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Hannibal Barcz

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en Espagne, Hannibal y apparaît sous l'aspect d'un prince hellénistique, assez proche d'Alexandre qu'il avait pris pour modèle.

L’époque hellénistique est le nom que l’on donne à la période qui suit la conquête d’une partie du monde méditerranéen et de l’Asie par Alexandre le Grand jusqu’à la domination romaine.

La tête casquée du musée de Naples, souvent considérée comme portrait d'Hannibal, est une œuvre du IIe siècle après J.-C. dont l'identification ne repose sur aucune base sérieuse.

Les historiens anciens, Polybe et Tite-Live en particulier, soulignent l'indomptable énergie d'Hannibal – servie par une résistance physique exceptionnelle –, son intelligence et son extraordinaire faculté d'adaptation aux situations les plus difficiles.

Ils admirent surtout ses qualités de stratège et de chef capable de diriger des armées dans les pires conditions. L'originalité de sa tactique a surtout été reconnue à l'époque moderne ; elle s'inspire parfois de celle d'Alexandre et de ses successeurs. Non seulement Hannibal utilise des éléphants comme des chars d'assaut, mais il invente les actions de « commandos », constitués par des troupes de choc peu nombreuses mais parfaitement entraînées. Renouant avec les traditions militaires puniques, il recrute des mercenaires aux îles Baléares et en Gaule.

Ceux-ci constitueront la masse de manœuvre à laquelle viendront se heurter les forces romaines, notamment à Cannes (216), avant que les troupes carthaginoises ne soient engagées dans la bataille.

Le plan d'Hannibal

Comme son père, Hannibal a été dominé toute sa vie par l'idée de la revanche contre Rome, qui, au terme d'une guerre de plus de vingt ans (264-241), a réduit Carthage au rôle de puissance secondaire en lui arrachant la Sicile et la Sardaigne. Afin d'organiser la revanche, Amilcar Barca avait tenté de trouver des ressources économiques et des expédients militaires nouveaux. Dans cette intention, il avait créé en Espagne un État colonial, organisé comme les royaumes hellénistiques, dont il était le véritable maître. Hannibal a surtout étudié les faiblesses de la confédération italique que Rome a constituée depuis le milieu du IVe siècle. Il vise à en détacher les cités campaniennes et grecques situées au sud du Latium, qui forment les postes clefs de la puissance économique et maritime de Rome. Pour leur permettre de se libérer, il lui faut neutraliser la force militaire des légions. À cette fin Hannibal compte utiliser le potentiel humain du monde celtique et engager des auxiliaires gaulois. C'est cette considération, plus encore que la faiblesse de sa marine, qui le détermine à attaquer l'Italie par voie de terre.

La première phase de la guerre

Son plan mis au point, Hannibal cherche délibérément le conflit, en attaquant Sagonte, ville ibérique alliée de Rome et protégée par l'accord imposé par le Sénat à Asdrubal Ier, qui interdit à l'armée carthaginoise de franchir le Jucar.

Les gouvernants romains font preuve d'une irrésolution qui permet à Hannibal de prendre et de détruire la ville. Rome déclare alors la guerre.

Hannibal arrive en Gaule en contournant les villes grecques de Catalogne. Bien accueilli par les Gaulois Volques qui viennent de s'assurer le contrôle du Languedoc, il établit des garnisons dans certaines de leurs places et s'avance sans combat jusqu'au Rhône. Mais il doit disputer le passage du fleuve à d'autres Gaulois ameutés par les Marseillais, puis remonter vers le nord et forcer le passage à travers les défilés alpestres, sans doute au Grand-Saint-Bernard.

Les batailles du Tessin et de la Trébie (automne 218) donnent aux Carthaginois le contrôle de la Cisalpine. Après s'être reposés en Bologne, ils descendent en mars 217 vers l'Étrurie et écrasent à Trasimène les deux légions du consul Flaminius (21 juin). Hannibal, contournant Rome, marche alors par la côte adriatique vers Capoue, où ses amis politiques ont pris le pouvoir, mais hésitent encore devant la défection ouverte. Fabius Maximus, nommé dictateur à Rome, s'efforce de sauver l'essentiel par une tactique de temporisation devenue proverbiale.

Mais en 216 les élections donnent le pouvoir aux partisans de l'offensive, les deux consuls Terentius Varro et Paul Émile.

Deux fois supérieures en nombre après une mobilisation générale, les armées romaines seront de nouveau anéanties le 2 août, près de Cannes

L'échec du plan d'Hannibal

La puissance militaire qui unissait l'Italie étant ainsi brisée,

Hannibal peut espérer la désagrégation de la confédération.

Effectivement, Capoue passe dans son camp, suivie par les Grecs de Tarente et de Syracuse.

Mais, ces ralliements ne permettent pas à la flotte punique de reprendre le contrôle de la mer.

D'autre part, au milieu des épreuves, rassemblant toutes ses énergies, Rome a réussi à créer au centre de l'Italie une formation politique d'un type nouveau, un véritable État national, dont le noyau n'a pas été entamé par les défections de ses associés, et qui révèle une vitalité et une capacité de résistance qu'Hannibal n'avait pas soupçonnées. Les légions se reconstituent ; la tactique de Fabius ayant fait ses preuves, elles évitent maintenant les grandes batailles et s'appliquent à « grignoter » patiemment les positions carthaginoises.

Dans le même temps le royaume barcide d'Espagne, agglomérat de peuples unis seulement par la force et la diplomatie, s'effondre aussi vite qu'il a été constitué : dès 216 les deux frères Scipion, Cneus et Publius, parviennent à rallier à la cause romaine la plupart des tribus de la Meseta, ne laissant aux Carthaginois que la Bétique (l'Andalousie) et les côtes méditerranéennes du Sud-Est.

Devant l'échec de ses espoirs, Hannibal tente d'élargir ses plans en entraînant le monde grec dans la lutte contre Rome. Il obtient dès 216 l'alliance du roi de Macédoine Philippe V, qui dispose de la meilleure armée hellénique.

Mais ce succès diplomatique demeure sans effet sur l'évolution de la guerre : Philippe est retenu par les affaires grecques et Rome conserve la maîtrise de la mer. La reprise de Capoue et de Syracuse en 211 ruine toute possibilité de débarquement grec ou punique en Italie.

Dernière phase de la guerre

Une dernière chance s'offre pourtant aux Carthaginois en cette même année 211. Mal soutenus par le gouvernement romain (pour des raisons de politique intérieure sans doute), les Scipions sont brusquement abandonnés par leurs alliés espagnols, vaincus et tués. Le fils de l'un d'eux, Publius Scipio, le futur Scipion l'Africain, obtient du peuple l'autorisation d'aller venger son frère et son oncle et, à peine arrivé en Espagne, en 210, enlève par surprise Carthagène, capitale des Barcides. Mais Asdrubal II profite de l'occasion pour

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