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Hugo

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eux strophes qui se mettent ainsi en valeur. Le « Mais » marque cette opposition. Il y a donc une insistance sur le caractère péjoratif de la condition humaine tout comme sur le caractère mélioratif de la nature.

3) Le rapprochement entre la nature et Dieu

Dans la dernière strophe, on note un rapprochement entre Dieu et la nature : « Sous la nature enfin découvre son auteur ! ».

- Cela fait ressortir l’aspect mystique, divin et spirituel de la nature tout comme le vocabulaire : « l’astre du mystère » ; « l’esprit ».

- On note aussi la présence du ciel : « ciel » ; « l’air » ; « vole ».

Conclusion

Dans cet extrait de Le Vallon, Lamartine commence à faire un blâme de la condition humaine pour ensuite, mieux faire ressortir l’éloge de la nature qu’il rapproche avec Dieu.

Présentation du recueil

Les Méditations fut le début de Lamartine dans la poésie ainsi que le début de la poésie romantique dans la littérature française ... qui eu un magnifique succès. Après la poésie sensuelle, sèche et conventionnelle des derniers classiques, on fut surpris et charmé d'entendre un poète qui osait être ému et sincère, dont la mélancolie, doucement élégiaque, n'en était pas moins forte et profonde. La forme des Méditations, souvent molle et fluide, atteint, quand elle est soutenue par un sentiment profond, la plus forte et la plus suave harmonie.

Ce recueil contient des poèmes composés entre 1815 et 1820, dont les plus fameux sont : Le Lac, l'Isolement, le Soir, le Vallon, le Golfe de Baïa et l'Automne.

C'est un mince recueil de 24 poèmes dont le succès s'explique par leur adéquation à leur époque, à l'émergence d'une sensibilité nouvelle, liée aux bouleversements de l'histoire, aux incertitudes de l'avenir et à une nouvelle vision de l'individu, perçu comme être sensible, complexe et comme centre de la représentation. Les Méditations se présentent comme une sorte de rêverie mélancolique sur le thème de la foi et celui de l'amour. Le poète, qui parle à la première personne, évoque le souvenir de son amante perdue, qu'il appelle Elvire, et dans laquelle on s'accorde le plus souvent à reconnaître Julie Charles. L'un des poèmes les plus célèbres des Méditations est une élégie, «le Lac», qui fut directement inspiré par la rencontre avec Julie Charles sur les bords du lac du Bourget. Lamartine est obsédé par la pensée de la mort et par delà il rêve à la vie éternelle. Le thème dominant est la hantise du temps qui passe et qui corrompt tout. Dans un style très affectif, le poète et sa bien-aimée, à laquelle il prête sa voix, supplient le temps, la forêt, les grottes, le lac lui-même, la nature tout entière enfin, de préserver à jamais les instants de bonheur qu'ils sont en train de partager.

Rappelons d'abord que le poète, chez Lamartine, est un être seul, isolé, plus près de Dieu et de la Nature que de ses frères humains. Ajoutons que ce poète souffre d'une mélancolie, d'une maladie de l'âme qui annonce le Mal du siècle de Musset ou le spleen baudelairien. Il n'est pas non plus indifférent de noter que les épanchements de Lamartine - ceux qu'on entend dans Le Lac, L'Automne ou Le Vallon ont cette qualité proprement romantique d'êtres nés de son expérience la plus intime, la plus personnelle, mais d'avoir en même temps pu rejoindre des générations entières de lecteurs où chacun prend cette expérience comme la sienne.

Analyse : Le Vallon

Le Vallon, qui fait partie des Méditations poétiques, a sans doute été écrit en août 1819. Il illustre parfaitement sa confiance envers la Nature, symbolisée ici par ce vallon situé dans les montagnes du Dauphiné, près du Grand-Lemps, chez son ami Virieu. Ce poème, "conçu un 8 août" en souvenir de Julie Charles, décrit la quiétude, mais aussi le mystère de la Nature représentée par un magnifique vallon au fond duquel coulent deux ruisseaux. Lamartine compare sa propre existence à ces ruisseaux. L’écoulement des filets d’eau l’émeut, son "âme est troublée", car la vie "coule" si vite. La strophe quatre exprime les sentiments à la fois profonds et contradictoires du poète :

"La source de mes jours comme eux s’est écoulée ; Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour ; Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée N’aura pas réfléchi les clartés d’un beau jour."

Le vallon est personnifié,il est représenté comme un interlocuteur. Lamartine s’adresse personnellement au "vallon de son enfance" et aux "beaux lieux". Ici, la Nature est plus que de la matière, elle est une création métaphysique dans laquelle la matière et l’esprit sont fusionnés.

L’idée de fusion est très présente chez Lamartine :

"Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure Tracent en serpentant les contours du vallon ; Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure, Et non loin de leur source ils se perdent sans nom."

Ou encore :

"De lumière et d’ombrage elle t’entoure encore : Détache ton amour des faux biens que tu perds ; Adore ici l’écho qu’adorait Pythagore, Prête avec lui l’oreille aux célestes concerts."

Le dieu de la Nature se manifeste dans ces deux ruisseaux. Lamartine est en communion avec ce "dieu". Et pourtant, ces ruisseaux se perdent. Le dieu des romantiques, la Nature, n’est qu’un dieu impersonnel qui fuit dans l’espace et le temps. Le bonheur de Lamartine n’est déjà plus.Quant à la référence à Pythagore, est fort explicite. En effet, Pythagore, de même que ses disciples, se sont intéressés à la musique. Pour eux, la musique est à l’origine de l’harmonie universelle qui régit le monde par des mouvements réguliers. Le monde en tant que système cosmogonique* serait donc régi par l’harmonie

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