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L'Affaire Dreyfus

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eyfus, et qui en persuade également Georges Clemenceau, ancien député et alors simple journaliste. Le même mois, Mathieu Dreyfus porte plainte auprès du ministère de la Guerre contre Walsin-Esterházy. Alors que le cercle des dreyfusards s'élargit, deux événements quasi simultanés donnent en janvier 1898 une dimension nationale à l'affaire : Esterházy est acquitté, sous les acclamations des conservateurs et des nationalistes. En1897, le nouveau chef des renseignements français découvre le véritable auteur de la lettre. Aussitôt le frère du capitaine Dreyfus réclame la révision du procès. Jugé en conseil de guerre, le véritable coupable est acquitté.

- Le combat pour la révision : La lettre D’Emile Zola

Écœuré par cette injustice, Emile Zola écrit le 13-01-1898 en première page du journal L’aurore le très fameux« J'accuse » qui dénonce l’antisémitisme de l’armée, accuse l’état-major d’avoir condamné Dreyfus sans preuve, et apporte pour la première fois la réunion de toutes les données existantes sur l'affaire. Le but de Zola est de s'exposer volontairement afin de forcer les autorités à le traduire en justice. Son procès servirait d'occasion pour un nouvel examen public des cas Dreyfus et Esterházy. Il va ici à l'encontre de la stratégie de Scheurer-Kestner et Lazare, qui prônaient la patience et la réflexion. Devant le succès national et international de ce coup d'éclat, le procès est inévitable. À partir de ce moment critique, l'affaire devient l'Affaire et suit deux voies parallèles. D'une part, l'État utilise son appareil pour imposer la limitation du procès à une simple affaire de diffamation, afin de le dissocier des cas Dreyfus et Esterházy, déjà jugés. D'autre part, les conflits d'opinion tentent de peser sur les juges ou le gouvernement, pour obtenir les uns la révision et les autres la condamnation de Zola. Mais l'objectif du romancier est atteint : l'ouverture d'un débat public aux assises.

* Les scandales publics

L’affaire d’espionnage devient alors, un scandale public d'envergure mondiale.

Des émeutes antisémites éclatent dans plus de vingt villes françaises. La République est ébranlée, certains la voient même en péril, ce qui incite à en finir avec l’affaire Dreyfus pour ramener le calme.

Malgré les menées de l'armée pour étouffer cette affaire, le premier jugement condamnant Dreyfus est cassé par la Cour de cassation au terme d'une enquête minutieuse, et un nouveau conseil de guerre a lieu à Rennes en 1899. Contre toute attente, Dreyfus est condamné une nouvelle fois, à dix ans de travaux forcés, avec, toutefois, circonstances atténuantes. Épuisé par sa déportation de quatre longues années, Dreyfus accepte la grâce présidentielle, accordée par le président Émile Loubet. Ce n'est qu'en 1906 que son innocence est officiellement reconnue au travers d'un arrêt sans renvoi de la Cour de cassation. Réhabilité, le capitaine Dreyfus est réintégré dans l'armée au grade de commandant et participe à la Première Guerre mondiale. Il meurt en 1935.

Transition : L’Affaire Dreyfus fut un véritable bouleversement de la République. Les conséquences de cette affaire sont innombrables et touchent tous les aspects de la vie publique française : politique, militaire, religieux, social, juridique, médiatique, diplomatique et culturel.

II. Un changement d’idée républicain et ses conséquences

- La France divisée en deux

L'affaire Dreyfus divise la France en deux camps, au point d'ordonner l'ensemble de la vie politique française à la fin du XIXe siècle. " Dreyfusards" et " antidreyfusards" s'affrontent violemment dans la presse, voire dans la rue.

Les dreyfusards se recrutent pour l'essentiel à gauche : ils dénoncent l'alliance de l'armée et de l'Église et réclament la révision du procès au nom du respect du droit et de la vérité. Défenseurs d'une idéologie rationaliste, les dreyfusards sont nombreux chez les professeurs, les avocats, les instituteurs, les médecins. Rassemblés dans la Ligue des droits de l'homme, fondée en février 1898, ils sont peu à peu rejoints par une partie de la gauche radicale ou socialiste (menée par Jean Jaurès), attachée à la laïcité et antimilitariste. Contre le mouvement nationaliste de droite, les dreyfusards soutiennent le gouvernement de défense républicaine, présidé en 1899 par Pierre Waldeck-Rousseau, qui décide la révision du procès.

De leur côté, les antidreyfusards privilégient l'honneur de l'armée au détriment de la vérité judiciaire. Issus de la droite catholique, nationaliste et antiparlementaire, ils ne voient en Dreyfus qu'un espion et un traître qui, par ses origines juives, menace l'intégrité nationale. Les antidreyfusards se rassemblent autour de la Ligue de la patrie française et de la Ligue des patriotes, dont le chef est Paul Déroulède.

L’affaire Dreyfus a divisé une nation dont le Régime n’était pas encore tout à fait stable. L’antisémitisme créer des tensions nationales fortes que l’on retrouve au niveau politique. L’instabilité du régime créer une lutte de différentes idéologies. Deux philosophies politiques s’affrontent : celle qui privilégie les droits de l’individu et celle qui préfère l’intérêt collectif de la société.

En conséquence, il se crée des divisions au seins de l’Armée qui est en pleine évolution et plutôt conservatrice. Ainsi que dans l’Eglise dont l’opinion est très influente pour les Français.

On voit aussi l'ascension de la presse avec la création de journaux satiriques qui dépend des caricatures. Elle va jouer un rôle intégral car son rôle n’est plus de rapporter les faits mais de transmettre l’opinion publique nationale. Les deux journaux principaux pour leurs camps respectifs étaient le « Psst » pour les antidreyfusards et « Le Sifflet » pour les dreyfusards.

La remise en cause des valeurs fondatrices de la République forme une nouvelle problématique pour le gouvernement qui se doit renforcer son autorité et la stabilité du régime tout en gardant les valeurs et les principes républicains. C’est donc un véritable dilemme qui demande une séparation des pouvoirs.

On découvrira par la suite que cette affaire est un véritable enracinement de la République, qui a marqué les esprits.

Conclusion : livre plus révélation sur la 3ème République

Pour conclure, des crises graves comme l’affaire Boulanger où l’affaire Dreyfus secouent la République. Tous ses ennemis (monarchistes, nationalistes) conjuguent leurs efforts pour la renverser. Les valeurs du régime sont mises en cause par un déferlement de xénophobie, d’antiparlementarisme et d’antisémitisme.

L’union des républicains regroupés autour des principes fondamentaux du régime (défense des libertés et affirmation des droits de l’homme) permet à la République de surmonter ces crises.

Ainsi, la république

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