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L'Art Nouveau Et Les Arts Décoratifs à La Belle Époque En France.

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t nouveau en France

LES PRECURSEURS ET LE CLIMAT INTELLECTUEL. Eugène Viollet-le duc, architecte français, ne rejette pas le matériau moderne (le fer notamment), mais veut au contraire l'afficher en lui donnant une fonction ornementale et esthétique, à la manière des structures gothiques du Moyen Âge a posé les bases de l’architecture de l’art nouveau par ses écrits théoriques sur l’architecture gothique. Il dépasse les conceptions stylistiques, jusqu’à mettre en évidence des structures, des matériaux produits industriellement comme le fer. Se développe en France et surtout à Paris, dans un contexte artistiquement riche, avec le goût pour les valeurs abstraites, l’impressionnisme, l’influence des arts du Moyen Orient, du naturalisme et dépassant tout réalisme bourgeois. Moquant la rigueur du style à l’étranger, elle le reprend pour l’utiliser à sa manière dans un style qui culmine en 1900, à l’occasion de l’exposition universelle et qui s’éteint quelques années plus tard.

CARACTERISTIQUES GENERALES. L’éclectisme utilisait déjà du fer mais associé à d’autres matériaux et pas forcément apparent (sauf dans les constructions industrielles et ferroviaires et dans celles érigées à l’occasion de l’exposition universelle). L’Art nouveau exploite les potentialités des matériaux, qu’il associe merveilleusement à la pierre et au verre, n’ayant plus peur des connotations industrielles. En ce qui concerne le bois, les ébénistes s’éloignent de la manière traditionnelle d’exploiter la matière (placages, laques) et reviennent à des schémas plus simples, d’inspiration végétale, qui mettent en avant la texture (lit nénuphars, page26). Quant à la verrerie et la céramique, elles aussi s’inspirent de la nature (page 20). Chacun exploite à sa façon les éléments air, eau, terre et joue avec les saisons, surtout le printemps et l’automne. Les animaux dont se sert l’Art nouveau sont comme les plantes, sauvages. On trouve beaucoup de libellules, des scarabées, des grenouilles, des chauves-souris, des paons, des serpents et une utilisation massive des plantes sauvages comme les ombellifères, les chardons, le muguet, le liseron… En fait, c’est à cela que l’Art nouveau s’oppose à l’art classique : il ne cherche plus à exprimer la pérennité, l’éternité, mais un duel entre la vie et la mort (nature changeante)

Goût pour la lumière initiée par l’impressionnisme. Les nouveaux matériaux connaissent un essor considérable, réunis sans hiérarchie, mais dans une unité nouvelle : plus de hiérarchie des arts Goût pour le métal apparent, les verrières qui font pénétrer la lumière au cœur de l’édifice, et un abandon des principes de symétrie font ressortir les qualités organiques des structures. Cela unit à l’agencement suggère que des formes jaillissent du sol comme les plantes. Complémentarité entre architecture et décor (entrée du Castel Béranger, page 32).

Influence japonaise : les objets n’ont plus une seule fonction ornementale, mais sont porteurs de messages, désormais autant que peut l’être une peinture ou une sculpture.

Mais même si les influences viennent de l’étranger ou de province, l’Art nouveau connaît un essor à l’intérieur de Paris et propre à la ville. Elle exploite ce que le style a de plus plaisant et en fait un mouvement joyeux et libre avec le goût de la fantaisie et du confort.

ARCHITECTURE ET DECORATION INTERIEURE

Guimard rencontre Horta, architecte belge, en 1895, et les deux personnages s’entendent merveilleusement sur la base d’un enthousiasme partagé pour Viollet-le-Duc. Alors que Guimard s’apprêtait à construire un immeuble à appartements néo-gothique, le Castel Béranger, il retravaille la physionomie du bâtiment de l’ornementation et puise des idées chez son ami. C’est cette construction qui fera sa célébrité (images imprimées). Il réalisera une série de villas de campagnes ou de bord de mer puisque dans ses immeubles à Paris (rue La Fontaine, avenue de Versailles…), le style haussmannien bride son invention. En revanche, maison personnelle avenue Mozart est une réussite, ainsi que les bouches de stations de métro qu’il réalise en série. Marqueront l’accomplissement de son talent

Fer, ciment, béton. Le fer avait déjà été utilisé selon les principes de l’Art nouveau, mais cette mise en application pour le ciment et le béton restait plus timide. On les parait encore d’ornements et ils se pliaient encore aux schémas classiques. L’immeuble du Parisien libéré (124 rue Réaumur) imaginé par l’architecte Georges Chedanne est une des plus belles réussites.

Les façades. On trouve des façades très chargées qui attirent l’œil du passant rue du champ de mars (1902 - Octave Raquin), 14 rue d’Abbeville (1901 – Edouard Autant) (photo). D’autres sont de véritables merveilles de délires, comme au 29 avenue Rapp, construction de Jules Lavirotte, (photo page 69) dont l’ossature métallique est coloriée d’un vert rappelant l’esprit végétal. L’ensemble de ces expériences amusantes ont fait germer l’idée qu’en fin de compte l’Art nouveau, c’était simplement faire n’import quoi, ce qui a posé problème par la suite.

II. Le rejet de l’Art nouveau en confirme l’impasse

UN REJET

GARE D’ORSAY. Ouverte à l’occasion de l’exposition universelle en 1900. En acier, contient plus d’acier que la tour Eiffel. Très moderne, industriel. Au départ protestation de ce bâtiment industriel au milieu des monuments du quartier même si très vite il a été accepté et aimé.

GUIMARD. Connaît un refus de l’une de ses stations de métro en 1904. Evénement marque la fin de l’engouement pour le « style 1900 ».

UNE IMPASSE

Vulgarisation. L’Art nouveau est utilisé dans le commerce de luxe avec la production de vignettes publicitaires, d’emballages, d’affiches ou même de bibelots, de lampes, de miroirs, d’encriers… suite à cela, Art nouveau connaît crise. L’élite se détourne du courant. La France, à la différence des autres pays, semblait s’être emprisonnée dans l’engouement qu’elle a suscité, sans pouvoir évoluer. Au départ, l’Art nouveau offrait une issue pour sortir de cette crise des styles. Le fer et le verre n’étaient cependant pas de nouveaux matériaux et les premières utilisations du béton armé ont été un échec.

Les grands magasins. Le commerce a su s’emparer du style 1900 pour en faire un argument de séduction et de vente, surtout après l’exposition universelle de 1900. On utilise pour cela les devantures de magasins : Mollard (rue S-Lazare) et surtout Chez Maxim’s (3 rue Royale, 1899) (photo) dont on a repris l’appellation pour le style. La façade de la Samaritaine (rue de Rivoli) et ses agrandissements (rue de la Monnaie 1905-1907) par Frantz Jourdain, décor surabondant et inutile qui depuis a été simplifié et dépouillé (photo page 70).

Guimard va être victime du succès des imitateurs qui en quelques années vont vulgariser l’art nouveau. Utilisent jusqu’à l’absurde les systèmes de courbes et de contre-courbes, de fleurs et de femmes échevelées. Après la guerre, il s’orientera vers le rationalisme où, l’avaient précédé quelques uns comme Sauvage (immeuble rue Tretaigne) et Anatole Baudot (Eglise st Jean de Montmartre).

Le rationalisme français a fait de l’Art nouveau un style surtout ornemental et végétal qui servait à recouvrir l’ossature métallique alors que c’était un tout. On voit bien que les Français ne voulaient pas de la rudesse de l’architecture entièrement métallique C’est confirmé par le scandale de la tour Eiffel dès le début en 1889.

L’Art nouveau varie en apparence, mais il constitue dans la forme une impasse. Une impasse qui a pourtant servi d’électrochoc.

III. Mais il constitue une véritable

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