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i que de son caractère de confident. De la même manière, Confession cherche à exprimer les pensées d’une femme à travers la représentation d’un silence solennel, comme la mer, à qui on peut révéler des secrets qui ne seront jamais répétés. On retrouve également l’image de la femme au milieu des forces marines déchaînées dans Le beau navire, qui fait une analogie entre mer et beauté, et compare une femme et un navire, en les mettant sur le même plan grâce à la description charnelle de cette femme. Cette comparaison apparaît également dans Le serpent qui danse : la femme est semblable à la mer qui fait « miroiter sa peau », qui la désigne comme une femme vagabonde au bord de l’eau. Ce poème est marqué par la nostalgie, mais mentionne également le caractère étincelant de la mer, dont Baudelaire envie sa beauté « qui parsème d’étoiles » son cœur. L’invitation au voyage offre également une personnification de la mer à travers la description du nouveau lieu où habiterons deux personnes. Baudelaire songe à la nouvelle vie qu’ils auront, une vie paisible, heureuse, qui semble être au bord de la mer où ils verront « sur ces canaux dormir ces vaisseaux ». Pour finir, Brumes et pluies et L’ennemi mentionnent plutôt les saisons et la jeunesse passée à travers le mauvais temps. J’ai choisi ces derniers poèmes pour compléter l’anthologie et pour rappeler également que

La Musique

La musique souvent me prend comme une mer !

Vers ma pâle étoile,

Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,

Je mets à la voile;

La poitrine en avant et les poumons gonflés

Comme de la toile,

J'escalade le dos des flots amoncelés

Que la nuit me voile ;

Je sens vibrer en moi toutes les passions

D'un vaisseau qui souffre ;

Le bon vent, la tempête et ses convulsions

Sur l'immense gouffre

Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir

De mon désespoir !

_ « Mer orageuse » ou « la vague ».

Gustave Flaubert

1870 _ Musée d’Orsay.

[pic]

J’ai fais le choix de ce tableau car il illustre bien le fait qu’un homme part naviguer en pleine tempête à bord d’un bateau qui endure la force des flots déchainés. On voit aussi un ciel nuageux qui fait penser à une nuit d’orage qui « voile » la vue du navigateur. En effet le bateau au loin est « bercé » par « l’immense gouffre ».

L’invitation au voyage

Mon enfant, ma sœur,

Songe à la douceur

D'aller là-bas vivre ensemble !

Aimer à loisir,

Aimer et mourir

Au pays qui te ressemble !

Les soleils mouillés

De ces ciels brouillés

Pour mon esprit ont les charmes

Si mystérieux

De tes traîtres yeux,

Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,

Polis par les ans,

Décoreraient notre chambre ;

Les plus rares fleurs

Mêlant leurs odeurs

Aux vagues senteurs de l'ambre,

Les riches plafonds,

Les miroirs profonds,

La splendeur orientale,

Tout y parlerait

À l'âme en secret

Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

Moesta et errabunda

Dis-moi ton cœur parfois s'envole-t-il, Agathe,

Loin du noir océan de l'immonde cité

Vers un autre océan où la splendeur éclate,

Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité?

Dis-moi, ton cœur parfois s'envole-t-il, Agathe?

La mer la vaste mer, console nos labeurs!

Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse

Qu'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs,

De cette fonction sublime de berceuse?

La mer, la vaste mer, console nos labeurs!

Emporte-moi wagon! enlève-moi, frégate!

Loin! loin! ici la boue est faite de nos pleurs!

- Est-il vrai que parfois le triste cœur d'Agathe

Dise: Loin des remords, des crimes, des douleurs,

Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate?

Comme vous êtes loin, paradis parfumé,

Où sous un clair azur tout n'est qu'amour et joie,

Où tout ce que l'on aime est digne d'être aimé,

Où dans la volupté pure le cœur se noie!

Comme vous êtes loin, paradis parfumé!

Mais le vert paradis des amours enfantines,

Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,

Les violons vibrant derrière les collines,

Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,

- Mais le vert paradis des amours enfantines,

L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,

Est-il déjà plus loin que l'Inde et que la Chine?

Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,

Et l'animer encor d'une voix argentine,

L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs?

La vie antérieure

J'ai longtemps habité sous de vastes portiques

Que les soleils marins teignaient de mille feux,

Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,

Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.

Les houles, en roulant les images des cieux,

Mêlaient d'une façon solennelle et mystique

Les tout-puissants accords de leur riche musique

Aux

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