Dissertation Stendhal

té car il n’est pas seulement le miroir de la vie, c’est aussi le miroir de l’auteur. En effet on perçoit une vision de la vie vu par l’auteur. Le romancier choisit uniquement les éléments qu’il a envie de montrer pour rendre au mieux, l’histoire captivante. Le lecteur est donc souvent trompé par la fiction en lisant ce type d’œuvre. Dans Bel-Ami, Maupassant à une vision très pessimiste de la vie, à l’inverse de Balzac, il montre dans son roman des personnages négatifs, corrompus par l’argent. Quant à Zola on peut dire que dans certains passages de Germinal, il déforme la réalité pour faire passer son propre message, pour l’aspect plausible de son roman, il ne montre pas la réalité telle qu’il devrait le faire en tant que naturaliste, il la montre telle qu’il veut la faire voir au lecteur.

Ainsi dans beaucoup d’œuvres, les auteurs mettent souvent une partie d’eux-mêmes, leur personnalité, dans l’histoire qu’ils racontent. Flaubert dans Madame Bovary s’identifie à son personnage, ce roman est le récit de la vie ennuyeuse d’une femme où il ne se passe rien, il dit lui-même que ce livre est un livre sur rien, sur le néant de la vie qui aboutit à la mort, car à la fin du livre Madame Bovary se suicide. Flaubert décrit son propre mal de vivre autour d’une fiction, donc ce livre qui est en apparence un livre réaliste qui décrit la vie de l’époque, est en fait un roman où Flaubert fait ressortir toute sa douleur et de ce fait ce roman réaliste se transforme en roman subjectif. A travers les œuvres, on peut voir ressortir le tempérament de l’auteur: Flaubert s’ennuyait profondément dans sa vie, sa seule distraction est l’art. A travers son roman, il a su nous faire ressentir l’ennui des personnages. Le romancier peut se servir de l’histoire pour faire réfléchir son lecteur. Et de toute façon la représentation exacte de la réalité, au détail près, est tout simplement impossible. L’auteur essaye par ses choix, de transmettre la meilleure interprétation de la réalité, vérité subjective, qui ne pourra jamais être parfaite.