme, les clientes restent en dépit de la disparition de Mr Dior : l'empire vit, le style Dior demeure…

Cependant, en 1960, Yves Saint-Laurent décide de voler de ses propres ailes. Marc Bohan, qui gérait jusqu'alors la direction artistique des maisons de New York et Londres, reprend celle de Paris. Bohan s'efforcera de conserver tous les codes chers à Dior, l'élégance restant le maître mot des collections. En 1989, Gianfranco Ferré prend la relève. Fervent admirateur de Christian Dior, il fait perdurer l'esprit du couturier en poursuivant sa quête des lignes justes et géométriquement parfaites.

Les années 90 apportent à la maison Dior les clefs de l'immortalité. Elle passe en effet dans les mains de Bernard Arnault, et subit une cure de jouvence luxueuse, le PDG étant bien décidé à dépoussiérer l'image de Dior. S'inspirant - ou pas - de Christian

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