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Dossier candide

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'homme et du citoyen.) D'autre part, ce siècle fut aussi culturel par l'innovation des «Lumières».

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« Le siècle des Lumières »

« Le siècle des Lumières » concerne un vaste mouvement européen du XVIIIè siècle. C'est un bouleversement profond dans la manière de penser, d'appréhender le monde mais aussi l'homme.

Ce mouvement fait une opposition à l'idée de l'obscurité. Maintenant, la lumière éclaire, guide. Elle suggère l'idée de cheminement vers une forme de vérité.

Elle provoque une certaine clarté, tout d'abord d'observation, où se trouve la volonté de ne laisser dans l'ombre aucune entrave à la liberté, mais aussi du raisonnement, car on emploie la méthode expérimentale, à la décomposition des phénomènes.

Dans les textes du XVIIIè siècle, la volonté de leurs auteurs est non seulement de faire connaître mais aussi de faire réfléchir.

La logique se situe dans la structure des textes, dans le discours, et dans une énergie qui est persuasive et qui fait appel à l'esprit. En partant de l'observation, cela nous conduit à la vérité et s'oppose au doute des impressions et des croyances.

Les lumières sont aussi un refus des « zones d'ombres ». Ici, la volonté d'éclaircissement s'oppose à l'obscurité des pensées, auxquels appartiennent les croyances absurdes, les préjugés, les superstitions et certaines traditions. Par exemple, cela va montrer que l'opinion d'une foule n'est pas nécessairement la vérité, que l'apparence n'est pas toujours plausible, que ce qui existe depuis longtemps n'est pas nécessairement le meilleur.

Les Lumières représente un combat social, politique mais aussi religieux. En effet, la bourgeoisie, reposant sur un système de privilèges, est profondément contesté par les Lumières. Pour elles, on doit pouvoir observer les mérites personnels de chacun. D'autre-part, le système politique est tout autant la cible des critiques des Lumières. Pour elles ce système, qui consiste à être sous le régime de la monarchie absolue et héréditaire de droit divin, où le roi qui est le représentant de Dieu est la seul réincarnation du pouvoir, est tyrannique. Leur souhait serait une monarchie parlementaire, comme en Angleterre. Enfin, la religion, en particulier les rites religieux sont source d'intolérance, de conflits et de guerres, notamment catholiques et protestants. De plus, les philosophes constatent des contradictions entre les paroles religieuse et les actes. En effet, la religion ne dit mot sur me commerce triangulaire des esclaves, mais bien souvent y participe en convertissant de force les esclaves.

La tradition ne peut aux yeux des participants de ce mouvement, être révélée comme la référence unique, chaque individu pouvant penser par lui-même à partir du moment où il a un capacité de raisonner, une éducation. Qu'il veuille croire en un Dieu ou qu'il ne s'attache uniquement à la matière, il doit essentiellement croire dans la raison et le savoir. Si il s'attache à tout ce qui est réalisable, cela permettrait un net progrès social, un développement économique, et une possibilité de bonheur.

En France, ce fut un contexte socio-culturel nouveau qui a put engendré des expéditions qui ont pu élargir les connaissances.

Au sens figuré, ce sont les connaissances, le savoir, qui éclairent l'homme sur la voie de la raison. Grâce à elles, l'homme peut penser par lui même.

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Le « Philosophe » au XVIIIè siècle

Le philosophe, étymologiquement, est celui qui « aime la sagesse ». Ce nom de « philosophe » est désigné aux grands écrivains du XVIIIè siècle. Ceux sont des hommes passionnés de justice et de liberté, soucieux d'éclairer leurs contemporains, par leurs écrits, voire par leurs actes.

Même si le philosophe est tout d'abord l'héritier de l'honnête homme classique qui cultivait déjà la raison, le philosophe des Lumières incarne vraiment un esprit nouveau, un esprit critique selon lequel tout doit pouvoir se vérifier par la raison, celle-ci étant considérée comme la capacité de réfléchir et de juger, mais également comme responsable du « raisonnable ». Le philosophe est penseur, il applique un esprit clair et rigoureux à l'analyse critique de son entourage, c'est à dire aux comportements, aux croyances, aux connaissances, aux fonctionnements politiques, sociaux et religieux. Il veut apporter un message qui permettrait de remplacer le fanatisme, la superstition et l'arbitraire par une organisation juste, rationnelle et raisonnable, avec comme problème l'être humain dans son contexte social. Il aime la liberté et s'oppose donc à toutes les formes d'angoisses. Aimant aussi le respect, il adopte le point de vue de l'étranger qui lui permet de relativiser l'importance des habitudes et des coutumes occidentales, car il se définit comme celui à qui rien de ce qui est humain n'est étranger. Mais le philosophe aime aussi le progrès, il croit au bonheur individuel et collectif.

Il se caractérise aussi comme un « honnête homme qui veut plaire et se rendre utile » , soulignant son esprit sociable, plein d'humanité, au service de ses semblables.

Sensible et imaginatif, il sait faire la part de ce qui relève de la sensibilité et de la pensée, mettant parfois la première au service de la seconde lorsqu'il cherche à convaincre et à émouvoir. Les lieux de débats, d'échange des idées sont nombreux des philosophes. Ils cherchent à s'attaquer, par leurs écrits, à « une foule d'abus qui désolent la société. » ( Cela veut dire que, pour ce qui est religieux, c'est la lutte contre l'intolérance. Pour ce qui est politique, c'est la lutte contre l'absolutisme, on pense principalement à ceux qui permettaient de faire emprisonner toute personne considérée comme gênante, sans qu'il y ai eut de procès. Pour ce qui est social, on parle de critique envers les préjugés des nobles. Enfin, pour ce qui est du domaine de la vie intellectuelle, c'est la dénonciation de la censure. )

C'est pourquoi, le philosophe est aussi un homme d'engagement, capable de prendre des risques et d'affronter des dangers. C'est le modèle de l'intellectuel investi dans la vie de son époque, parfaitement incarné par Voltaire. Cet engagement, les philosophes le paient parfois du prix de leur liberté, en connaissant la prison, l'exil, les condamnations des autorités politiques ou religieuses, ou bien par la destruction de leurs oeuvres.

Les attaques contre les philosophes sont pour la plupart, l'incarcération. ( Voltaire : Bastille en 1717 , Diderot au donjon de Vincennes en 1749, Montesquieu : Condamné par le pape en 1751. ) Les philosophes doivent parfois s'exiler quelque temps dans des pays plus compréhensifs comme l'Angleterre, la Hollande ou la Suisse. Mais le philosophe conteste pour mieux reconstruire.

Les philosophes : Diderot, D'Alembert, Voltaire, ...

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L' Encyclopédie

Page de couverture de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, éd. 1751-1772.

La création du projet.

A l'origine, le projet de base n'était qu'une traduction. En effet, en 1745, André-François Le Breton, qui est imprimeur libraire à Paris, obtient un privilège royal pour la publication d'un « Dictionnaire universel des arts et des sciences ». Le titre est celui du dictionnaire encyclopédique de l'Anglais Chambers, dont la première édition remonte à 1728 et la cinquième à 1742. Le Breton souhaitait en publier une version française, et va donc en confier une traduction à Diderot en 1747.

C'est à partir de là que le projet se modifie. Diderot, aidé par D'Alembert pour la partie technique, envisage une œuvre complètement nouvelle dont il précise les caractéristiques dans le « Prospectus de l'Encyclopédie » (1750). L'encyclopédie consiste à dresser un bilan organisé des connaissances et de décrire « un tableau général des efforts de l'esprit humain dans tous les domaines et dans tous les siècles ». Le titre est « Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers ». Il insiste non seulement sur la grandeur du projet, par son nombre de domaines mais aussi de difficultés. Le mot « raisonné » doit être pris dans un double sens. D'un côté, il démontre une répartition d'ensemble, une organisation. De l'autre, comme ce mot a pour radical « raison », cela renforce son esprit philosophique. Au départ, ce n'était qu'une traduction, à présent nous sommes passés à une création. Environ vingt ans plus tard, l'oeuvre parvient à la publication de dix-sept volumes de textes et de dix volumes de planches, malgré de nombreux conflits et difficultés. C'est que la volonté de Diderot de « tout examiner, tout remuer sans exception et sans ménagement » ne plait pas au pouvoir politique, le clergé et certaines mentalités.

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