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Hegel Jacqueline Russ

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, au milieu du Lac de Bienne, dont il gardera un merveilleux souvenir, et quelques mois en Angleterre, à l’invitation de Hume. Se croyant victime d’un vaste complot, son délire de la persécution est aggravé par les persécutions objectives dont il est victime et il meurt à Paris en 1778 (un mois après Voltaire).

2. CHAMP INTELLECTUEL D’ACTION

a. Art

Rousseau a gagné sa vie en enseignant la musique et en copiant des partitions et composé diverses œuvres dont un opéra, le Devin du village, qui fut joué devant le roi. Il a inventé une nouveau mode de notation musicale.

Sur le plan littéraire, c’est un remarquable écrivain, qui a innové en matière de roman, de biographie, et qui annonce le romantisme (voir ci-dessous l’homme et son impact).

b. Science

La science est pour lui le fruit de la civilisation, source elle-même de tous nos vices (Discours sur les sciences et les arts) : « L’astronomie est née de la superstition ; l’éloquence de l’ambition, de la haine, de l’adulation, du mensonge ; la géométrie, de l’avarice ; la physique d’une vaine curiosité : toutes, y compris la morale elle-même, naissent de l’orgueil de l’homme. »

c. Religion

Contre les querelles incessantes des philosophes et les rivalités entre religions révélées, Rousseau propose, dans la profession de foi du Vicaire Savoyard, extrait de l’Émile (chapitre 4), une religion naturelle, née de la seule lumière intérieure (ou sentiment intérieur). « Si l’on eût écouté que ce que Dieu dit au cœur de l’homme, il n’y aurait jamais eu qu’une religion sur la terre. »

Elle repose sur trois dogmes : • 1. L’existence d’un cause incréé et immatérielle. • 2. L’intelligence de cette cause qui agit selon des lois. • 3. L’immortalité de l’âme et la liberté de l’homme.

« Le culte que Dieu demande est celui du cœur ; et celui-là, quand il est sincère, est toujours uniforme… Dieu veut être adoré en esprit et en vérité. Quant au culte extérieur, s’il doit être uniforme pour le bon ordre, c’est purement une affaire de police [de réglementation] ; il ne faut point de révélation pour cela. »

« Voyez le spectacle de la nature, écoutez la voix intérieure. Dieu n’a-t-il pas tout dit à nos yeux, à notre conscience, à notre jugement ? Qu’est-ce que les hommes nous diront de plus ? »

La conscience morale : « Il est au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu… et c’est à ce principe que je donne le nom de conscience. […]

Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix, guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions… »

Rousseau exprime son admiration pour Jésus et conseille à chacun de garder sa religion dans la tolérance.

– La religion naturelle est complétée par la religion civile qui la complète par l’injonction de reconnaître « la sainteté du contrat et des lois ». Il appartient au souverain d’en fixer les articles sans lesquels il est impossible d’être un bon citoyen et un sujet fidèle. Il peut bannir comme insociable celui qui les refuse. Elle est la condition de la liberté des citoyens, de l’attachement à l’État et d’une humanité pacifiée.

d. Politique

La politique doit permettre à l’homme de retrouver son état naturel (état non pas historique mais constitutif de la nature humaine) en passant à l’état civil, qui en est en quelque sorte l’aboutissement

La société politique est basée sur un pacte selon lequel l’individu renonce à ses droits au bénéfice de la volonté générale et du bien collectif, l’obéissance à la loi générale permettant de restituer à chacun ce qu’il a cédé. (Voir le Contrat social)

3. IDÉES PRINCIPALES SUR

a. Dieu

L’existence de Dieu se déduit de la nécessité d’une cause à l’origine de l’univers et de l’ordre qui y règne. L’âme, par ailleurs, est le siège d’une activité spirituelle.

b. L’homme

L’homme à l’état de nature (hors liens sociaux : à sa naissance pour l’individu, avant l’avènement de la civilisation pour la collectivité) s’oppose à l’homme artificiel, fruit de la société et de la civilisation, qui l’a éloigné de la vertu, de ses origines et de sa véritable nature et a développé les vices qui gouvernent la vie sociale. (Voir reste de la fiche).

L’homme est par nature un être spontané, simple, vivant isolé, mû par ses seuls besoins, doté de la seule vertu naturelle (capacité naturelle à vouloir bonheur de ses semblables) qu’est la pitié (capacité à ressentir la souffrance de ses congénères), libre et le sachant, perfectible.

Rousseau insiste sur l’importance de la sensibilité, du sentiment et des passions et assigne comme but à la raison d’instaurer « équilibre et ordre dans tous les aspects de l’homme, et comme condition indispensable pour le retour à la véritable nature humaine. » (poly DSG)

Le seul vrai bonheur est le sentiment et jouissance de sa propre existence (voir citation).

4. ŒUVRES PRINCIPALES

(Courte fiche explicative des plus importantes)

• Le Discours sur les sciences et les arts ((1750), sur un sujet mis au concours par l’Académie de Dijon, remporte le prix et le rend célèbre. Il découvre à cette occasion ce qui fera le fond de toute sa pensée : l’homme est bon et heureux par nature ; c’est la civilisation (les sciences et les arts) qui l’a corrompu et a ruiné son bonheur primitif.

• Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (publié en 1755), sujet à nouveau mis au concours par l’Académie de Dijon.

Il y présente, comme hypothèse de travail (et non comme un fait historique, ce qui avait été le cas jusque-là) l’homme à l’état de nature, menant une vie simple, isolé et heureux.

« Tout est bien sortant des mains de l’Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l’homme » (première phrase de l’Émile).

C’est la vie en société et la civilisation qui a corrompu l’homme, né pour être libre, et engendré l’inégalité : l’instauration de la propriété a entraîné l’apparition des riches et des pauvres) ; l’instauration de la magistrature celle des puissants et des faibles ; et la transformation du pouvoir légitime en pouvoir arbitraire celle des maîtres et des esclaves.

Le développement des sciences, des arts et du luxe sont liés aux vices (ex. l’astronomie a pour motivation la superstition).

• Julie ou la nouvelle Héloïse (1761), roman épistolaire au succès prodigieux car, exaltant l’amour, le combat entre la passion et la vertu, et le sentiment de la nature. il fait appel à l’émotion et à la sensibilité, pendant devenu nécessaire à l’influence desséchante du rationalisme. Il promeut le lien familial et le choix du conjoint par le cœur et non la condition sociale. Toutes choses qui représentent un retour à la nature.

• Du contrat social (1762)

Rousseau tente d’y poser les principes d’une société juste.

Elle repose sur un « pacte social », librement accepté, dans lequel les citoyens renoncent à leurs droits au profit de la volonté générale et de l’intérêt commun, qui leur garantit l’égalité et la liberté. Cette volonté générale s’exprime à travers des lois de portée universelle, applicable à tous.

C’est le peuple souverain qui légifère et délègue l’exécutif à un gouvernement (le prince), révocable en permanence.

Le régime politique idéal est la démocratie pure mais elle exige tant de vertu qu’elle ne convient qu’à « un peuple de dieux ». Pratiquement, le gouvernement démocratique convient aux petits États, l’aristocratique aux moyens, le monarchique aux grands. Tout bon gouvernement est une république (la volonté générale est souveraine).

• l’Émile ou de l’éducation (1762)

Traité d’éducation romancé qui promeut une éducation selon l’état de nature, qui est celui de l’enfant à la naissance. Elle protège l’enfant de la corruption apportée par la civilisation (éducation négative), respecte les différentes étapes de la croissance au lieu de considérer l’enfant comme un adulte miniature. Elle préconise le développement des sens, de l’observation et de la découverte par l’enfant. Livre I, de 1 à 5 ans (épanouissement physique) ; livre II, de 6 à 12 ans (activités physiques, expériences tirées de sa confrontation à la nature, pas de livres) ; livre III, de 12 à 15 ans (éducation intellectuelle et technique, observation et apprentissage d’un métier manuel); livre IIV, de 15 à 20 (éducation morale et religieuse) ; livre V, l’éducation féminine, entièrement « relative aux hommes » ), le mariage.

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