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L'Aménagement : Une Volonté De Rééquilibrage

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is sur la décentralisation politique de 1982 qui donnent plus de pouvoir aux collectivités territoriales (régions, départements et communes). La décentralisation n'est plus économique mais politique.

2. Les principaux déséquilibres du territoire français

Quelle que soit la période considérée, les actions d'aménagement du territoire - si variées soient-elles - cherchent toujours à harmoniser la croissance du territoire. Trois déséquilibres de fond guident ces actions.

a. Un tissu urbain déséquilibré

Le principal déséquilibre résulte de la place trop importante qu'occupe Paris par rapport aux autres métropoles : 10 % de la population française et une grande part de l'activité économique du pays. Depuis deux siècles, Paris a aspiré l'essentiel de la croissance urbaine et économique nationale. Paris est donc anormalement peuplée comparé aux autres villes françaises : on parle de macrocéphalie urbaine lorsque une ville est anormalement développée par rapport aux autres. Cela est lié à la centralisation politique et économique qui a privilégié Paris depuis 1789 : toutes les décisions y sont prises, tous les axes de transports convergent vers la capitale.

Les autres métropoles françaises souffrent donc de la macrocéphalie parisienne qui les empêche de se développer. Ainsi, il n'existe aucune grande ville (plus de 100 000 habitants) à moins de 300 kilomètres de Paris. Cela repousse les grandes villes aux périphéries du territoire (Lille, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rennes...). Une grande partie du territoire n'est donc sous l'influence directe d'aucune ville (la Bourgogne, la Champagne ou le Centre n'ont aucune grande métropole).

b. Le déséquilibre Est/Ouest

La ligne imaginaire basse Seine/bas Rhône sépare une France de l'Est plus industrialisée que la France de l'Ouest. Cette dernière est plus rurale, moins urbanisée, moins densément peuplée et globalement moins riche.

Face à elle, la France de l'Est comprend les plus grandes métropoles et 60 % de la production industrielle. Cette différence s'explique par la diffusion de la révolution industrielle au XIXe siècle : tandis que la France de l'Est a été touchée, celle de l'Ouest périphérique ne l'a pas été.

On retrouve cette disparité chez la plupart de nos voisins européens (Italie du Nord et du Sud, Angleterre et périphéries celtes...). Cela est donc lié au mouvement d'industrialisation au XIXe siècle. Les restructurations industrielles survenues depuis les années 1970-1980 ont tendance à estomper progressivement ce clivage, de nombreux sites industriels se transformant en friches.

c. Lutter contre la dévitalisation des campagnes

Depuis les années 1980, les recensements indiquent un renouveau de la croissance démographique pour les espaces ruraux. Mais à bien y regarder, seules les campagnes péri-urbaines sont dynamiques. Il s'agit donc d'une nouvelle forme de croissance urbaine : la rurbanisation. Les zones rurales non polarisées par une ville continuent de voir leur population décroître. La densité de ces espaces ruraux est tombée sous les cinq habitants au kilomètre carré. Une fois le processus enclenché, il s'auto-entretient : départ des jeunes, vieillissement puis baisse de la population, disparition des commerces puis des services publics, ce qui n'incite pas les jeunes à s'installer.

Pour lutter contre cela, les pouvoirs publics tentent de maintenir un minimum de services (écoles, poste) et encouragent les petits commerces (subventions). Ils aident l'installation de jeunes agriculteurs et essayent de développer le tourisme pour donner un revenu d'appoint.

La volonté d'aménager le territoire remonte à la fin des années 1940

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