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Economie

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ue mais correcte qui serait :

«Quelles sont les modalités de cette décolonisation ? »

Une seconde problématique, plus élaborée, pourrait être : «Dans quelle mesure peut-on dire que la décolonisation africaine s'est déroulée de façon imparfaite et inaboutie ?»

MOBILISER DES CONNAISSANCES

Colonie, métropole, nationalisme, autonomie/indépendance, Commonwealth, Union française, apartheid sont des termes à connaître. Certains personnages nous semblent également incontournables : Ben Bella, Senghor, Nkrumah, Lumumba, de Gaulle.

FAIRE UN PLAN

I- 1945-1955 : un contexte favorable

II- De 1955-1965 : une décolonisation quasi-totale

III- De 1965 à nos jours : une décolonisation tardive

RÉDIGER L'INTRODUCTION

Vous devez rappeler, brièvement, que l'Afrique fut le continent où les appétits colonisateurs des Européens fut le plus important : la France, l'Angleterre, le Portugal... font l'objet d'une attention particulière puisque ce sont les principales puissances colonisatrices.

Votre copie sera valorisée si vous évoquez les situations contrastées entre les pays et rappelez l'indépendance de certains avant 1945 (Egypte, Éthiopie. - .). Le terme de décolonisation doit être défini et vous devez montrer en quoi 1945 est une année fondatrice pour l'essor des mouvements d'émancipation africains.

PLAN DÉTAILLÉ

Introduction

L'Afrique fut à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, le continent « privilégié» de l'expansion coloniale européenne. Le Portugal et la Belgique ont quelques possessions, l'Allemagne et l'Italie ont perdu les leurs à l'issue des deux guerres mondiales et ce sont la France et l'Angleterre les puissances dominantes.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la quasi-totalité des pays africains est dépendante (l'Egypte ou l'Union sud-africaine sont des exceptions). Après 1945, alors que les puissances européennes ont perdu beaucoup de prestige, les colonies s'engagent dans un processus de décolonisation par lequel l'Afrique se libère de la domination des pays européens. Cette émancipation fut longue - elle se termine en 1990 - et souvent difficile. Cette volonté d'émancipation voit le jour dans un contexte favorable où nombreux sont ceux qui soutiennent ce mouvement. Entre 1955 et 1965, la majorité des pays se libère de la tutelle européenne selon des modalités très différentes mais la fin très tardive de la décolonisation et la persistance de structures coloniales soulignent les difficultés de ce processus. Dans quelles mesures peut-on dire que la décolonisation africaine s'est déroulée de façon imparfaite et inaboutie ?

I - 1945-1955 : un contexte favorable

A. Des puissances coloniales discréditées et affaiblies

1- Défaite en 1940, la France a perdu de son prestige dans les colonies africaines et elle n'a réussi à maintenir sa tutelle que grâce à l'aide américaine. L'Angleterre sort vainqueur de ce conflit mais épuisée et son prestige est amoindri surtout à cause de ses revers asiatiques.

2- Les États-Unis et l'URSS, vainqueurs de la guerre, se font les hérauts de l'anticolonialisme. Les Américains rappellent qu'ils sont une ancienne colonie et les Soviétiques se réfèrent à la tradition révolutionnaire et éga-utaire du communisme.

3- L'ONU nouvellement créée en 1945 (charte de San Francisco), sert de tribune aux revendications libératrices et aux attaques contre les métropoles de la part des États sud-américains, arabes ou asiatiques.

B. L'essor des mouvements nationalistes et contestataires

1. Les élites africaines (ex. Léopold Sédar Senghor) se sont formées en Europe et se sont inspirées des valeurs européennes de droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

2. À la fin de la guerre, essor de mouvements nationalistes cristallisés autour du refus de la présence étrangère : le parti de l'Istiqlal au Maroc, le néo-Destour en Tunisie avec Habib Bourguiba, le panafricanisme de Kwame Nkrumah au Ghana (la Côte-de-l'Or)...

3. Au début des années 1950, la quasi-totalité des colonies asiatiques est libérée et ces pays servent d'exemple pour l'Afrique. En 1955, la conférence de Bandung en Indonésie, à laquelle participent plusieurs délégations africaines, condamne le colonialisme et rappelle le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

C. Des métropoles sourdes aux revendications

1. Face à ces revendications, les métropoles ne proposent que des avancées bien insuffisantes.

2. L'Angleterre s'oriente vers un Self-Government, forme d'autonomie pour ses colonies, processus « gradualiste » qui s'effectuera par étapes.

3. La France crée l'Union française en 1946 mais n'envisage ni autonomie ni indépendance.

4. Les positions du Portugal et de la Belgique sont similaires.

La colonisation et le système colonial, critiqués et contestés de toutes parts, ont vécu, et la décennie qui s'annonce en 1955 sera celle des libérations, pacifiques ou non.

II- 1955-1965 : une décolonisation quasi-totale

A. Des indépendances négociées

1. Dans la plupart des pays africains, l'indépendance est octroyée sans violence après négociations et dans le cadre d'accords.

2. Le Ghana, dirigé par Nkrumah, est le premier pays noir indépendant et son leader prêche l'unité africaine (1957).

3. Dans sa foulée, la plupart des colonies anglaises (Nigeria, Gambie...) obtiennent l'indépendance mais restent attachées à l'Angleterre grâce au Commonwealth.

4. L'Afrique noire française (Mali, Côte d'Ivoire, Sénégal...) envisage une forme d'autonomie et non l'indépendance. A partir de 1956, la loi-cadre Defferre permet le transfert de la souveraineté aux anciennes colonies : en 1960 les territoires de l'AEF et de l'AOF sont indépendants.

5. Les colonies italiennes (Libye, Somalie) confiées à l'ONU deviennent indépendantes en 1951 et I960.

B. Des luttes pour l'indépendance plus ou moins violentes

Certaines indépendances ont été plus difficiles et sanglantes essentiellement sur des territoires où la population européenne était nombreuse (Algérie, Kenya).

1. Les indépendances du Maroc et de la Tunisie sans être d'une violence extrême furent tendues (exil de Mohammed V, terrorisme et représailles) et obtenues en 1956.

2. Au Kenya, l'Angleterre doit faire face au soulèvement sanglant des Mau-Mau en 1952 contre les «collaborateurs noirs» d'abord puis contre les Blancs. Il fut violemment réprimé. Indépendance en 1963.

3. L'Algérie, colonie de peuplement, où résidaient 1 million de Français (les pieds-noirs) entre le 1er novembre 1954 dans une guerre longue pendant laquelle la position de la métropole évolue de l'intransigeance à l'inéluctable indépendance (accords d'Évian en 1962).

C. Le Congo belge : une négociation qui tourne à la guerre civile

1. La colonisation n'engendra pas l'émergence d'une élite et maintint une séparation entre les ethnies. À la fin des années 1950, le Congo se trouva dépourvu de personnel pour prendre la suite des Belges.

2. Bâclée, l'indépendance octroyée en 1960 laisse un pays divisé. Patrice Lumumba, Premier ministre (assassiné en 1961), partisan d'un pouvoir centralisé, doit faire face à la sécession du Katanga, riche province minière, qui se termine en 1963 après une guerre civile terrible.

3. En 1964, le général Mobutu prend le pouvoir.

L'ensemble de ces décolonisations donne naissance à

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