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Euthanasie

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ira jamais. Qu’elle est donc le gain pour l’humanité à maintenir cet individu en vie ?

Nous pouvons penser que Kant serait en faveur de l’euthanasie dans ce cas présent car, (c’est cruel à dire) mais le maintien de cette vie dans de telles conditions représente plus une perte pour l’humanité. Elle engendre des frais médicaux inutiles notamment pour la famille qui ne peut que constater la mort mentale et affective.

Il existe cependant un principe fondamentale qui prime sur la question de l’euthanasie et qui est : l’interdit du meurtre. Pourtant, il est possible de passer outre cet interdit : par compassion.

Qu’est ce que la compassion ? la compassion est une caractéristique fondamentale de l’humanité qui nous lie les un aux autres par notre condition et nous permet d’apercevoir la souffrance d’autrui. La compassion regroupe des valeurs comme l’amitié, la pitié ou encore l’empathie. Elle permet à un individu de se mettre à la place d’un autre, c’est-à-dire de ressentir ses sentiments, en l’occurrence une souffrance. Cette expérience qui consiste à ressentir les souffrances d’un autre découle du fait que nous avons tous (presque tous) les mêmes principes fondamentaux. De ce fait, il est possible d’accorder l’euthanasie à celui qui l’à demande parce que sa souffrance est ressentie par ma propre personne et que je veux là faire cesser.

Dans ce cas-ci, le principe fondamental de toutes nos société et de notre morale commune qui est celui de ne pas commettre de meurtre peut être transgressé. L’euthanasie affaiblie donc ce principe fondamental.

Pour pouvoir aborder le point de vue de David Hume, il faut distinguer le suicide de l’euthanasie. L’euthanasie est considérée comme une aide au suicide, c’est la mort donnée par un tiers (ce qui est un changement fondamental d’un point de vue juridique). Dans son « essai sur le suicide », Hume oppose la philosophie à la superstition et à la religion : « L’un des avantages considérables de la Philosophie est qu’elle constitue un antidote souverain à la superstition et à la fausse religion. »

Nous connaissons le point de vue de la religion chrétienne, elle affirme que l’euthanasie est moralement inacceptable et qu’elle constitue une offense envers Dieu. Cependant, le philosophe interprète d’une autre manière cette doxa religieuse. Il affirme que le suicide n’est pas une atteinte envers Dieu, car, d’une certaine manière « Tous les évènements peuvent être qualifiés d’actions du Tout-puissant. » Tout est l’opération de Dieu.

De ce fait, lorsqu’un être humain juge que sa vie ne vaut plus la peine d’être vécue, que les souffrances et le malheur sont insurmontables, il possède le droit le mettre fin à ses jours. Dans ce sens, il dispose de sa vie comme il l’entend, car, si Dieu (et c’est l’argument principal de Hume) n’avait pas voulu que l’Homme puisse se suicider, il n’aurait pas mis ce « pouvoir » ou plutôt cette possibilité entre nos mains. Dieu nous accorde le pouvoir de disposer de notre vie selon notre sagesse : le suicide et l’euthanasie sont donc des actes volontaires. Avec la vision de Hume : « les lois générales de la matière et du mouvement » ne sont pas transgressées. Ce raisonnement sur le suicide peut correspondre à l’euthanasie car si les douleurs et le malheur sont insurmontables, le patient doit pouvoir décider de la fin de sa vie. La différence avec le suicide réside dans le fait que la personne concernée est privée d’autonomie, elle a besoin de l’aide d’un tiers. Il faut donc pouvoir respecter la volonté du patient.

En somme, nous avons constaté qu’il est possible de passer outre l’avis du patient si il existe un intérêt universelle. Nous avons également établi qu’il est possible de transgresser le principe fondamental qui est l’interdiction du meurtre ou selon la religion : « Tu ne tueras

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