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Inconscient

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s’il s’agit avant tout de soi, ne faut-il pas se connaître, pour savoir ce qui est bien pour soi ?

La conscience semble se distinguer de la raison, non pas parce que la raison pourrait exister sans conscience, mais parce que la conscience ne se limite pas à la rationalité : les sensations, les émotions, les opinions plus ou moins fondées, l’intuition, sont des phénomènes de la conscience. Ce qui fait l’identité irréductible d’un sujet semble plutôt se trouver du côté de la conscience, avec l’ensemble de son vécu, que de la raison, plus objective, par laquelle la personne ne diffère nullement d’une autre.

Si la conscience enregistre les sensations, elle est aussi capable de prendre de la distance avec elles, de distinguer ce qui relève du moi et ce qui relève du monde. Elle représente ainsi un moyen privilégié d’accès au réel.

L’idée d’un inconscient psychique pose deux types de problèmes. D’abord la conscience peut paraître, non pas le lieu d’une révélation ou d’une vérité, mais au contraire la source de l’illusion. Prendre conscience pourrait signifier se tromper sur soi-même et sur les choses. D’autre part, l’hypothèse d’un inconscient dominateur nous conduit à mettre en question la liberté humaine, l’autonomie individuelle, si tant est que celle-ci ait son siège et sa garantie dans la conscience seule. La conscience est-elle capable de porter un jugement critique sur elle-même, de s’interroger ? Sans soute plus que l’instinct, et ce pouvoir de délibération ramènerait la liberté du côté de la conscience.

Avec la complicité de la raison, pour des raisons de convenance, la conscience nous empêche d’être nous même et de nous exprimer. Ma conscience serait en réalité le regard d’autrui. Quant à l’inconscient, ce qui peut en faire aussi une hypothèse contraire à la liberté humaine, est qu’elle nous renvoie au corps. Entre autres raisons parce que nos fonctions physiologiques échappent pour une large part non seulement à notre conscience, mais aussi à notre contrôle.

Il n’en va pas de même de nos actions, par lesquelles nous inscrivons délibérément notre subjectivité dans le monde. Mais ces actions suffisent-elles pour autant à nous définir ? Le moi est-il bien ce qui se manifeste à travers elles, ou est-il caché par elles ? Que reste-t-il alors de l’individualité de chacun, sinon une histoire fabriquée par une conscience ?

Qu’est-ce que le sujet, l’individu ? Peut-on réellement définir ce qui ne change pas, ce qui reste immuable dans un être, au-delà de toutes les modifications que le temps et les circonstances ont apportées ? Ces modifications ne constituent-elles pas de surcroît cet être dans son existence actuelle ?

Sommes nous un être isolé, ou faisons nous partie d’un tout ? Est-ce la conscience qui, restant la même, permettrait de définir cette identité, ou bien est-elle aussi soumise au monde et à l’histoire ? Deux conceptions s’affichent, l’une qui fait de la conscience un guide, un prescripteur faisant écho aux exigences sociales, l’autre qui la

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