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L'Etranger

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ment des circonstances indépendantes de ses volontés l'ont amené au meurtre. Meursault est revenu vers la source parce qu'il avait trop chaud : en effet, il vit au niveau de son corps et donc au niveau de ses envies. Meursault a personnifié la chaleur pour souligner le fait que la chaleur était atroce : « son grand souffle chaud », « triomphait », « toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi. », « s'opposait », « s'appuyait », « respiration », « haletait ». (La mer est elle-même prise par la chaleur.) La personnification donne l'idée de quelquechose de vivant qui peut avoir une influence néfaste sur Meursault. La personnifiaction peut être complétée par le terme « épée de lumière » comme il concerne l'armement. Il hyperbolise la chaleur : « air enflammé » pour montrer à quel point, le soleil le brûle.

D'autres images et hyperboles sont employées pour bien nous faire ressentir ce que ressent le personnage : « plage vibrante de soleil », « brûlure du soleil », « océan de métal bouillant », « la mer a charrié un souffle épais et ardent », « l'ivresse opaque qu'il me déversait », « le ciel s'ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu », on a quelque chose des Enfers, de l'Apocalypse, de fin du monde et une espèce de démesure. Le mélange du feu, qui symbolise les Enfers, et de l'eau, qui connote au déluge, appuie cette notion d'Apocalypse. L'expression hyperbolique « océan de métal bouillant » montre que l'eau aussi est touchée par cette chaleur infernale. L'espace perd ses points de repère : avec ce mélange chaleur-eau, on a l'impression que la mer et le ciel se confondent avec la chaleur alors qu'auparavant, avant de déjeuner, la mer le rafraîchissait.

Le personnage perd le sens de la vue : on a deux fois le verbe « devinait », ce qui montre que Meursault perd la perception de l'espace. De plus, on a l'impression que le temps est suspendu, or, lorsque l'on parle de fin du monde, le temps est bloqué : on a tout d'abord des expressions qui marquent un ralentissement du temps : « même soleil », « plus paresseux plus étal » puis on a des expressions qui marquent qu'il s'est arrêté complètement : l'expression « deux heures qu'elle avait jeté l'ancre », qui est paradoxale puisqu'on a une indication de temps (« deux heures ») ; l'expression « c'était le même éclatement (idée de violence et notion d'éclatement du temps et de l'espace) rouge (notion de feu, de chaleur) », qui marque un phénomène de répétition du temps : même scène qui se répétait mais en plus atroce pour le héros.

Etudions maintenant, comment réagit Meursault en face de ces éléments naturels qui écrasent le personnage. Dans un premier temps, il essaye de combattre la chaleur, on a une réaction de tension du personnage déjà exprimée par l'expression « son front se gonfle sous le soleil » qui est une réaction de défense. Seconde étape dans les sensations physiques avec le début de la perte de perception visuelle : lorqu'il voit l'Arabe, il y a en même temps une perception et un espèce de voile qui la rend difficile. Tout est centralisé sur le visage, autour des yeux, et ainsi, on remarque beaucoup mieux la croissance de sa souffrance, de l'hostilité du monde.

Les expressions « au même instant » et « d'un coup » montrent qu'il perd d'un seul coup et complètement sa conscience. On retrouve les notions précendentes d'eau avec la sueur et de chaleur avec la sueur. Parallèlement, on a la restiction des perceptions du monde et une insistance sur l'attaque du regard (« ronger » ... « sel »). L'image de l'épée marque la confusion de Meursault entre l'agression des éléments naturels et celle du couteau. L'expression « la lumière a giclé » met en évidence un mélange eau et lumière que ressend le personnage : Le soleil prend le relais du couteau qui n'est pas encore agressif : l'Arabe n'a fait que de le sortir de sa poche. Finalement, cette confusion entre le couteau et le soleil marque que pour Meursault le soleil a pris la responsabilité du danger du couteau.

Mouvements du personnage, différentes étapes qui vont le conduire à tuer. Au début, on a des expressions n'exprimant pas d'objectif. Au moment où Meursault a vu le « type » de Raymond, il constate seulement qu'il était revenu par le fait du hasard. Il a été un peu surpris : il était venu là sans y penser. Normalement, rien n'aurait du se produire mais Meursault a une réaction naturelle d'auto-défense et l'Arabe est comme dans son imaginaire et Meursault a une conscience vague. L'expression « j'ai pensé » montre qu'il y a d'un côté la conscience de Meursault et de l'autre la plage qui l'entraîne à continuer d'avancer. On peut noter également qu'à cause de la chaleur, Meursault a une perception fausse de l'Arabe : « il avait l'air de rire », et ceci peut être perçu comme

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