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Esclavage

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urs muscles et ainsi les rendre plus attrayants lors de la vente et faire monter leur prix lors des négociations. Une fois vendus comme esclaves dans les plantations sucrières les esclaves étaient soumis au code noir, un ensemble d’articles répressifs qui fixaient les barrières que ne devait pas franchir l’esclave, si il enfreignait ces règles les châtiments encourus allaient de la mutilation pour vol, à la mort si récidive ou fuite. L’espérance de vie d’un esclave aux plantations n’excédait généralement pas quinze ans.

Pourtant, progressivement, des voix s’élèvent contre cette pratique particulièrement dans l’Europe des Lumières. Dès lors que le statut du nègre à été mis en doute et qu’il apparaissait possible qu’il soit un homme et non une marchandise, des mouvements abolitionnistes se sont mis en place.

Nous pouvons nous interroger en quoi l’accès à l’abolition de l’esclavage à été long et fastidieux, en soulevant de lourds enjeux à la fois politiques, économiques et moraux.

Dans un premier temps je me pencherai sur les facteurs du développement du mouvement abolitionniste. Ensuite je m’intéresserai aux tentatives d’abolition de la traite et de l’esclavage.

Enfin, je m’attacherai à expliquer les ultimes étapes qui ont conduit à l’abolition de la traite et de l’esclavage aux colonies françaises en 1848.

Les facteurs du mouvement abolitionniste :

Au XVIII dans l’Europe des Lumières, des idées nouvelles portées par les philosophes ont émergé. Les dénonciations de l’esclavage et de la traite des noirs augmentèrent de manière croissante. En effet les Lumières défendent les libertés et les droits de chaque homme. Et dès lors que le statut du noir a commencé à être mis en doute, en un mot, des intellectuels, des scientifiques, se sont rendus compte que le noir d’Afrique possédaient les mêmes caractéristiques anatomiques qu’un européen et comme si cela ne suffisait pas, Voltaire dans son dictionnaire philosophique affirme que les hommes de toutes race ont cette caractéristique commune à tous les hommes qu’ils sont dotés de la raison. Or dès lors que le nègre pourrait être un homme alors c’est que les européens qui se veulent être les maitres de la civilisation n’auraient été que de barbares assassins depuis le début de la traite.

Les Lumières considéraient alors comme inhumain la pratique de la traite des noirs et de l’esclavage. Le fait de réduire un homme de couleur à l’état de bête de somme en l’arrachant à sa terre nourricière pour le jeter arraché de part en part dans les cales des navires avant de lui faire traverser l’océan pour ensuite le revendre à l’égal d’une simple marchandise. Voici ce que dénoncent les philosophes du XVIIIe dans leurs écrits.

En passant par Voltaire dans son célèbre ouvrage Candide paru en 1759 dans lequel il dénonce entre autres les injustices de la traite et de l’esclavage à travers la voix d’un nègre ayant été puni par ses maitres car il avait enfreint les règles du code noir. Cette désobéissance lui a valu le chatiment d’une main coupée ainsi que d’une jambe. Ce nègre du nom de Surinam expliquait au héros du compte philosophique que « c’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe », du sucre donc issu de la sueur, de la souffrance et du sang de milliers de nègres.

Mais avant Voltaire il y eut Montesquieu qui dans son ouvrage, l’esprit des Lois paru en 1748 reprend ironiquement les arguments des esclavagistes pour mieux les dénoncer.

Rousseau lui dans Du contrat social paru en 1762 démontre que l’esclavage ne peut résulter d’une convention normale et libre, il n’a d’autre fondement que la loi du plus fort.

b) Les sociétés abolitionnistes.

A la fin du XVIIIe vont apparaitre des mouvements de contestation à travers la formation de sociétés abolitionnistes. Ainsi la première d’entre elles est formée en Angleterre en 1787, très rapidement suivie par son homologue française en 1788 La société des Amis des Noirs. Ceci étant , la société des amis des noirs, consciente de l’opposition qu’elle pouvait soulever se contentait de réclamer l’abolition de la traite et non de l’esclavage, d’ailleurs il faut différencier traite et esclavage, le mot traite la traite désigne le fait de capturer et de transporter les Africains vers les colonies, alors que l’esclavage est le fait de les faire travailler sur ces mêmes colonies. En effet, le problème est que sur la traite et l’esclavage reposent une économie, des enjeux économiques très importants, et que si l’esclavage s’arrêtait brutalement c’est toute l’économie du marché colonial qui, non préparé, s’effondrerait brutalement.

dans la pensée des abolitionnistes, l’interdiction de la traite, en supprimant les sources d’approvisionnement d’esclaves, ferait mourir de lui-même l’esclavage, puisque le taux de fécondité des Africains captifs ne permettait pas un renouvellement suffisant des travailleurs serviles des colonies.

II Les tentatives face à des obstacles.

Les révoltes d’esclaves dans le sens ou elles étaient plutôt isolées et mal organisées étaient assez facilement matées. Cela dit l’année 1789 marquée par la révolution eut aussi des retentissements dans les colonies marqués par des rebellions d’une ampleur sans précédent. Le mouvement est parti de Saint Pierre en Martinique le 30 aout. Les esclaves des plantations de Saint Pierre se sont soulevés contre leurs maitres et le peu d’esclaves ayant reçu un minimum d’alphabétisation se sont mis à écrire des lettres dans lesquelles ils revendiquent leur liberté et affirment qu’ils se refusent à travailler de nouveau pour leurs maitres. cet état d'esprit se manifeste sur diverses habitations dans plusieurs communes de la Martinique Saint Esprit, Marin, Rivière Pilote, Sainte Luce Gros Morne ou encore Prêcheur.

Ce mouvement s’intensifia en novembre et se propagea aux autres colonies françaises, Guadeloupe et particulièrement Saint Domingue. Et c’est justement cet exaspération des tensions, des conflits qui va rendre la situation ingérable et pousser la convention du 4 février 1794 sous le premier Empire à abolir l’esclavage aux colonies. En effet, les deux commissaires de l’ile de Saint Domingue n’arrivant plus à faire face aux mouvements de révolte n’ont eu d’autre choix pour ramener le calme sur l’ile que de céder aux revendications des révoltés et de décréter la liberté totale des esclaves à Saint Domingue forçant donc la convention à réagir et à l’établir aux autres colonies ce décret d’abolition est le décret de pluviôse

Mais cette abolition est de courte durée et ne profite guère aux esclaves. En effet, les Anglais profitent des troubles causés par la révolution pour s’accaparer les colonies françaises. A la grande satisfaction des planteurs puisque les Anglais eux n’ont pas aboli l’esclavage.

De plus je dis de courte durée car huit ans plus tard Napoléon Bonaparte rétablit l’esclavage dans ses colonies retrouvées afin de stabiliser la situation. Les planteurs qui bénéficiaient de l’aide des Anglais dans l’exploitation de leurs plantations craignaient par le retour de Napoléon que l’esclavage soit de nouveau aboli. Les noirs redevenaient donc esclaves et les insurgés matés.

Je citerai également un cas particulier que je n’ai pas encore abordé, celui de l’ile Bourbon, appelée aujourd’hui la réunion. Celle-ci voit d’un très mauvais œil le décret d’abolition. Et dès que le décret arrive sur le site, L'Assemblée coloniale de l'île de La réunion se prononça contre ce décret et réclama avec insistance à la Convention sa suppression pure et simple. Les Réunionnais n'obtiennent qu'un sursis et décident alors de ne pas appliquer le décret d'abolition. L'île de La Réunion continue de pratiquer l'esclavage en toute impunité, malgré l'illégalité de la situation.

Certes le décret n’a pas été réellement appliqué et de plus il a été de très courte durée mais ce qu’il faut noter c’est tout de même l’avancée formidable qu’a provoqué ce décret, vers l’abolition de l’esclavage. C’est un pas qui a été franchi et les esclaves ayant gouté à la liberté n’ont plus la même façon de penser.

III – vers l’abolition définitive.

A Saint Domingue.

Revenons à Saint Domingue qui fut l’une des premières iles a se libérer du joug de l’esclavage grâce à l’énergie déployée par un homme, un esclave affranchi devenu général, François-Dominique Toussaint.

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